Identity


Nom : Ungry (sans mauvais jeu de mots évidemment xD)

Prénom : Morgan

Surnom : Tout le monde sait de qui on parle en entendant « stupide gamin » : de Morgan, forcément. On le connaît aussi sous diverses appellations (parmi lesquelles « minable », « idiot » et « bon à rien » figurent en tête de liste).

Âge et Date de naissance : 15 ans, né le 1er avril 1858 ... et c’est pas une blague

Rang : Civil

Orientation Sexuelle : Hétéro, même qu'il est amoureux de *reçoit une brique* ... aïeuh.

Métier : Gamin des rues c'est pas un métier...? Bon, ok. Alors disons que pour gagner sa croûte il fait des choses diverses et variées, parmi lesquelles voler des poules et rendre service à des commerçants de temps à autre, qui lui offrent un repas ou des trucs utiles qu'il peut revendre.


Your stone.


Couleur de la pierre : (de quelle couleur est-elle ? Rose fluo ?) Presque Magenta.

Taille de la pierre : 0.8 cm. En forme... euh oui, en forme d'oreille u_u

Se trouve sur : Derrière son oreille droite (allez savoir comment elle est arrivée là). Elle est constamment cachée par ses cheveux et il faut vraiment savoir où elle est pour la trouver.

Nom du pouvoir : Contrôle du tonnerre et de la foudre.

Description du pouvoir : « Il sert à faire peur au gens ! » Réponse typique de Morgan quand on lui demande quelle utilité il trouve à faire tomber la foudre et le tonnerre. Certains jugent cela stupide, et il est vrai qu’il y a plus discret et nettement moins dangereux comme pouvoir. Morgan lui, trouve cela tout à fait distrayant de faire tomber la foudre sur le toit de la maison de quelqu’un qu’il n’aime pas, et de contrôler les nuages de manière à les faire s’entrechoquer entre eux dans un boucan pas possible. Vous avez dit bruyant ?

Catégorie du pouvoir : De type création et contrôle il me semble...


You, you and you. Because you are you.

Physique : Cheveux blonds, yeux bleus et de taille moyenne pour son âge, on ne peut pas dire que Morgan se distingue par un physique hors norme... c'est même tout le contraire. En fait, il passerait probablement inaperçu s'il ne souriait pas à tout-va. Certains trouvent cela amusant, parfois même touchant ou mignon, mais la plupart maintiennent qu'il a l'air encore plus stupide que d'ordinaire quand il sourit de toutes ses dents. Enfin, de toute manière Morgan se fiche bien de ce qu'il peut avoir l'air. À vrai dire il n'y pense même pas. Et puisqu'il vit dans la rue, son premier souci n'est pas de savoir comment s'habiller le matin ; il prend ce qu'il a sous la main (généralement les vêtements de la veille), enfile parfois son pantalon à l'envers, boutonne mal sa chemise ou met des chaussettes dépareillées (quand il ne va pas pieds nus). La plupart des gens (enfin, ceux qui n'ont aucune raison de se méfier de lui) ne le remarquent pas. Ses connaissances le saluent poliment, tandis que ceux à qui il a déjà causé du tort (une poule volée, à tout hasard) se contentent soit de le regarder passer d'un air méfiant, soit de le poursuivre un balai, une casserole ou un poulet (?) à la main.

Caractère : Stupide. C'est le premier qualificatif qui viendrait à la bouche de quelqu'un à qui l'on demanderait : « Comment est Morgan ? » La plupart des gens le voient comme tel ; un gamin un peu idiot et beaucoup trop naïf, qui se serait fait prendre depuis longtemps par les autorités s'il n'était pas aussi agile. Il est vrai que ce garçon n'a pas eu la chance d'avoir une grande éducation, et qu'il a très tôt été forcé d'apprendre à se débrouiller seul. Puisqu'il n'avait pas de grandes ambitions, il s'est contenté de survivre le plus simplement possible, en volant de-ci de-là de quoi vivre ou en rendant service à un tavernier qui lui payait un repas en échange. Et quoi qu'on en dise, il n'y a pas besoin d'être extrêmement malin pour voler quelque chose. Oh bien sûr, si vous vous attaquez à l'argent de riches commerçants ou aux bijoux d'une célèbre marquise, tel un Robin des Bois des Temps Modernes, il est clair qu'il vous faudra un peu plus que du culot et une grande connaissance des ruelles et passages secrets de Londres. C'est la raison pour laquelle Morgan n'a pas fait du vol son métier, et qu'il se contente de prendre uniquement ce dont il a besoin. Évidemment, s'il trouve une solution plus honnête et surtout moins compliquée à mettre en œuvre (n'oublions pas que son quota de réflexion est limité), il la préférera au vol à l'étalage. Il faut aussi préciser que Morgan rigole pour un rien. Du coup, il a l'air encore plus stupide, à croire qu'un rien l'amuse...
Souriant. C'est probablement la première chose que vous remarquerez chez Morgan. Ce fameux sourire qu'il arbore souvent. Mais pas un sourire en coin qui lui donnerait un air malin ou sournois, non, un grand sourire, large de son oreille droite à son oreille gauche, qui lui donne l'air... eh bien, à la fois très gentil, très naïf, et par conséquence très stupide. Si ces trois constatations vous sont passées par l'esprit, alors vous n'êtes pas si loin de la vérité. Morgan est un gamin gentil par nature. Mais alors très gentil. Petit, il passait pour la bonne poire de service. Vous savez, celui à qui on peut tout demander, sans rien donner en échange ? Celui à qui on fait faire le sale boulot ? Oui, oui c'était lui. Il se faisait toujours marcher sur les pieds. Et le pire, peut-être, c'est qu'il répondait à cela de la même manière ; il souriait et disait « Bah, c'est pas grave ! » Et non content de le dire, il le pensait aussi sincèrement. Il faut dire que son sens des priorités est un tantinet... étrange. Morgan ne se préoccupe pas des petits problèmes de la vie ; il vit au jour le jour, et advienne que pourra. À vrai dire, il ne se préoccupe pas non plus des grands problèmes de la vie. Jack the Ripper ? Il est pas sympa. Mais il ne cherche pas à savoir comment ni pourquoi l'arrêter. Non, non ce n'est pas de l'égoïsme, au contraire Morgan est tout ce qu'il y a de plus (trop) généreux. Le problème de l'Éventreur est simplement trop compliqué pour lui. Il y a déjà réfléchi, et il est parvenu à la conclusion suivante : « Comment moi je pourrais y changer quelque chose ? »
Agaçant. Oh ouiii, Morgan est agaçant. Et Morgan aime faire des farces, ça oui. Vous me direz, le pauvre petit n'a pas grand-chose d'autre pour occuper ses journées. Donc, Morgan s'amuse à effrayer les gens, avec ou sans son pouvoir. Il lui est d'ailleurs arrivé de voler quelque chose (au hasard, une poule ?) non parce qu'il en avait besoin, mais parce qu'il trouvait cela marrant. Ah oui. C'est vraiment très marrant de voir la tête du marchand qui devient de plus en plus rouge à mesure qu'il le suit en courant dans les rues de Londres. Et comme il est très très doué pour retrouver son chemin dans la capitale, Morgan en profite pour faire tous les détours possibles, de préférence par des chemins tortueux, sombres et humides. En général, son poursuivant abandonne avant cinq minutes de course. Morgan ferait probablement un très bon espion s'il n'était pas incapable de trouver une utilité à cette profession. Bah oui, quoi... ça sert à quoi de surveiller les gens et de savoir ce qu'ils font, où ils vont et ce qu'ils possèdent ? Le mieux, c'est encore de le leur prendre ..!
Attachant. Parce que quand il ne se met pas en tête de causer des infarctus à ses voisins grâce à la foudre qu'il contrôle, Morgan est un gamin vraiment attachant. Il a beau être complètement ignorant, il n'est pas méchant, et peu de gens le détestent. D'ailleurs, lui-même n'a pas vraiment d'ennemis, il aime tout le monde (évidemment ce n'est pas réciproque). Très affectueux avec ceux qu'il apprécie au plus haut point, Morgan est du genre à distribuer des câlinous à tout-va, sa cible préférée restant Lucy Another, sa meilleure amie (dont il est secrètement amoureux... mais chut 'faut pas le dire). Comme il a compris qu'il ne pouvait pas trop faire pareil avec son autre meilleur ami, March Windyood, il compense en passant son temps à l'embêter et à jouer avec ses nerfs. Suicidaire ? C'est un mot que Morgan ne connaît pas.

Problèmes physiques ou psychologiques : La stupidité n’est pas une maladie, et si c’est le cas ça se guérit… du moins je l’espère.

Particularités physiques ou psychologiques : Une trèèèès grande naïveté, qui le fait passer pour un gamin stupide aux yeux de tous. Mais on l'aime quand même Ah, et il parle dans son sommeil, aussi. Il paraît que c'est agaçant, mais Morgan ne s'en rend pas compte parce qu'il a le sommeil lourd... très lourd. Il se couche, s'endort en deux secondes et dort comme une masse jusqu'au petit matin... et croyez-moi, le réveiller relève du défi.

Famille : Morgan ne parle pas beaucoup de ses parents ; il considère ses amis actuels comme sa nouvelle famille. D'ailleurs, même les gens qui l'ont connu dans son enfance ont oublié quel gamin il était à cette époque. Morgan n'a pas connu sa mère, Alice Newton, décédée à sa naissance, mais il garde encore des souvenirs de son père et de son frère. Ce dernier est décédé des suites d'une tuberculose pulmonaire, et d'aucuns disent que leur père, Jon Ungry, a subi le même sort lorsqu'il était en prison. Mais Morgan préfère croire qu'il est toujours en vie là-bas.
Malgré ce que l'on pourrait penser, Morgan ne s'est jamais morfondu sur lui-même depuis la disparition de sa famille. Pourtant, gamin, c'était le roi des pleurnichards. Mais il ne s'est jamais plaint de la mort de son frère, et ne l'a jamais pris comme une tragédie ; au contraire il a décidé de suivre les conseils de son aîné. Ce dernier comblait le vide causé par l'absence de leur mère, et Morgan a beaucoup appris de lui. Ce que lui enseignait principalement son frère était de toujours faire comme si tout allait bien. Morgan a bien retenu la leçon, et on peut dire que c'est en partie à son frère qu'il doit son caractère enjoué et insouciant. Aptès tout, comme il le dit lui-même, on trouve toujours pire que soi.

Histoire : Morgan gardait quelques souvenirs de son enfance. Les cinq premières années, surtout, étaient les plus précises. Lorsqu’il y repensait, il voyait clairement son frère en train de s’occuper de lui, de le baigner, de lui donner à manger, de tenter en vain de lui apprendre à lire ou à écrire. Dans son esprit, son frère était très idéalisé, il le savait. Morgan le voyait comme très grand, très fort et surtout absolument parfait. Il n’avait jamais su combien d’années les séparaient. Une dizaine, peut-être... Il ne s’était jamais demandé pendant combien de temps son frère avait connu leur mère. Ce dont il était sûr, en revanche, c’était que son frère ne s’en était jamais plaint. Il ne lui avait jamais rien reproché, alors que c’était de sa faute à lui, de la faute à Morgan, si leur mère n’était plus là. Mais son frère avait une philosophie bien à lui... Son père disait toujours que, des deux, c’était lui l’enfant et son fils le parent, parce qu’il était plus fort que lui. Morgan n’avait compris pourquoi qu’à la mort de Seth.

De cet épisode, il ne gardait que des bribes de souvenirs. Des visages, des paroles, des dates... et une lettre.

14 octobre 1848 – Dix ans plus tôt.

« Grand-frère ! Les autres ils z’ont encore été méchants avec moi. »

Seth Ungry s’accroupit près du petit garçon et le prit dans ses bras :

« Qu’est-ce qu’ils ont fait ?
─ Charlie il avait des fruits, et il en a donné à tout le monde sauf à moi. Il a dit que si z’en voulais ze devais attraper le chat de madame McAllister. »

Seth haussa les sourcils, l’air mi-amusé, mi-surpris :

« Tu l’as fait ?
─ Ben oui ! Mais il m’a rien donné » pleurnicha l’enfant.

Son frère s’assit sur une chaise et mit son cadet sur ses genoux :

« Tu te rappelles de ce qu’on a dit ? »

Le gamin hocha la tête. Seth sourit, amusé.

« Que c’est pas grave.
─ Exact. C’est pas grave. C’est pas comme s’ils t’avaient fait du mal. La mère McAllister ne t'a pas attrapé, au moins ? ajouta l’aîné en scrutant son frère d’un œil légèrement inquiet.
─ Ben non. Ze cours vite, tu sais ! » s’exclama ce dernier en levant les bras.

Seth éclata de rire.

« Allez, viens de débarbouiller un peu. Papa rentre ce soir, tu sais.
─ Ze sais. »


~

« Eh, mais c’est mon petit diable !
─ Papaaaaa !
─ Salut fiston. Comment ça va ?
─ Ze vais bien et toi ?
─ Ça va mieux depuis que je suis ici. Seth ?
─ Bonsoir papa.
─ Comment ça va, fils ?
─ Pas trop mal. On s’en sort en ton absence… enfin, sauf Morgan qui chiale pour avoir son histoire tous les soirs.
─ Ze chiale pas d’abord !
─ Ça c’est parce que je t’en raconte une quand même.
─ Oui mais moi ze préfère celles de papa. Avec les bateaux, les sirènes et tout. »

Jon Ungry éclata de rire. Serrant ses deux fils dans les bras, il songeait que rien au monde ne remplacerait les instants passés avec eux. Depuis que leur mère était décédée cinq ans plus tôt, ils étaient la seule famille qu’il lui restait. Il y tenait plus que tout, et les abandonner pour prendre la mer était un véritable déchirement. Heureusement, il savait que Seth était assez mûr pour veiller sur son cadet et sur lui-même. Et les retrouvailles étaient toujours des moments exceptionnels.

« Si vous saviez comme je suis fier de vous, les garçons.
─ Nous z’aussi papa. Quand est-ce que tu trouves un trésor de pirates ? »

Seth et Jon éclatèrent de rire.


~ ~


02 novembre 1849 – Un an plus tard.

« Je vais bien, Morgan. Ne t’inquiète pas.
─ …
─ T’inquiète pas, je te dis. Et fais pas cette tête-là !
─ Papa il veut pas me dire ce que t’as.
─ C’est parce que c’est rien de grave. Arrêtes de te… »

Seth s’interrompit dans une quinte de toux. Du sang. Il cacha le mouchoir sous son oreiller pour que son frère ne le voie pas. Ce dernier était assez étourdi pour ne rien remarquer. Malgré tout il faisait preuve d’un trop grand sérieux ces derniers temps, depuis que son aîné était tombé malade. Ce dernier s’inquiétait, non pas pour lui mais pour son frère. Et il ne voulait surtout pas qu’il sache… Morgan revint dans la pièce avec un verre d’eau.

« Je vais faire chauffer du thé. Tu restes là, hein !
─ Où tu veux que j’aille ? » plaisanta Seth.

Il regarda sortir son frère en faisant semblant de boire, et jeta le reste dans le pot de chambre. Il profita également de l’absence de son cadet pour tousser encore davantage dans son mouchoir. Il le repliait en grimaçant lorsque Morgan revint dans la chambre.

« Voilà. Mais fais attention, hein. C’est chaud.
─ Merci. Tu devrais faire un tour dehors. Tu risques encore d’attraper mes microbes.
─ Je veux rester avec toi.
─ Je sais, mais tu es resté planté ici tout l’après-midi. Et j’ai besoin de me reposer aussi. Sors, ça te changeras les idées. De toute façon papa ne va pas tarder. »

Morgan fit la moue mais tourna les talons. Il referma précautionneusement la porte derrière lui et descendit quatre à quatre les marches menant à l’étage inférieur de la petite maison. Une fois dehors, il aperçut des enfants de son âge en train de jouer dans la neige. Quelques flocons étaient tombés la veille, mais depuis il s’agissait plus de boue que d’autre chose. Morgan s’assit sur le perron en croisant les bras. Il n’avait pas envie de jouer aujourd’hui.


~

« Papa ! Papa ! Il est où, pourquoi il rentre pas ?
─ Arrêtes de t’inquiéter, je te dis que… c’est rien… Tout va bien, d’accord ? Ça va aller.
─ Menteur !
─ Ça va aller, je te dis. Tiens, prends ma main. Prends ma main, je te dis. »

Morgan s’exécuta.

« Et arrêtes de pleurer. » Il ajouta, d’une voix plus douce : « Ça sert à rien. Tout va bien, d’accord ?
─ D’accord.
─ Répètes.
─ …
─ Répètes, je te dis.
─ Tout va bien, répéta le garçon. Tout va bien.
─ C’est ça. »

Seth soupira en reposant la tête sur ses oreillers. Une violente quinte de toux le secoua plus fortement que d’habitude. Morgan ouvrait de grands yeux apeurés.

« Qu’est-ce que j’ai dit ?
─ Tout va bien, répéta précipitamment Morgan, alors que son frère s’étouffait entre deux quintes de toux. Tout va bien.
─ Ex… exact. »

Seth toussa une bonne minute encore, et pestait en son for intérieur. La toux grignotait peu à peu ses réserves. Bientôt, il ne pourrait plus jouer le jeu. Bientôt, il faudrait que Morgan sache.

« Ecoute, Morgan… Il faut que je te dise… Tu sais, quand les autres gosses t’embêtent ? N’oublie pas ce que je t’ai appris.
─ C’est pas grave.
─ Voilà. C’est pas grave. Le plus important, c’est… tu vois… »

Il toussa un peu et prit une longue inspiration. Puis, il tendit le bras vers son frère et posa un doigt sur sa poitrine, juste au-dessus de l’endroit où battait son cœur.

« L’important, c’est… »

Sa main retomba faiblement. Morgan sursauta et se précipita sur son aîné.

« Seth ? Seth ? SETH !! »

En se penchant au-dessus de lui, il laissa échapper un soupir de soulagement. Il sentait sa respiration. Son frère était juste endormi. Morgan remonta les couvertures sur lui et se rassit à son chevet. Sa respiration calmée, il réitéra les ordres de son aîné :

« Tout va… tout va bien… Tout va… bien… Tout va bien… tout va bien. Tout va bien. »

Il inspira et expira à fond deux ou trois fois et reprit l’exercice :

« Tout va bien, répétait le garçon. Tout va bien. » Il réussit même à sourire.


~ ~


03 novembre 1849 – Le lendemain.

« Je cherche mon père. Vous l’avez pas vu ? Il aurait dû renter hier soir. Papa ! Papaaa ! »

Morgan s’assit sur le trottoir, désespéré.

« Tout va bien », se répétait-il inlassablement. « Tout va bien.
─ Eh, petit ! »

C’était un vieux monsieur qui habitait la rue d’en face. Il s’approcha de Morgan et se mit à sa hauteur :

« Je sais où il est ton père. La police l’a arrêté hier.
─ Quoi ?
─ Il est en prison.
─ En prison ? » hoqueta Morgan. « Mais pourquoi ?
─ Paraît qu’il aurait volé quelque chose. Enfin, tu peux le voir je pense. Je t’y emmène si tu veux. »

Morgan hocha la tête et suivit le vieil homme. Son père, un voleur ? Alors qu’il lui avait toujours dit que c’était mal ? Il ne savait plus que penser… Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ?


~

« Morgan ! Oh, si tu savais comme je suis désolé… Mais c’est rien, je vais sortir d’ici en un rien de temps, tu vas voir.
─ Papa…
─ Ton frère et toi allez bien vous débrouiller…
─ Papa…
─ Oui, oui ça va aller. Je vous fais confiance, je sais que… mais au fait, ça va toi ? Et ton frère, il…
─ Seth est mort. »


~ ~


10 novembre 1849.

Les cris, les pleurs. Une réaction violente à laquelle Morgan n’était pas habitué. Pas préparé, non plus. La sienne, de réaction, avait été nettement plus calme. Lorsqu’il avait posé les yeux sur le corps de son frère, pâle et immobile, lorsqu’il avait compris qu’il ne se réveillerait plus, il avait simplement murmuré quelques mots. « Tout va bien. » Son père, lui, avait hurlé son incompréhension. Complètement déboussolé par la perte de son fils aîné. Mais il s’était bien vite repris, semblait-il. Car quand Morgan était retourné le voir, une semaine après – une semaine après avoir quitté en courant la prison, effrayé par la réaction de son père – il avait trouvé ce dernier très calme. Et lorsqu’il lui avait demandé des nouvelles, son père avait répondu :

« Je vais bien, et toi ? Et comment va ton frère ? »

Morgan avait cligné des yeux. Puis, il s’était demandé ce qu’aurait fait Seth à sa place. Et là, il avait répondu :

« Tout va bien. »

Son père avait parut soulagé. Il avait sourit de façon… sincère ? Et un peu étrange aussi. Dans son regard, surtout. Il y avait ce sourire bizarre dans ses yeux. Ce sourire un peu… fou.

« Ah, tant mieux ! Je suis content de savoir que ça va mieux. Quand je sortirai, on ira en mer tous les trois. On passera du temps ensemble. Ensuite je trouverai un nouvel emploi, et tout ira mieux.
─ Oui.
─ Tu reviens me voir demain ?
─ Oui. »


~ ~

Le lendemain, et le surlendemain aussi, Morgan était revenu voir son père. Son père qui lui demandait des nouvelles de son frère et lui. Morgan n’avait pas le cœur de lui avouer une nouvelle fois que Seth était mort. Alors il jouait le jeu, souriait et disait qu’il viendrait le voir volontiers, mais que le médecin avait dit qu’il devait garder le lit. Et son père souriait, lui aussi. Mais quelques temps plus tard, Morgan remarqua quelque chose d’anormal. Son père semblait plus pâle, plus faible. Lorsque, un jour, il l’entendit tousser à deux reprises, il lui demanda :
« T’es malade comme Seth, c’est ça ?
─ Mais non, mais non ! C’est rien du tout, ça. Ça va passer. T’en fais pas, d’accord ? Tout va bien. »

Morgan avait hésité un instant, puis il avait imité le sourire radieux de son père :

« Oui, tu as raison ! Tout va bien. »

Un mois plus tard, il recevait une lettre de son père.


~ ~


14 janvier 1850.

La main de Jon Ungry tremblait lorsqu’il saisit la plume entre ses doigts. Il n’avait jamais très bien su écrire ; Seth était plus doué pour cela. Sa mère lui avait tout appris. Il n’en était pas de même pour Morgan, qui ne l’avait jamais connue. Et pour cause ; c’était lui qui l’avait emportée. À sa naissance. Mais une femme morte en couches n’avait rien d’exceptionnel à cette époque encore. Surtout dans cette classe de la société. Le père de famille prit la plume et écrivit, traçant quelques mots maladroits sur le papier :


Fiston,

Je sais qu’en ce moment ce n’est pas facile pour toi. Je viens d’apprendre qu’on allait me garder en prison pour un moment encore. Ce sera sûrement long. Je ne rentrerais peut-être jamais, et là où on va m’emmener je ne pourrais plus recevoir de visites. Mais je veux que tu saches que je t’aime. Je vous aime, ton frère et toi. Je vous aimerai toujours.

Ton père.

Une tache de sang tomba sur l’enveloppe lorsqu’il toussa un peu plus fort que de coutume. Il la frotta un peu pour l’atténuer, puis tendit la lettre au gardien et murmura :

« Surtout, ne lui dites rien.
─ Si c’est ce que vous voulez… »

En sortant, le gardien remis la lettre au gamin blond qui attendait comme tous les jours l’heure des visites. Pauvre gosse, songeait l’homme. Il avait lui aussi un fils et il savait ce que le père devait ressentir. C’est la raison pour laquelle il avait accepté de lui rendre ce service. Une sorte de dernière volonté.

« Tiens, petit. C’est de la part de son père.
─ Merci m’sieur. »


~~


28 juin 1856.

Morgan avait toujours la lettre sur lui. Quand on lui demandait où était son père, il répondait « en prison ». Seulement, même là-bas, personne n’avait entendu parler de Jon Ungry depuis des années. À dire vrai, seul Morgan persistait à croire le contenu de la lettre. Parce que c’était son père qui l’avait écrite. Les gens pouvaient bien supposer ce qu’ils voulaient… ils disaient que le père Ungry était mort dans sa cellule, seul, sans personne… Mais Morgan ne les écoutait pas. Il avait appris à ne prêter attention qu’à ce qu’il voulait, et bien peu de choses entraient dans cette catégorie.

« Oups, pardon !
─ Reviens ici, sale voleur !
─ Cot cot cooot ! »

Sans savoir trop comment, Morgan s’était retrouvé en train de détaler à toute vitesse avec une fille qu’il ne connaissait pas, une poule sous le bras et un marchand hors de lui sur les talons. Cela pouvait paraître totalement ridicule et absurde, mais c’est ainsi qu’il rencontra Lucy Another. Quelques temps plus tard, il fit également la connaissance de March Windyood – qu’il appelle « December » (mais il lui donne d’autres petits noms tout aussi affectueux). Malgré les réticences de ce dernier, Morgan se plaît à les considérer tous deux comme ses meilleurs amis. Et même s’il est le plus âgé de la bande, on ne peut pas dire que ce soit lui le plus responsable et le plus mature. En fait, c’est même tout le contraire… rien à voir avec son frère Seth, donc. De toute manière, il n’en parle que très peu et, même si ses amis savent quelques bribes de son passé, ils le connaissaient plus comme le gamin enthousiaste et démonstratif qu’il est à présent, que comme le gosse pleurnichard qu’il était dans son enfance.


~ ~


03 septembre 1856.

« Morgan, qu’est-ce que tu fais ? Arrêtes de traîner, idiot !
─ J’arrive, Marchou ! » chantonna Morgan en remontant à grands pas un petit chemin en-dehors de Londres.

Derrière eux, un énième marchand volé à qui ils avaient dérobé un potiron et des pommes-de-terre… March se retourna et fusilla Morgan de son regard glacial :

« Ne m’appelle pas comme ça, imbécile ! Je m’appelle March !
─ D’accord December.
─ Tu es sourd ou quoi ? Je m’appelle March !
─ Courez au lieu de vous crier dessus » leur conseilla une voix féminine.

Morgan fit de grands signes à Lucy, comme pour dire « j’arriiiiiive ! ». Il accéléra le pas et se retrouva à la hauteur de March, qui avait décidé de l’ignorer pour se concentrer sur leur fuite. Morgan se retourna pour constater que le marchand ne les poursuivait plus. Epuisé, il faisait des signes pas très jolis dans leur direction.

« Eh, c’est bon ! On l’a sem… héééé ! » cria le blondinet en trébuchant sur on-ne-savait-quoi.

Le chemin étant en pente, il le dévala en roulé-boulé, passant devant March qui haussa les sourcils, un peu étonné, avant de s’écraser de façon magistrale dans une motte de foin. Après avoir repris ses esprits, Morgan se redressa, des gravats et du foin plein les cheveux.

« Hé, ça pue !
─ Je ne te le fais pas dire », déclara March en passant devant lui, avec un air royalement indifférent.

Seule Lucy s’approcha de lui pour s’inquiéter de son état.

« Non, non ça va » la rassura Morgan en souriant de toutes ses dents. « Mais je me suis ramassé un caillou dans la tête, je suis un peu sonné. »

Il entendit à peine la remarque de March, qui disait quelque chose comme « ça ne change pas de d’habitude ». Il venait en effet de se frotter à l’endroit où il avait reçu ce coup, et constatait que le caillou en question ne voulait pas s’enlever.

« Mince, je crois qu’il s’est enfoncé dans ma peau. »

Les deux autres le regardèrent d’un air choqué et indifférent (selon les cas).

« Fais-moi voir. »

Morgan laissa Lucy l’examiner.

« On dirait… on dirait que c’est une pierre… !
─ Ben oui ça je sais.
─ Une pierre magique, je veux dire, précisa-t-elle comme Morgan ne semblait pas avoir fait le lien.
─ QUOI ? T’es sûre ?
─ Hum… eh bien elle ne s’enlève pas, et elle est colorée comme celles de March et moi.
─ Wouah, de quelle couleur elle est ?
─ Rose. »

March jeta un coup d’œil.

« On dit "magenta" », commenta-t-il en faisant la grimace.

Apparemment, il trouvait la couleur moyenne. Morgan lui était ravi. Rose ou pas, il aimait déjà cette pierre.

« Wouaouh, et vous croyez que j’ai un pouvoir cool comme les vôtres ?
─ Je sais pas… Tu as pensé à quoi ? questionna Lucy.
─ Hein ? Euh… à rien, répondit Morgan.
─ Pourquoi ça ne m’étonne pas… ?
─ Il faut que tu penses au pouvoir qui t’attire le plus, reprit leur amie sans écouter March, qui ajouta immédiatement :
─ Oui, ou alors ne pense à rien, ça nous évitera les…
─ Oh ouais, je sais ! Je veux le pouvoir de contrôler les orages ! La foudre et le tonnerre !
─ Ose répéter ça ?
─ Euh… »

Un éclair tomba violemment à quelques mètres du trio, transformant la motte dans laquelle Morgan était assis un peu plus tôt en petits tas calciné. Un large sourire éclaira le visage du blondinet. Lucy et March, quant à eux, échangeaient un regard… incertain. Un tel pouvoir dans les mains de… ça ? Il y avait de quoi être inquiet, en effet.

And...?

Exemple de RP : Je cherche x)

Ton pseudo : Je cherche Morgan ça me va^^

Ton âge : (t'es vieux ou pas ?) Oh ouiiiii *dit avec une voix de grand-mère* xD J'ai vingt ans mon p'tit chou à la crème *retourne à l'asile*

Comment-as-tu connu le forum ? De partenaires en partenaires =x

Qu'est ce qui t'as tout de suite attiré sur ce forum ? ? Le contexte (l’époque et le lieu surtout), et le PV of course *baf* Nan et pis les supers cailloux magiques, quoi ! *.*

As-tu des suggestions ? Pas pour le moment^^

Ton avatar est il quelqu'un en particulier ? Apparemment, c’est Haru de Para Shi.

As-tu lu le réglement ? Oui chef !

Au fait, vu que c'est un PV et qu'il a deux liens avec des membres du fo', si vous avez des exigences particulières à son sujet... n'hésitez pas^^