Victoria's Stone
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Rose Lewis
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Il était une fois... [PV Ruyard]

Rose Lewis
Mer 8 Sep - 21:04
... un homme et une femme qui désiraient plus que tout avoir un enfant. Près de chez eux se trouvait un magnifique jardin entouré d'un grand mur. Cette propriété appartenait à une puissante sorcière.

─ Et la sorcière, elle vivait dans le jardin ?

Rose leva les yeux de son livre. Le grand regard innocent de Mary-Ann, sa demi-sœur, était posé sur elle d'un air critique. Mais Rose n'y vit que la curiosité d'une petite fille. Elle sourit :

─ Eh bien, je suppose qu'à l'intérieur de ce jardin il y avait la maison de la sorcière.
─ Ou alors elle avait une résidence secondaire
, fit Mary-Ann, pragmatique.

Rose sourit, hésitante.

─ Oui, si tu veux...

Elle se racla la gorge et reprit son récit, durant lequel l'homme et la femme cueillaient des plantes appelées raiponces, comme le nom du conte en question. Mary-Ann demanda aussitôt une description précise de la fleur. Rose fouilla donc dans sa mémoire et réussit à affirmer qu'il s'agissait d'une plante herbacée vivace. Elle n'avait en revanche pas le souvenir d'avoir dû s'être montrée aussi précise en racontant une histoire. Les enfants n'étaient plus ce qu'ils étaient... Mais la jeune fille secoua la tête. Non, Mary-Ann avait seulement un esprit très terre-à-terre. Elle reprit son récit :

─ Les plantes appartenaient malheureusement au jardin de la sorcière, et cette dernière apparut pour punir le couple. Finalement, elle leur permit de prendre les plantes, mais leur fit promettre en échange que, lorsque leur enfant serait né, ils le lui apporteraient. L'homme et la femme acceptèrent.
─ Mais c'est cruel !

Rose ne leva pas les yeux :

─ C'est l'histoire, Mary-Ann. Et donc, lorsque l'enfant naquit, ce fut une petite fille. Les parents la confièrent à la sorcière contre bons soins. L'enfant fut appelée Raiponce. Elle était très belle et avait de longs cheveux blonds. Lorsqu'elle fut âgée de douze ans, la sorcière l'enferma dans une haute tour, qui n'avait ni porte ni escalier, juste une fenêtre qui...
─ Mais alors comment elle a fait pour y monter ?

Cette fois, Rose releva les yeux, une triste lueur dans le regard. Pourquoi sa sœur ne pouvait-elle pas regarder ce conte comme ce qu'il était (à savoir un conte) et pas comme une représentation exacte de la réalité ? Même Rose, qui était très attachée au monde imaginaire, savait faire la différence : dans la réalité, il n'y avait pas de sorcière. D'abord. Elle soupira et referma le livre.

─ Tu sais, on peut continuer plus tard si tu veux... Il fait tellement beau, nous pourrions peut-être trouver une autre occupation, qu'en penses-tu ?

Elle sourit à sa cadette. Cette dernière fit une moue pensive, puis hocha vivement la tête et prit la main de Rose pour la faire se lever. Elle lui désigna le parc :

─On va faire comme dans le conte. Toi tu seras Raiponce et moi je serais la sorcière, d'accord ?
─ Euh... d'accord.
─ Alors cache-toi dans le parc et on dira que je dois te trouver pour t'enfermer dans la tour !

Rose acquiesça, amusée. Sa soeur partit se coller contre le tronc d'un arbre pour compter jusqu'à cent, et l'aînée replia brièvement les couvertures sur lesquelles elles s'étaient assises pour les poser dans un coin. Aujourd'hui était une si belle journée, que Rose avait demandé à sa belle-mère la permission d'emmener sa sœur au parc. À sa grande surprise, on avait accepté qu'elles y aillent seules, sans majordome ni rien, ce qui prouvait à Rose qu'on lui faisait confiance. Elle s'était promis de s'en montrer digne et de veiller convenablement sur Mary-Ann. Bien sûr, sa mère ne s'attendait peut-être pas à ce qu'elles courent dans le parc comme des gamines, mais après tout Mary-Ann n'avait pas dix ans. C'était encore une enfant et, comme Rose était seule avec elle, elle se sentait en droit de partager ses jeux. C'est donc sans gêne aucune qu'elle arpenta les environs à la recherche d'une bonne cachette. Dans cet arbre ? Non, elle risquait de déchirer sa robe, et Evelyn ne serait pas contente. Derrière ces buissons, peut-être ? La jeune fille s'y faufila en faisant un sourire et un signe de la main aux jeunes gens qui pique-niquaient un peu plus loin et la regardaient d'un air ahuri. Ils devaient la prendre pour une folle. Mais cela, Rose était bien trop naïve pour s'en rendre compte. Elle s'accroupit derrière les buissons et se fit toute petite. Elle était très fière de sa cachette. Au loin, elle entendit Mary-Ann crier :

─ Attention, j'arriiiive !
Ruyard

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Ruyard "Faust" Foster
Mer 8 Sep - 22:26
    Faust se promenait dans le parc. Il en avait assez de se promener sans cesse dans les rues à traquer les possesseurs, et avait décidé de s'offrir un jour de congé. Même si un jour de congé avec Faust n'était jamais que quelques heures avant qu'il ne recommence sa traque impitoyable, il aimait croire qu'il allait passer une journée sans rien faire. Cet effet placebo le reposait avant même qu'il fasse cette journée. Ainsi donc, il se promenait. Le ciel était dégagé, le soleil dardait le parc de ses rayons, et un vent léger se faisait sentir, vent qui n'était pas désagréable car il permettait de contrer la trop forte chaleur émanant du soleil. Faust était un Londonien, et en bon Londonien, il était toujours bien habillé afin de ne pas sentir le froid, ainsi le vent lui permettait de rester dans ses habits sans trop souffrir de la température.

    Il s'assit sous un arbre, à proximité d'une petite mare où l'on voyait quelques cygnes et deux canards, piquant des morceaux de pain jetés par des enfants et leurs nurses. Les cygnes n'étaient pas agressif, car ce n'était pas la saison des amours, et c'est pour cela que Faust pouvait sans problème s'installer ici. Il observa toutes les personnes autour de lui. Non pas pour voir si elle possédaient des pierres, mais simplement pour la curiosité de voir ce que font les gens quand ils vont au parc. Là, il vit une dame en train de pousser une poussette, qui ne vit pas que le bambin avait fait tomber sa tétine. Faust s'apprêtait à se relever le ramasser en bon gentleman, mais un homme d'une vingtaine d'années se précipita afin de secourir l'objet perdu, ce qui lui valu un très charmant sourire de la dame. Puis il vit un gamin en train de lancer un bout de bois à son chien, qui ne semblait pas comprendre pourquoi le gamin le relançait à chaque fois. Il restait assis, en train de regarder son maître qui retournait à chaque fois chercher son bout de bois, presque désespéré à l'idée que son chien ne sache pas chercher un bâton. Puis il vit deux jeunes filles, sûrement des soeurs, en train de jouer à cache-cache. Son esprit s'imposa à l'observation du jeu des deux enfants : lui ayant passé la majeure partie de son enfance à l'orphelinat, il n'avait jamais eu l'occasion de jouer avec les autres enfants, ces derniers le considérant comme leur souffre-douleur attitré.

    La plus petite des deux se posta devant un arbre, et entreprit de compter. La seconde, plus âgée, courut se cacher. Derrière les buissons, elle était presque invisible, et Faust qui savait où elle se cachait avait même du mal à la percevoir parmi les branchages. La petite commença à chercher sa soeur après avoir compté jusqu'à cent, mais ne sembla pas trouver la cachette de son aînée. Alors, Faust se leva, et s'approcha de la petite, en essayant de faire un sourire aussi vrai et rassurant que possible. Il ne voulait pas faire de mal à la petite fille, mais il ne voulait surtout pas qu'elle le croît capable de lui en faire. Il s'approcha donc d'elle et lui glissa à l'oreille :

    - Si j'étais toi, j'irai chercher dans les buissons, j'ai cru en voir un bouger tout à l'heure...

    Le visage de la gamine paru s'illuminer tout d'un coup, et fila tout de suite vers la cachette de sa soeur. Celle-ci, même étant très bien cachée, ne put échapper à sa soeur qui la débusqua très vite. Faust ne put s'empêcher de rire en observant la scène, ce qui était très rare venant de lui. Mais après tout, il était en congé, il avait bien le droit...

    - Pardonnez moi de vous avoir dénoncée, mais c'était vraiment trop tentant...
Rose Lewis
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Rose Lewis
Ven 24 Sep - 12:27
Rose Lewis était une vraie gamine. N'importe quelle fille de bonne famille de son âge aurait profité de ce bel après-midi pour lire au bord du lac, ou prendre le thé avec ses amies, mais Rose passait déjà beaucoup de temps le nez dans des bouquins, et elle n'aimait pas prendre le thé. Et de toute façon, elle avait peu d'amies qui auraient apprécié de passer du temps avec elle. La plupart la jugeaient beaucoup trop maladroite en société. Mais là encore, Rose ne s'en formalisait pas, car elle appréciait nettement plus la compagnie et les jeux de sa sœur, que les conversations mondaines des filles de son âge. C'est pourquoi, alors que n'importe quelle fille de son âge justement se serait sentie ridicule cachée ainsi derrière ce buisson, Rose trouvait cela absolument palpitant. Cela lui rappelait les jeux qu'elle faisait étant petite, avec son frère et son père. La blondinette regrettait d'ailleurs que Rufus ne puisse pas profiter de cette belle journée avec elles. Elle lui avait bien proposé de les accompagner, mais il était tellement concentré sur ses études qu'il ne devait même pas avoir remarqué quel temps magnifique il faisait...

─ Ha ha, trouvééee !! s'exclama joyeusement Mary-Ann, faisant sursauter la pauvre Rose. Sans plus attendre, la gamine (la brune, pas la blonde) partit en courant : Maintenant c'est toi la sorcière ! s'écria-t-elle.

La seconde d'après, elle avait déjà disparu. Les épaules de Rose s'affaissèrent. Sa sœur était nettement plus douée qu'elle à ce jeu. Mais comment avait-elle fait ? Cette cachette était pourtant parfaite... Elle se retourna en entendant rire quelqu'un. C'était un homme bien habillé, auquel elle aurait à première vue donné plus que l'âge qu'il avait en réalité. Mais Rose était comme les enfants ; elle voyait toujours les gens plus vieux qu'elle comme plus âgés qu'ils ne l'étaient en réalité. En tout cas, il avait de très beaux cheveux, nota la jeune fille.

─ Pardonnez moi de vous avoir dénoncée, mais c'était vraiment trop tentant...

Rose sourit.

─ Oh ce n'est rien, ne vous en faites pas ! De toute manière, je ne suis pas aussi douée que ma sœur pour me cacher, ajouta-t-elle en riant.

Il était très rare de ne pas voir Rose de bonne humeur. Et malgré sa maladresse susmentionnée, elle était toujours ravie de faire de nouvelles rencontres. C'était sûrement ce qui la rendait encore plus maladroite.

─ Je m'appelle Rose Lewis, enchantée, le salua-t-elle.

Être maladroite ne signifiait pas ignorer la politesse la plus élémentaire, et Rose faisait des efforts pour se montrer courtoise et le plus adulte possible (enfin de son point de vue). Pendant qu'elle bavassait, Mary-Ann avait trouvé une cachette dans un arbre et patientait. Vu comme Rose aimait bavarder, elle risquait d'attendre longtemps. Rose de son côté avait pratiquement oublié sa sœur. Ou en tout cas, elle avait oublié de compter. Oui, ça revenait sûrement au même, en fait... Quand on vous disait qu'elle était fière qu'on lui confie la garde de Mary-Ann pour un après-midi, vous comprenez pourquoi à présent. Rose était très tête-en-l'air, et cette marque de confiance la touchait beaucoup. Cela signifiait qu'on la considérait un peu plus comme une adulte, et Rose faisait beaucoup d'efforts dans ce sens depuis quelques temps. Cependant, quoi qu'elle fasse, elle se mettait toujours dans des situations embarrassantes, sans même comprendre comment ni pourquoi. Mais le mot 'embarrassant' ne lui venait même pas à l'esprit en ce moment. Pour elle, son interlocuteur était une personne tout à fait sympathique, qui contrairement aux autres passants ne l'avait pas regardée bizarrement parce qu'elle se cachait derrière un buisson, mais avait au contraire joué son jeu. Autant dire qu'elle l'appréciait déjà. En même temps, me direz-vous, il n'était pas difficile de plaire à Rose. Elle trouvait que le monde était peuplé de gens sympathiques et gentils et ne voyait les ennuis que lorsqu'ils se plantaient juste sous son nez, avec une pancarte électrique et une grosse flèche lumineuse... même si ce genre d'accessoires n'existaient pas à son époque. Mais vous avez compris l'image.
Ruyard

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Ruyard "Faust" Foster
Sam 25 Sep - 18:05
    La jeune femme s'était présentée, et c'était pour Faust un plaisir de voir qu'elle ne semblait pas avoir peur de lui. Même avec un sourire, son ombre était souvent trop imposante, et son maintien droit, ainsi que sa tenue vestimentaire faisaient souvent oublier qu'il n'avait que vingt-cinq ans. Ses cheveux de feu aussi intimidaient, et son regard froid, et pourtant bouillonnant de flammes n'aidaient pas les gens à se sentir rassurés. Néanmoins, Faust n'avait pas eu dans l'idée de faire peur aux deux jeunes filles, et avait tout fait pour détruire cette image, l'espace de quelques instants. Le franc parlé de la grand soeur avait aidé Faust à se maintenir à cette image, et il pouvait sourire sans problème, ce qui était plutôt rare chez lui. La flamme de ses yeux disparut, et si l'on ne le connaissait pas, on n'aurait jamais pu imaginer un seul instant qu'il n'était autre que le chef de la Milice, qui avait derrière lui un bon nombre de morts.

    -Quand à moi, mon nom est Ruyard Foster. Enchanté !...

    Quel besoin de mentir quand on ne cherche pas à se cacher, ni à découvrir la personne en face de soit ? Cela faisait longtemps que Faust n'avait pas donné son vrai nom en premier lieu à quelqu'un, sans lui donner auparavant son pseudonyme, Ray Roufsterd. Il n'allait pas lui donner non plus son surnom beaucoup plus usité de Faust, car il réservait ce nom à ceux qui devaient le craindre. Ruyard Foster, c'était son nom, quoi qu'on en dise. Le prénom que lui avait choisi sa mère, le nom que lui avait transmit son père.

    La jeune femme ne semblait pas ennuyée par le fait que Faust ait indiqué à sa petite soeur la cachette. Elle semblait même s'en amuser. Faust aussi s'était amusé d'aider la cadette à trouver son aînée, ce qui l'avait en premier lieu étonné, puis il avait compris. Il n'avait, à l'orphelinat, jamais eu le droit de jouer avec les autres enfants. Une chose qui l'avait rongé et le rongeait encore à présent. Ces jeux auxquels il n'avait pas eu le droit de participer... C'était aussi pourquoi le fait de voir l'aînée jouer à ces jeux avec sa petite soeur ne l'avait pas choqué. Pourquoi n'aurait-elle plus le droit de jouer à ces jeux, même enfantins ? Après tout, chacu est libre de faire ce qu'il veut...

    - Vous êtes trop modeste quant à votre cachette. Votre soeur ne vous aurait jamais trouvée sans moi !...

    Il rit, pensant à l'expression désespérée qu'avait prit la cadette, lorsqu'elle était presque résolue à ne jamais trouver sa grande soeur.

    - Mais quoi qu'il en soit, je n'aurait moi-même jamais réussi à me cacher et aurait perdu dès le début...

    Quand on y repensait, c'était vrai. Faust ne se cachait jamais. A la limite, il se mettait dans un angle de mur, mais il était facilement visible de tous si on y faisait bien attention. Autrement, il affrontait toujours ses ennemis en face à face. Il savait se maîtriser, et maîtriser la personne en face de lui. Il n'avait rien à craindre, et pouvait apprendre tout ce qu'il voulait, et même plus que s'il s'était caché. Du moins, c'était ce qu'il se disait.

    Et il réfléchit ensuite au nom que lui avait donné la demoiselle. Lewis... Etait-ce un membre de la famille de l'écrivain Charles Lewis ? Ses livres était empruns d'une atmosphère particulière, que Faust aimait tout particulièrement. C'était un homme qui avait préféré l'écriture à la cour, et cela rendait l'homme encore plus apréciable pour le jeune chef de la Milice.

    - Pardonnez mon impudence mais... Vous dites vous appeler Lewis, seriez vous de la famille de Charles Lewis, par le plus grand des hasards ?


Dernière édition par Ruyard "Faust" Foster le Mar 5 Oct - 19:53, édité 1 fois
Rose Lewis
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Rose Lewis
Ven 1 Oct - 19:25
Pendant que Mary-Ann poireautait dans son arbre en croyant que sa sœur la cherchait, cette dernière faisait la causette avec le dénommé Ruyard Foster. Le nom lui disait vaguement quelque chose. Peut-être l'avait-elle entendu mentionné dans une discussion entre Evelyn et ses amies. Elles participaient beaucoup aux soirées mondaines et rencontraient beaucoup de monde. Avant la naissance de Mary-Ann, Evelyn s'était acharnée à faire de Rose une fille comme il fallait, sans égard pour sa personnalité enfantine. Heureusement depuis que sa demi-sœur était née, Rose avait un peu plus de libertés. Sa belle-mère avait laissé tomber l'idée de la 'convertir à la Cour', la laissat aux bons soins de son père. Rose s'adaptait à la vie mondaine, mais petit à petit et à son rythme. Cela lui plaisait davantage. D'ailleurs, depuis que sa belle-mère l'avait remise entre les mains de son père, il semblait plus intéressé par son éducation. Auparavant, il devait ne pas s'en mêler pour ne pas empiéter sur le terrain de sa femme, se disait Rose. Elle était contente que son père se soucie d'elle. C'était lui qui l'avait encouragée à continuer le piano, et c'était grâce à lui aussi qu'elle était entrée au Conservatoire, où elle étudiait à présent.

Monsieur Foster rit en arguant qu'elle était trop modeste quant à sa cachette. Rose rit à son tour. Un rien l'amusait, alors si elle se sentait encouragée dans cette direction, elle n'allait pas se retenir...!

─ Mais quoi qu'il en soit, je n'aurais moi-même jamais réussi à me cacher et aurais perdu dès le début..., ajouta-t-il.
─ Comme le dit toujours mon père, on ne peut jamais être sûr de quoi que ce soit avant d'avoir essayé ! fit-elle en levant l'index.

Elle sourit, amusée, car elle avait sans le vouloir imité son père quand il leur faisait la morale à Rufus et à elle.

─ Pardonnez mon impudence mais... Vous dites vous appeler Lewis, seriez vous de la famille de Charles Lewis, par le plus grand des hasards ?

Le regard de Rose s'illumina. Elle avait rarement l'occasion de rencontrer quelqu'un qui connaissait son père, même de nom. Ses livres n'étaient pas très connus, et il ne faisait aucune apparition à la Cour.

─ Oh, vous connaissez mon père ? demanda-t-elle, toute heureuse.

Peut-être l'avait-il rencontré quelque part. Après tout, Charles Lewis sortait tout de même de chez lui, parfois... pour acheter son matériel d'écriture, par exemple. Cet après-midi là, il aurait pu venir au parc avec Mary-Ann et elle. Mais comme Rufus, il avait prétexté avoir du travail. Il travaillait sur un nouveau roman, dont Rose ne savait absolument rien. Son père restait toujours très mystérieux quant à ses œuvres et refusait d'en parler avant de les avoir soumises à son éditeur. Il était aussi extrêmement critique avec lui-même. C'était un perfectionniste, un amoureux du travail bien fait, et Rose regrettait que son travail ne soit pas reconnu à sa juste valeur. Avec le temps, peut-être...

─ Est-ce que vous aimez lire ? demanda-t-elle du tac ou tac.

La question venait de lui traverser l'esprit, et elle n'avait pas réfléchi à y mettre les formes d'usage. Même si elle faisait des efforts pour se comporter bien comme il fallait, Rose avait encore du mal à le faire spontanément. Spontanément, justement, elle était enjouée, souriante et absolument pas réfléchie. Les mots 'spontané' et 'réfléchi' n'étant pas compatibles... voilà le résultat. Mais comme souvent, Rose ne se rendait absolument pas compte de sa maladresse. Elle repensait aux couvertures et au livre qu'elle avait laissé près de l'endroit ou sa sœur et elle s'étaient assises un peu plus tôt. Bien sûr, Rose ne lisait pas que des contes de fées. Rose lisait beaucoup. En fait en dehors du piano, c'était la seule activité qu'elle pratiquait quand elle voulait être seule. Ou plutôt quand les circonstances faisaient qu'elle était obligée d'être seule ; son père et son frère travaillaient beaucoup, sa belle-mère et sa demi-sœur passaient du temps ensemble, que ce soit en ville ou chez des amies. Evelyn avait commencé à habituer sa fille très tôt aux rencontres mondaines, contrairement à Rose qu'on avait laissé évoluer assez librement dans son petit monde pendant longtemps.
Ruyard

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Ruyard "Faust" Foster
Mer 13 Oct - 14:50
    La jeune fille était impulsive, du moins dans sa manière de poser les questions. Mais cela plaisait à Faust. Pas de fioritures, non, juste des questions, des questions posées par une enfant, qui ne l'était sûrement déjà plus au niveau physique, mais qui continuerai de l'être en pensées. Son père, il ne le connaissait pas personnellement, non. Mais il avait déjà lu des livres écrits par le père de la gamine. De bons livres, par ailleurs.

    - J'aime assez bien lire, mais je préfère me balader à la lecture. Il n'empêche que quand je tombe sur un livre intéressant à lire et à y réfléchir, je prend énormément de plaisir à rester inactif des heures durant afin de poursuivre ma lecture.

    C'était vrai. Faust prenait énormément de plaisir à lire quelque chose qu'il appréciait, des heures durant. Faust lisait de tout, ses lectures étaient assez hétéroclites, et il parvenait à trouver son bonheur dans tout ce qu'il lisait, si du moins il en trouvait un. Il était assez difficile, et ne considérait les ouvrages bons que s'ils l'avaient été du début à la fin, et restait inflexible quant à une métaphore mal choisie, une comparaison douteuse, ou même une intrigue assez mal ficelée. Même si la lecture pouvait le passionner, jamais il n'aurait pu devenir écrivain, du moins, écrire un autre livre que celui qui l'avait déjà un peu fait connaître, son ouvrage propagandiste My Fight, dénonçant les agissement des possesseurs. Non, il ne pourrait atteindre le degré de sublimation qu'il était parvenu à atteindre dans son premier livre, et ne voulait alors pas s'attarder à la rédaction de quelque chose qui ne le rendrait pas fier de lui.

    - Malheureusement, mes occupations m'empêchent de lire tout ce que je désirerai lire. Je suis un homme occupé, et même s'il m'arrive de trouver du temps libre sur mon emploi du temps, je dois m'occuper d'autres choses, telles que mes courses, ou tout simplement m'aérer, me balader dans un parc, où je pourrai rencontrer quelque délicieuse enfant...

    Un petit sourire fend le visage du jeune chef de la Milice. Il était vrai que s'il était resté chez lui afin de lire quelque ouvrage, cette Rose Lewis ne serait encore qu'une inconnue. Et il est des personnes dont nous sommes heureux de faire la connaissance, ou même d'entr'apercevoir l'espace de quelques instants.

    - Et vous, aimez vous lire, mademoiselle Lewis ?

    Sûrement qu'une enfant de son âge aimait à lire des romans d'aventure, ou juste des histoires à l'eau de rose, mais c'était un début. Lui, à l'orphelinat, se rappelait ne lire que des histoire fantastiques, pour but de s'évader hors de ce monde qui ne l'acceptait pas encore. Il était chevalier un jour, combattait des dragons cracheur de feu, et le lendemain, il était un homme qui explorait les entrailles de la Terre afin de trouver les trésors perdus des atlantes. C'était sa manière de rêver, d'exister. De vivre.

[Désolé pour tout ce temps, j'ai du mal à répondre à tout le monde en même temps... ^^"]
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