Un nouveau Majordome [PV Altaïr Greenbird]

C'est le matin, il fait beau, temps rare dans cette région. Le Manoir le Knucker s'apprète à recevoir son nouveau majordome. Antoine qui était le majordome du manoir, devait maintenant travailler dans le centre pour les plus démunis que Calnipus le Knucker son maître était en train de constuire.

Antoine, au domestiques : Vous ferez bien tout ce que vous dira le nouveau majordome, comme vous l'avez fait avec moi.

Robin le cuisinier, Lisa la servante et Jean l'autre cuisinier qui faisait aussi jardinier lui faisait face.

Robin : T'inquiète, tout ce passera bien.

Jean : Tu peux compter sur nous.

Lisa : Tu viendra nous voir hein ?

Antoine : Eh oh je ne pars pas définitivement, je sers toujours Calnipus, je serais juste de l'autre côté de la ville, je travaillerais dans son centre.

Jean : Hum à propos, sa constuction avance ?

Antoine : Oui, le quart du travail a été fait.

Lisa : Je me demande si le nouveau majordome sera gentil.

Antoine : Je ne sais pas, tout dépend de votre travail.

Robin : Tes affaires sont prêtes, les voilà.

Antoine : Merci.

*Bong bong bong*

Antoine : Tiens ! Je crois que le heurtoir viens d'être utilisé contre la porte, ça doit être lui.

Robin : Qui ça ?

Antoine : Le majordome idiot.

Robin : Ah oui... mais au fait il s'appelle comment ?

Quelqu'un arriva en haut de l'escalier.

Calnipus : Il s'appelle Altaïr Greenbird. Antoine, va donc lui ouvrir, il ne faut pas le faire attendre plus longtemps.

Pendant que Antoine allait vers la porte, Calnipus descendit l'escalier, rejoingnant les domestiques.

Calnipus : Faîtes bonne impression.

Antoine ouvrit la porte.

Altaïr était nerveux. Il ne savait pas exactement combien de personnes il aurait sous sa direction ni quelles seraient exactement ses obligations au manoir Le Knucker. Distraitement, il épousseta son veston. Il avait gardé son ancien uniforme dont la couleur attirait bien trop souvent l'attention sur lui. Le pantalon à pince était gris anthracite tout comme son pardessus. Son ancien employeur n'aimant pas le noir, le jeune majordome n'avait aucun habit sombre. Sa chemise blanche n'avait aucune tâche et il avait attaché ses cheveux avec un ruban de satin argenté offert par son père.

Il posa sa valise à terre, remonta ses lunettes sur son nez et frappa deux coups à la porte gràce au heurtoir. Ses yeux de glace fixaient la porte alors qu'il triturait sa montre à gousset dorée. Sa nervosité augmenta lorsque la porte s'ouvrit mais il n'en laissa rien paraître. Son maître lui avait toujours bien signifié de ne jamais laisser tomber son masque.

"Bonjour monsieur, je suppose que vous êtes le nouveau majordome.

-Oui monsieur, mon nom est Altaïr Greenbird.

-Je sais, veuillez entrer je vous prie."

Altaïr entra dans le hall et s'inclina devant le maître de maison.

"Je suis Altaïr Greenbird monsieur, on m'a dit de venir me présenter ici pour le poste. Si cela n'est pas trop présomptueux de ma part, j'aimerais savoir quels seront mes devoirs en temps que majordome de votre maison."

Calnipus observa le nouveau venu, il semblait sérieux.

Calnipus : Bienvenue dans mon manoir monsieur Greenbird. Je suis Calnipus le Knucker. Permettez moi avant de vous donner vos devoirs, de vous présenter le personnel.
Lisa, la servante, c'est elle qui fait la vaisselle, qui met la table, fait le menage et le linge.
Robin, le cuisinier et Jean, le deuxième cuisinier qui fait aussi jardinier.
Et enfin, Antoine qui était majordome juqu'a présent, mais celui-ci va travailler toujours pour moi dans un centre pour les plus démunis qui est en constuction pour le moment.
Sachez monsieur que je ne serait pas strict, ni sévère du moment que travail soit serieux, cependant je pense que votre travail le sera. Vous serez payé, logé et nourri. Robin vous montrera votre chambre mais avant , avez vous des questions.

Altaïr dévisagea un à un les domestiques tout en gardant un visage impassible. Ses yeux froids souriaient cependant alors qu'il essayait de garder en mémoire leur rang et occupation. Contrairement à ses deux premières places, la domesticité était relativement réduite et les employés de maison semblaient aimer sincèrement son prédecesseur. Pour le jeune majordome, il était presque certain qu'il devrait faire ses preuves et travailler avec diligence pour pouvoir acquérir leur confiance.

Il ne souhaitait pas vraiment s'en faire des amis, tous les gens qui l'aimaient avaient une fâcheuse tendance à mourir de mort violente, mais il devait garder à l'esprit que ces personnes ne lui feraient sans doute aucun cadeau s'il les traitait comme des moins que rien. Il écouta son nouveau maître lui expliquer ce qu'il attendait de lui tant en songeant aux questions potentielles qu'il allait pouvoir poser.

"J'ai bien une ou deux questions. Au-delà de mes obligations dont je sais que monsieur me fera part dans quelques instants, j'aimerais savoir si monsieur désire que je l'assiste durant la journée. Mes précédents maîtres attendaient de moi que je les aide à se vêtir et que je vienne les réveiller à une heure précise chaque jour. Je désirerais donc savoir si monsieur attend de moi cette même chose ou non. Il y a également la question de l'intendance de la maison, monsieur a-t-il des préférences en ce qui concerne les produits ?"

Altaïr savait qu'il se prenait bien au sérieux mais il avait toujours été ainsi. L'espace d'un instant, il se demanda s'il devait cacher ou non ses préférences sexuelles et son problème de misogynie. Une légère démangeaison provenant de sa poitrine lui fit se rappeler qu'il possèdait une pierre. Il jugea préférable de signaler ce fait à son nouvel employeur.

"Si monsieur me le permet, je tiens également à signaler à monsieur que je suis en possession d'une pierre qui me permet de contrôler les plantes dans ue certaine mesure. Je tiens à préciser que ce don n'est pas nocif et que je le maîtrise convenablement. Il y a également le fait que je n'apprécie que fort peu la compagnie des dames. Bien sûr, monsieur n'aura pas à rougir de mon comportement, cela va sans dire, mais il était nécessaire que je prévienne monsieur pour éviter tout problème."

Calnipus écouta attentivement son nouveau majordome, il fut impressionné.

Fichtre, il a l'air serieux et compètant.

Calnipus : En effet, je ne serais pas trop exigent, mais je tiens à ce que vous devez être toujours disponible lorsque j'aurais besoin de vous. Vous aurez a vous occuper de mes papiers, vous vérifierez que le travail des autres domestiques soit parfait et, si besoin, vous les aiderez. Vous m'accompagnerez lors des sorties. Je n'ai pas besoin d'aide pour me vêtir ni pour le reveil. Cependant, pour ce qui est de mes préfèrences, pour les habits, c'est le noir, pour ce qui est de l'art culinaire, je n'est pas de préfèrence, j'aime tout.

Calnipus regarda la servantes qui baillait.

Calnipus : Pour ce qui est de vos relations avec les femmes, j'y prendrais compte. Et pour ce qui est de votre pierre, sachez que j'en suis moi aussi en possession.

Il avait dit cette phase en montrant la pierre verte dans sa main droite.

Robin qui devez s'ennuyer, ne pu s'empêcher de ramener sa fraise.

Robin : Ouais ! Et même que monsieur le Knucker peut se transformer en loup !

Un silence puis Jean donna une baffe à Robin.

Calnipus : Cessez vos gamineries.

Il se tourna vers Altaïr.

Calnipus : Ils sont un peu dissipé, mais ils font du bon travail. Maintenant, Robin prennez ses affaires, montrons lui sa chambre.

Robin s'executa et dit.

Robin : Par ici monsieur Greenbird.

Ils gravirent les marches des escaliers pour prendre un couloir. Ils arrivèrent vers une porte ouverte où on pu voir l'ancienne chambre d'Antoine qui était maintenant celle d'Altaïr. Robin posa les valises sur le lit et ouvrit les rideaux.

Altaïr sourit doucement en voyant l'un des serviteurs baîller. Il se doutait bien que son arrivée n'était sans doute pas l'événement de l'année et les domestiques devaient s'ennuyer ferme maintenant que l'excitation de la découverte était passée. Il nota avec un certain déplaisir qu'il y avait une femme parmi le personnel de la maisonnée. Il se fit cependant violence. Il ne devait pas laisser sa misogynie prendre le pas sur sa raison. Il avait besoin de ce travail. Le jeune majordome réprima un sourire amusé lorsque l'un des domestiques précisa le pouvoir de son maître.

Ses yeux de glace s'éclairèrent un bref instant mais redevinrent presqu'immédiatement inexpressifs. Il espèrait sincèrement que personne n'avait remarqué ce qu'il appelait un moment de faiblesse. Il avait promis à son maître de ne jamais montrer ses émotions à qui que ce soit. Un majordome se devait de rester parfaitement impassible quelle que soit la douleur et la souffrance. Il avait été entraîné par la crème de la crème des majordome et souhaitait leur faire honneur.

Il ne releva pas le don de son maître mais en prit note pour plus tard. Il serait ainsi capable de protéger son maître le cas échéant. Tout en écoutant la discussion, il observa la disposition des lieux tout en notant que certains objets, difficiles d'accès, étaient poussièreux. Avec peu de domestiques pour une maison de belle taille cette occurence était à craindre. Il lista donc la plupart des tâches qu'il allait devoir accomplir durant sa première semaine de travail. Lisa, la servante, ne pouvait décemment pas mener à bien toutes les tâches qu'elle avait à accomplir. Il allait par conséquent aider au ménage en priorité.

"Je vous remercie monsieur, si cela convient à monsieur, je me change et dans un quart d'heure, je me met au travail."

Il s'inclina devant son nouveau maître avant de suivre Robin dans ce qui serait sa chambre pendant, il l'espèrait, toute sa carière. Il sourit gentiment au domestique qui le regardait d'un air légèrement méfiant. Altaïr comprenait ce regard, il n'était qu'un nouveau venu dans une maisonnée où toute la domesticité était amie. Il se sentait comme un intrus au sein du personnel mais espèrait que cette sensation se dissipe le plus vite possible.

La chambre qui lui était allouée était assez grande, du moins plus que celle qu'il avait occupé chez son maître précédent. Les murs avaient été blanchis à la chaux assez récemment et un lit avait été poussé dans un coin près de la fenêtre. Une armoire, une étagère, un bureau, une chaise et une table de nuit avec pot de chambre constituaient tout le mobilier mais Altaïr se fichait bien d'avoir peu de meubles. La pièce était spartiate et fonctionnelle comme il s'y attendait.

Il attendit que Robin quitte la pièce pour se changer. Il quitta son ancien uniforme avec une boule dans la gorge. Il passa un pantalon noir, une chemise blanche, un gilet et une veste de la même couleur que le pantalon. Il attacha sa chaîne de montre à son gilet avant de la ranger dans la poche de son gilet. Il brossa consciencieusement ses cheveux avant de les tirer en arrière et de les attacher avec un ruban de velours noir. Il réajusta ses lunettes sur son nez, poussa un long soupir avant de sortir de la pièce pour aller à la recherche de son prédecesseur qui devait lui faire visiter la maison.

Pendant qu'Altaïr se changeait, Calnipus avait donné quelque recommandations aux autres domestiques.

Calnipus : Bien, vous avez là quelqu'un de très sérieux. Vous devrez faire tout ce qu'il vous demande.

Lisa : Mais heu... pourra-t-il m'aidez à dépoussiérer le mobilier ? Parce que là heu... Depuis que vous avez reçu Mme Trewens je n'ai pas eu le temps de faire la poussière. Trop occupé par la lessive et le ménage.

Calnipus : Tu lui demandera, garde les habitudes.

Lisa : Les habitudes ?

Calnipus : Fais comme avec Antoine.

Robin revint du couloir.

Jean : Alors ? Il aime sa chambre ?

Robin : Il n'a rien dit.

Calnipus : Bon, passons à autre chose, je lui ferait visiter la demeure et vous. Vous continuez vos taches habituelles.

Chaque domestique partit vers son lieu de travaille. Robin alluma les fourneaux, Jean alla couper les rosiers et Lisa prit un chiffon et essuya la poussière. Quant à Calnipus, il alla dans le couloir, vers la chambre d'Altaïr. La porte s'ouvrit laissant apparaître l'homme habillé de noir.

Quel bel habillage.

Calnipus : Vous êtes prêt ? Je vais vous faire visiter la demeure.

Il se retourna et marcha dans le couloir.

Calnipus : Les portes de ce couloir mènent toutes vers les chambres du personnel.

Ils arrivèrent dans le hall d'entrée, où Lisa faisait la poussière sans les regarder.

Calnipus : Le hall d'entrée que vous avez déjà vu, à droite le couloir d'où on viens. A gauche le couloir mène vers la réserve. En face de la porte d'entrée, l'escalier mène à l'étage. La porte que vous voyez en haut mène à la salle de réception, allons y.

Ils gravirent les marches, peu de tableaux, peu de buste, la maison ne comportait pratiquement pas d'ornement. Ils arrivèrent dans la salle de réception. C'était moins sombre que le hall. Calnipus ne faisait pratiquement jamais de réceptions. La dernière datait d'une semaine, où il avait invité Tyna Lou, son frère et son ami. Au fond de la pièce, trois porte.

Calnipus : Celle du milieu mène aux cuisines, celle de gauche dans mes appartements privés et celle de droite dans un autre couloir. Allons y.

Dans le couloir, qui était plus petit que celui des chambres du personnel, il y avait deux portes.

Calnipus : Celle à gauche mène dehors, vers les jardins et celle de droite à la salle d'eau. Vous avez des questions ?

Altaïr fut surpris de voir son maître sur la pas de sa porte. Il s'était attendu à voir son prédecesseur et non son employeur. Il dissimula rapidement sa surprise et suivit son nouveau maître pour la visite de la maison. Le manoir était relativement plus petit que celui de son ancien employeur et beaucoup moins orné. Les domestiques vaquaient docilement à leur tâche tandis que leur maître lui expliquait la disposition des pièces. Il nota l'emplacement des objets et tableaux et lista ceux qui auraient besoin d'un bon coup de plumeau. La servante essayait tant bien que mal de faire la poussière mais le majordome savait qu'elle ne pourrait pas tout faire. Il demanda une minute à son employeur avant d'aller voir Lisa.

"Ne vous inquiétez pas de la poussière, je vais m'en occuper une fois que monsieur aura fini de me faire visiter. Je suppose que vous avez de la lessive à faire et partie comme vous êtes, vous allez en avoir pour un sacré moment."

Il se força à lui sourire gentiment avant de se dépêcher de suivre son employeur pour terminer la visite. Il trouvait la maison bien entretenue bien qu'un peu poussièreuse. Il se promit d'y remédier sur le champ avant de jeter un oeuil aux comptes de la maisonnée. Lorsque son employeur lui montra le jardin, Altaïr eut le souffle coupé. Il était simple et l'odeur des roses embaumaient l'air. Le majordome adorait les fleurs, sa pierre avait rapidement détecté cet amour et lui avait offert le don de faire pousser les plantes plus rapidement.

Le jardinier sempblait d'ailleurs partager le même amour que lui pour la flore. Le jardin était très bien entretenu et Altaïr le trouvait absolument charmant. Il resta immobile un instant à apprécier le vent sur son visage et l'odeur des fleurs. Il ne fit pas attention à ce que disait son maître ni à l'expression de bonheur qui se peignait sur son visage adoucissant ses traits et le rendant plus enfantin. Il entendit son maître répéter une seconde fois ce qu'il venait de dire. Le jeune majordome rougit légèrement avant de répondre :

"Et bien... Monsieur a-t-il des requêtes spéciales ou des recommandations à me faire avant que je ne me mette au travail ? Il va également me falloir les livres de compte et les anciennes listes de course. Je n'ai pas envie de faire d'erreurs en ce qui concerne vos fournisseurs."

Altaïr s'inclina ensuite avant de partir vers le hall où Lisa avait laissé son chiffon et son plumeau. Le jeune majordome sourit doucement avant d'enlever son veston et de remonter ses manches. Avec délicatesse et douceur, il se mit à dépoussiérer les objets qui en avaient besoin. Il travaillait vite et avec efficacité quand il entendit quelqu'un se racler la gorge.

Calnipus regarda partir le majordome.

Calnipus : Et bien, je ne peux demander mieux. Bon alors, je vais chercher mes livres de comptes et les liste course qui sont dans mon bureau.

Jean : Monsieur !

Calnipus : Oui Jean ?

Jean : Que pensez vous d'Altaïr ?

Calnipus fit la grimace, il n'aimait qu'on demande un avis sur quelqu'un.

Calnipus : Je pense qu'on a là un des meilleurs majordome de Londres.

Jean : Une dernière chose. Il a parlé de plantes avec sa pierre, vous en savez plus ?

Calnipus : Non. Tu lui demandras. A ce soir, je vais dans mon bureau.

Calnipus alla dans son bureau prendre ce que demandait Altaïr et appella Robin.

Robin : Vous avez besoin de quelque chose monsieurs ?

Calnipus : Oui, pouvez prendre ça et le mettre sur le bureau qui se trouve dans la chambre d'Altaïr ?

Robin : Pas de problèmes.

Il accomplit sa tache pour se remettre aux fourneaux. Calnipus resta seul dans son bureau.

Et voilà ça me reprend.

Ces derniers temps, l'envie d'utiliser sa pierre lui arrivait très souvent. Ca le démangeait, ses mains se crispaient, c'était insupportable. Il fallait dire qu'il n'utilisait jamais son pouvoir.

Bon bah il ne me reste plus qu'à me transformer.

Il alla dans sa chambre, se dévêtit afin de ne pas habimer ses habits. Il regarda sa paume droite qui révèla sa pierre verte et se transforma. Ses canines se courbèrent, ses ongles se transformèrent en griffes, son coxys s'allonga pour devenir une queue, son nez s'allonga pour donner un museau, ses poils grandirent et grisèrent. Il tomba à quatre pattes, encore quelques seconde et voilà qu'il était en loup. Un grand loup gris, rempli d'énergie. Il ne lui restait plus qu'a courrir, rester dans une salle lui était insupportable. Il sortit passa par le couloir, vers la porte qui menait au jardin et sortit dans celui-ci.. Jean arrosait tranquilement les plantes quand il vit le canidé débouler devant lui.

Jean : Monsieurs ! Attention au rosier !

Pendant ce temps Antoine déanbulait dans les couloirs. Une dernière fois. Il arriva dans le hall où Altaïr faisait la poussière. Il se racla la gorge pour attirer son attention.

Antoine : Bonjour Monsieur Greenbird, j'éspère que vous vous êtes bien installé et que vous vous y plaisez. Moi je pars comme on vous l'a peut-être dit dans un centre que construit monsieur le Knucker. Il a prit pitié des démunis, c'est pourquoi il a réagit face à cette injustice. Il n'est pas exigent vous verrez, on trouve même qu'il ne demande pas assez de chose mais bon, pour ce qui est des domestique, il sont gentils. Robin est jeune, mais ses plats sont exquis, il est le fils d'une serveuse dans un restaurant. Jean l'aide au cuisines, mais ce qu'il préfère, son jardin. Il y met tout son amour. Lisa est plus réservé mais elle travaille bien, même si elle aurait besoin de plus de bras.

Soudain, on entendit un hurlement, celui d'un loup.

Aouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !

Antoine : C'est surment Monsieur le Knucker qui utilise sa pierre.

Altaïr sursauta légèrement en entendant son prédecesseur se racler la gorge. S'il fut surpris d'apprendre qu'Antoine partait de la maisonnée pour aller s'occuper d'un centre pour les plus démunis géré par leur maître, il ne le montra guère. Il ne fit aucune remarque à ce sujet, estimant que ce n'était pas sa place. Il hocha la tête et écouta attentivement ce qu'avait à lui dire l'ancien majordome. Apparemment, leur maître n'était pas un homme excessivement exigeant mais Altaïr sentait qu'on attendrait quand même de lui un minimum de sérieux.

Il se raidit un peu en entendant les hurlements d'un loup. Peu rassuré, il n'écouta qu'à peine les explications de son prédecesseur avant de se précipiter vers le jardin d'où venaient les cris. Antoine sur ses talons, il sortit du manoir et fit face à ce qu'il considèrait être une vision d'effroi. Le loup s'était pris un rosier en plein museau et avait presque détruit la plante. Du sang coulait de sa truffe et il ne se tenait que sur trois pattes alors qu'il tentait tant bien que mal de se défaire des ronces aggripées à son pelage.

Jean ne semblait pas en mener bien large alors qu'il tentait d'aider le loup qu'était leur maître à se défaire de l'étreinte douloureuse du rosier sans faire davantage de dégâts à la plante. Sans trop réflechir, Altaïr utilisa son don pour dégager le loup. Le rosier désserra doucement son étreinte alors qu'une légère lueur verte l'entourait. Le majordome para au plus pressé et s'occupa de son maître avant tout. Avec délicatesse, il retira chaque épine avant de remettre l'animal entre les mains d'Antoine qui savait sans doute mieux que lui où se trouvaient les onguents et les bandages.

Altaïr se retourna ensuite vers le rosier qui était dans un état assez critique. Sous les yeux médusé du jardinier, le jeune majordome fit revivre la plante et la replanta avant de rattahcer une à une les tiges cassées. Quelques minutes plus tard, le rosier était comme neuf et ne semblait pas avoir subit le moindre dommage. Satisfait de lui, Altaïr épousseta son pardessus et regarda l'heure à sa montre.

"Je me serais bien passé de cet interlude. La poussière n'est pas encore finie et je n'ai toujours pas jeté un coup d'oeuil aux livres de comptes ni fait l'inventaire. Il va falloir que je me dépêche. Je vous laisse continuer Jean, je vais me remettre au travail... Pensez à tailler les arbres fuitiers, là d'où je suis, ils semblent en avoir grand besoin."

Altaïr retourna dans le hall pour reprendre la tâche qu'il avait abandonné pour venir au secours de son maître. Il mit moins d'une heure pour tout épousseter et s'en fut dans sa chambre étudier l'intendance du manoir ainsi que les inventaires. Sur une feuille à part, il nota ce qui allait bientôt venir à manquer et calcula la quantité de chaque chose avec précision. Il irait le lendemain faire les achats nécessaires au manoir. Regardant une nouvelle fois sa montre, il décida de se rendre aux cuisines voir si tout était en route pour le repas et donner un coup de main si nécessaire. Il n'était pas dit qu'il allait paresser son premier jour.

Jean : MES ROSIERS !

Calnipus était partit trop vite. Il ne savait pas que Jean avait replanté les rosiers à cet endroit là.

Aïe ! Peste soit des épines !

Jean : Je vais vous aider !

Calnipus, d'une voix entre celle d'un humain et celle d'un loup, cria.

Calnipus : Arrètes de tirer, tu enfonce les épines !

Le loup vit son majordome le libérer.

Calnipus : Merci !

Jean pleurait à moitier devant son rosier, mais, lorsqu'il vit Altaïr remettre le rosier, ce fut des larmes de joie qui coulaient sur ses joues.

Jean : Oh ! Merci ! Merci !

Le canidé fut remis à Antoine, celui-ci regarda le loup dans les yeux. Il semblait lui dire "Bon tu va me soigner oui ou non".
Altaïr repartit dans la maison.

Dans la cuisine.

Robin : Tralala ! Et une quiche lorraine, une !

Il sortit le plat du four avec amour comme si son fils vennait de naître. Il la posa sur la table. Quand il se retourna il vit Altaïr.

Robin : Aaah ! Oh... ce n'est que vous, vous m'avez fait peur. Vous avez vu cette quiche ? L'une des meilleures.

Il montra fièrement sa quiche qui en effet, avait belle allure.

Pendant ce temps, dans la salle de bain.

Calnipus : Aïe !

Antoine : Excusez moi monsieur, mais si vous n'arrêtez pas de bouger, je ne pourrais pas désinfecter cette plait.

Calnipus s'était retransformé en humain et s'était habillé.

Altaïr sourit doucement à Robin et avisa la quiche qui était sublime et sentait divinement bon. Il commençait à se plaire dans cette maison où les domestiques accomplissaient leur tâche avec amour et sans rechigner. Contrairement à ses précédents postes où la domesticité le jalousait pour sa jeunesse et son poste, ici tout le monde semblait l'accepter tel qu'il était et ce fait lui plaisait énormément. Son maître ne l'avait pas jugé pour son homosexualité alors même que c'était un état réprehensible et qu'il encourait au mieux la prison, au pire la mort.

"Elle est magnifique Robin et si je me fie à l'odeur, elle doit également être succulente. Je vous fais tous mes compliments. J'ai un peu de temps libre avant l'heure du dîner, souhaitez-vous que je vous donne un coup de main ? je pourrais faire le dessert ou la salade si cela vous convient bien sûr."

Altaïr avait appris très tôt que faire des compliments sincères aux domestiques sous sa direction les encourageait à travailler plus dur. Si le jeune majordome ne tolèrait pas la paresse, il pouvait volontiers fermer les yeux sur quelques maladresses dues à la jeunesse des serviteurs et il savait reconnaître quand les employés travaillaient bien. D'après son expérience, le jeune Robin était un bon cuisinier et aimait sincèrement ce qu'il faisait.

Altaïr continua de sourire tout en préparant un caramel avec des morceaux de beurre et de sucre. Au vu du temps, il estimait qu'une bonne tarte tatin avec de la glace semblait toute indiquée. Il prit plaisir à montrer comment faire les glaces et les sorbets à Robin qui n'en avait apparemment encore jamais fait. Une fois la tarte enfournée et la glace mise à reposer dans ce qui servait de glacière. Le majordome fit l'inventaire des réserves.

"Je vais aller faire les courses demain, nous avons grand besoin de refaire la réserve de thé et j'ai vu qu'une grosse partie du pain de sucre avait été consommée. Désirez-vous que je prenne quelque chose en particulier pour le déjeuner de demain ? Il va falloir que je fasse le tour des fournisseurs pour bien les connaître donc si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas. Faites passer le mot auprès du reste des domestiques et apportez-moi la liste dès que vous pourrez ce soir. Je vais voir comment va le maître si vous n'avez plus besoin de moi."

Altaïr vérifia qu'il avait bien lavé la salade. Il passa prendre des nouvelles de Lisa qui faisait la lessive et vérifia que tout serait prêt pour le repas du soir avant d'aller dans la salle de bain voir si Antoine n'avait pas besoin d'aide. Il réprima un léger rire en voyant la mauvaise grâce de son maître vis-à-vis des soins qu'on lui prodiguait. Lorsqu'Antoine eut terminé et fut sorti, Altaïr s'approcha de son maître qui avait du mal à enfiler une chemise à cause de la douleur.

"Si monsieur me permet, monsieur devrait éviter tout contact avec les rosier quand il est sous sa forme animal... Apparemment, ces arbres apprécient fort peu le contact rapproché. Qui plus est, le pauvre Jean était au bord des larmes.

Les yeux de glace du majordome avaient pris un éclat amusé alors qu'il suivait son maître jusque dans son bureau. Son don à lui était moins problèmatique que celui de som employeur et il ne connassait que très mal les possibilités des pierres.

"Monsieur souhaite-t-il une tasse de thé pour se remettre de ses émotions ? Le dîner sera prêt à l'heure et j'en profite pour informer monsieur que j'irais dès demain refaire les stocks. Si monsieur souhaite que je prenne plus ou quelque chose en particulier, c'est le moment de me le faire savoir."

Robin : Merci beaucoup monsieur Greenbird, d'habitude c'est Jean qui vient m'aider, mais en se moment, il est trop débordé par son jardin. Merci pour la recette, maintenant, je vais de ce pas faire l'inventaire.

Calnipus, sous sa forme humaine avait un gros pensement sur le nez.

Calnipus : Merci pour tout à l'heure, je sais pas ce qui s'est passé. D'habitude je fais attention, mais j'étais trop exité, je pense que je n'utilise pas mon pouvoir assez souvent. Je veux bien une tasse de thé. Pour ce qui est des stock, je ne pense pas avoir de suggestion.

Calnipus resta pensif.

Calnipus : Vous savez Altaïr, autrefois j'étais écrivain, c'est ce qui m'a permis d'avoir ce rang. Mes livres se vendent encore mais...

Il regarda trois livre sur son bureau, Les Terres de Drarenis vol 1, vol 2 et vol 3.

Calnipus : Mais... l'écriture me manque. J'ai arrété parce que quelqu'un m'a volé mes brouillons et les a édité à son nom. Il a eu un grand succet pour n'avoir rien fait. Ce livre qu'il m'a volé c'est celui-ci.

Il prit un livre dans sa bibliothèque personnelle. Le voyage de Dagran.

Calnipus : Comment pensez vous que je puisse me venger ?

Altaïr alla chercher une tasse de thé pour son maître. Au vu de l'heure, il alla couper quelques roses qui commençaient à se faner sous le regard vigilant de Jean. Avec amour, le majordome envoya une petite décharge de pouvoir aux plantes pour leur permettre de cicatriser plus vite. Il retourna à la cuisine avec sa récolte et fit infuser les pétales tout en transmettant ses ordres pour le repas aux domestiques. Il rajouta quelques épices ainsi qu'une pincée de sucre à sa décoction et la versa dans une théière avant de sortir une tasse du buffet que lu indiqua gentimment Lisa. Il la remercia avec un grand sourire avant de retourner au bureau de son maître.

Il le trouva soucieux et perdu dans ses pensées quand il revint mais n'y prêta que peu d'attentions. Il versa l'infusion dans une tasse avec dextérité et déposa le tout sur le bureau en prenant garde de ne rien renverser. Il rangea un peu le bureau et rassembla tous les papiers tout en écoutant son maître. Il n'était guère étonné de savoir que son employeur était un ancien auteur. Il avait acheté ses livres quand il était encore au service des Font-le-Roy et les avait adoré mais il se garda bien d'en faire la remarque, ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie.

Lorsque Calnipus lui parla de vengeance, le jeune majordome sentit son coeur se serrer dans sa poitrine et les cicatrices qui couvraient son corps le démangèrent désagréablement. Il se souvint de l'incendie qui lui avait coûté sa famille et son mentor, de l'attitude des neveux Font-le-Roy. Il n'avait jamais vengé la mort de ceux qu'il aimait parce qu'il savait que cela ne les ramènerait pas à la vie. Il avait connu bien des gens qui parlaient sans cesse de vengeance et qui avaient fini dans un état plus misérable encore que celui dans lequel leurs ennemis les avaient laissé. Selon Altaïr, la vengeance n'entraînait jamais rien de bon.

"Si monsieur me permet de parler franchement, je crois que la vengeance est bien souvent inutile et apporte plus de mal que de bien. Mais si monsieur veut vraiment se venger de celui qui a volé son oeuvre, je suggèrerai à monsieur de faire de même. Cet homme vous a dérobé quelque chose auquel vous teniez, dérobez-lui quelque chose de semblable valeur. Une femme, un homme, un enfant, sans pour autant aller jusqu'au meurtre ou à un crime, bien sûr. Il ya de nombreuses façons de se venger quand on est un gentleman comme monsieur. Il y a aussi l'écriture. Ecrivez quelque chose qui surpasse tout ce que vous avez pu faire."

Altaïr se frotta le bras gauche. C'était le membre qui avait été le plus touché par l'incendie de sa jeunesse et il lui faisait encore mal. Les brûlures étaient hideuses et les cicatrices couraient de sa main à son épaule. C'était l'une des raisons pour lesquelles il portait toujours des gants. Il réflechit un instant tout en essayant d'oublier la douleur lancinante. Bizarrement, à chaque fois qu'il utilisait son don, la souffrance refluait doucement avant de revenir avec encore plus d'intensité comme la preuve de sa fatigue.

Les soins qu'il avait apporté au rosier avaient puisé énormément dans ses réserves et la douleur s'intensifiait de plus en plus à chaque seconde. Altaïr en avait pris l'habitude mais il ne put s'empêcher de pousser un léger gémissement presqu'inaudible. Il espèra que son maître ne l'avait pas entendu et réflechit encore un peu avant de reprendre.

"De plus, si monsieur veut bien excuser mon insolence et mon arrogance, monsieur a laissé cet ignoble individu gagner en cessant d'écrire. Vous lui avez apporté bien plus d'attention qu'il n'en méritait. Bien sûr, le vol de l'oeuvre de monsieur est un crime immonde, mais monsieur aurait dû montrer à cet individu qu'il est bien plus fort que çà et bien plus doué qu'il ne le sera jamais."

Calnipus écouta attentivement Altaïr.

Calnipus : Oui... je crois que vous avez raison Altaïr, la vengance ne servirait à rien, cela montrerait une attitude aussi bête que celle de cet imposteur.

Il revoit lors de cette conférence de presse, le visage souriant de cet homme, il venait de publier le livre volé. Il regardait Calnipus qui était là, assis sur sa chaise, tremblant de rage. Calnipus n'avait pas encore sa pierre, heureusement, parce qu'il l'aurait tué.

Calnipus : Je veux réécrire, je veux réécrire, mais je ne peux pas...

Il manqua à moitier de s'effondrer sur son bureau.

Calnipus : Dès que je veux le faire, je revois son visage de...

Il ne voulut pas être vulgaire.

Calnipus : Je n'arrive plus à écrire, ma feuille reste blanche.
Calnipus se leva, marcha de long en large dans son bureau puis s'arrêta devant son majordome.

Calnipus : Je ne serai tranquille que lorsque le monde entier saura que cet homme est un imposteur.

Altaïr sentit le désespoir de son maître plus qu'il ne le vit. Ses brûlures le faisant encore atrocement souffrir, il ne put faire aucun geste pour aider son employeur qui faillit s'effondrer sur le bureau. Son bras gauche commençait à sérieusement s'ankyloser sous le coup de la souffrance, il pensa qu'il n'aurait sans doute pas dû utiliser autant son don mais refocalisa son attention sur son maître qui semblait sérieusement mal en point. Sans utiliser son bras engourdi, Altaïr aida son employeur à s'asseoir et lui resservit une tasse de thé qu'il le força gentimment à boire pour se remettre.

Le jeune majordome pouvait comprendre la haine qu'éprouvait son maître envers l'homme qui lui avait volé son manuscrit. Tout en continuant à ranger un peu le bureau, les yeux du jeune majordome tombèrent sur la première page de ce qui semblait être un manuscrit. La page était datée. Tout en continuant de s'occuper de son maître, Altaïr commença à fomenter un plan dans sa tête pour aider l'écrivain. Il allait avoir besoin d'aide mais il savait qu'il en trouverait facilement, rien que les domestiques et les personnes qu'avaient aidé son maître seraient assez nombreux pour son projet.

"Si monsieur me permet cette remarque, pourquoi monsieur n'essaierait-il pas de commencer petit ? Ecrivez un journal, notez tout ce qui vous passe par la tête. Monsieur pourra peut-être ainsi se remettre peu à peu à l'écriture. Commencez doucement et le reste ira tout seul."

Altaïr continua d'aider son maître à se remettre d'applomb avant de vérifier l'heure à sa montre de poche. L'heure du dîner approchait doucement et il devait faire encore quelques vérifications. Il s'excusa auprès de son maître avant d'aller voir si Robin avait terminé le repas et si Lisa avait bien mis le couvert. Il les félicita tous deux pour leur rapidité et leur efficacité. Il demanda à Robin de faire bouillir une autre quantité d'eau pour le thé. Leur maître aurait sans doute besoin d'un autre thé bien chaud. Il alla chercher son employeur et l'accompagna jusque dans la salle à manger.

"Monsieur voudra-t-il une tasse de thé après le repas ?"

Altaïr trouvait son maître bien pâle et échangeé un regard inquiet avec Lisa qui était dans la même salle. Par geste, il lui fit comprendre qu'il faudrait peut-être appeler le médecin dans la soirée si monsieur se sentait mal. La douleur dans son bras refluait doucement et le jeune majordome se sentit soulagé par ce fait. Il n'avait pas envie d'inquiéter le reste de la domesticité. Il devait garder son esprit focaliser sur son maître.

Calnipus : Vous avez raison. Je vais me faire un journal.

Il s'asseillit à table, Robin apporta la salade.

Robin : Monsieurs veut peut-être qu'on serve la quiche en même temps que la salade ?

Calnipus : Oui Robin.

Au fur et à mesure qu'il mangeait, il reprit des couleur et essaya d'oublier l'histoire.

Calnipus : C'est délicieux Robin, bravo.

Robin : Altaïr m'a aidé monsieur.

Calnipus pensa qu'il devra aller au centre le lendemain. Il y remplira quelque papiers et aussi, il se promènera dans le centre ville.

Calnipus : Altaïr, demain nous sortons, vous m'accompagnerez.

Altaïr sourit en voyant son maître reprendre des couleurs. Il se sentit soulagé de penser que son employeur allait sans doute enfin pouvoir tourner la page et se remettre à écrire lentement mais sûrement. Il aurait cependant bien aimé pouvoir étrangler le petit malin qui avait volé à son maître non seulement ses oeuvres mais aussi son envie de créer. Il aida les autres serviteurs à apporter les plats aussi efficacement que son bras douloureux le lui permettait.

"Altaïr, demain nous sortons, vous m'accompagnerez."

"Bien monsieur... Si monsieur me permet, puis-je demander à monsieur ce qu'il compte faire demain ? Afin que je puisse mieux me préparer."

Altaïr attendit la réponse de son employeur, lui servit son thé du soir et attendit ses derniers ordres avant de prendre congé. Ses membres demandaient des soins de plus en plus rapidement. Il prépara ses habits pour le lendemain et vérifia soigneusement ce qu'il faudrait acheter pour remplir les réserves. Les domestiques n'avaient pas encore monté la liste des choses qu'il leur faudrait. Tout en songeant à ses devoirs du lendemain, Altaïr se fit couler un bain dans la pièce qui était allouée aux domestiques pour leurs ablutions.

Il eut un geste de révulsion en voyant l'état de ses cicatrices. Son pouvoir nécessitait beaucoup d'énergie ce qui ralentissait son métabolisme d'une manière assez conséquente. Il avait reçu ses pouvoirs alors que ses brûlures étaient encore à vif et sa guérison en avait été ralentie. Prenant une petite boîte contenant un beaume fabriqué par un de ses amis, il la plaça sur le bord de la baignoire. La substance apaisait et aidait la cicatrisation mais pas assez rapidement pour le jeune homme qui ne supportait plus du tout ses blessures encore légèrement à vif.

Il entra dans son bain en sifflant légèrement. Ses plaies devaient être nettoyées régulièrement pour éviter qu'elles ne soient purulentes. Il se lava consciencieusement et appliqua le beaume sur ses blessures. Il allait sortir de son bain quand il entendit quelqu'un entrer dans la pièce. Le majordome n'eut pas le temps de dissimuler son corps.

Calnipus : Demain, nous irons faire quelques achats. Bien, je vais aller me coucher, ce sera bon Altaïr pour aujourd'hui, vous êtes très compétant dans le métier et je vous en félicite. Bonne nuit.

Il repartit dans ses appartements personnels.

Dans la chambre de Robin.

Robin : Et bin, il est super le nouveau majordome.

Il se mit dans son lit. Quelques secondes passèrent, puis soudain il se releva brusquement.

Robin : Mince, j'ai oublier de me laver les dents.

Il mit son peignoir, sortit de sa chambre et marcha péniblement dans le couloir à cause de la fatigue. Il était tellement fatigué, qu'il ne vit pas que quelqu'un occupait déjà la salle de bain. Il rentra et, à sa grande surprise, vit qu'Altaïr était là.

Robin : Oups ! Désolé ! Excusez moi !

Altaïr ne paniqua pas, il sortit de la baignoire tranquillement. Les autres employés devaient déjà savoir pour ses blessures, même s'il ne parierait pas dessus et de toute façon, il n'avait pas vraiment honte de son corps. Il enfila une robe de bain et entortilla ses cheveux dans une serviette blanche. Il vit que Robin écarquillait les yeux alors que sa pierre était visible l'espace d'une seconde. Soupirant doucement, Altaïr convia Robin à le suivre dans sa chambre tout en songeant que le jeune homme devait avoir des questions et être en possession de la liste des autres domestiques.

Sans aucune pudeur, Altaïr enleva la robe de bain et enfila rapidement sa chemise de nuit. Robin étant un homme, le jeune majordome ne voyait en aucun cas en quoi sa nudité furtive pourrait être honteuse. Ses conquêtes, il les faisait toujours en dehors de la maisonnée où il travaillait et considèrait généralement les autres domestiques comme des membres de sa famille. Il ne voulait pas poser de problèmes à ses employeurs à cause d'une chose aussi futile que des besoins animaux. Silencieusement, il s'assit sur son lit, laissant l'unique chaise de la pièce à Robin.

"Vous vouliez me dire quelque chose Robin ou bien aviez-vous oublié de faire vos abblutions ce soir ? Enfin, pendant que vous êtes là, vous pourriez me dire si vous ou l'un des autres domestiques veut que j'aille acheter quelque chose de particulier demain ?"

Robin vit qu'Altaïr n'était pas mécontant qu'il l'ai surpris dans sa toilette.

Robin : Heureusement que ce n'était pas Lisa.

Le jeune garçon qui devait avoir 14 ans, n'était pas trop choqué de la nudité d'Altaïr, après tout, il avait déja vu Jean nu, bon d'accord, là aussi c'était pas fait exprès. Mais là, c'était différent, parce que Jean lui a couru après en peignoir pret à l'étrangler.

Altaïr : Vous vouliez me dire quelque chose Robin ou bien aviez-vous oublié de faire vos abblutions ce soir ? Enfin, pendant que vous êtes là, vous pourriez me dire si vous ou l'un des autres domestiques veut que j'aille acheter quelque chose de particulier demain ?

Robin : Heu... il y a un papier avec tout ce qu'il y a besoin sur la table. Je suis vraiment désolé de vous avoir supris, je voulais juste me laver les dents.

Il était intrigué par ses cicatrices.

Robin : Ma question est peut-être indiscrète, mais ma curiosité est plus forte que tout, vous n'êtes pas obligé de répondre. Que s'est passé pour que votre corps soit si... marqué.

Altaïr ne fut guère surpris de la question de Robin. Ce n'était pas un secret selon lui même si ses blessures restaient des sujets légèrement délicats. Il poussa un long soupir et ses yeux se firent lointains. Il se souvenait de fort peu de chose de cette nuit-là, à part la chaleur douloureuse des flammes et les cris de ses parents. Son premier maître était décédé cette nuit tragique et les neveux de ce dernier avaient profité de son décès pour licencier tous les membres de la domesticité, y compris le jeune majordome qui était encore à l'hôpital entre la vie et la mort. Ses poings se serrèrent légèrement à ce souvenir douloureux.

"J'ai... j'ai perdu ma famille et mon tout premier maître dans un incendie. Mes marques proviennent des brûlures que j'ai subi ce jour-là. Ne vous inquiétez pas Robin, ce n'est en rien un sujet délicat et je ne vois pas l'intérêt de dissimuler la raison de mes blessures... C'est juste un souvenir encore très douloureux et je vous serai reconnaissant de prévenir les autres domestiques que je souhaiterais éviter le sujet à l'avenir."

Altaïr étudia ensuite la liste que venait de lui donner Robin avec sérieux et sourit en voyant qu'aucune demande n'était futile. Certaines étaient même tout à fait pertinentes et il s'empressa de les ajouter à la liste des courses qu'il avait dressé à la suite de son inventaire. Il essaierait de tout se procurer et de les faire livrer au plus vite au manoir. Ils auraient besoin de la plupart des marchandises assez rapidement, ne serait-ce que pour le repas du midi. Il fit signe à Robin qu'il pouvait aller se coucher et régla son réveil à cinq heures du matin. Les fournisseurs du manoir ouvrant très tôt, il estima qu'il aurait tout à fait le temps d'aller faire son marché pour ravitailler le manoir. Il avait vite appris que plus tôt on allait voir les commerçants plus frais étaient les produits.

Le lendemain matin, le soleil était à peine levé qu'Altaïr était debout et parcourait les rues pour refaire le stock du garde-manger. Il se présenta à tous les fournisseurs du manoir qui l'accueillirent avec gentillesse. Il était à peine sept heures à sa montre quand il rentra au manoir. Il passa rapidement sa livrée et alla préparer le petit-déjeuner de la maisonnée. Le manoir serait livré à dix heures précises. Le jeune majordome sourit en voyant les membres de la domesticité entrer à l'office, la mine encore toute endormie. Il leur servit rapidement leur repas et leur dit de manger tranquillement car ils avaient encore une bonne heure avant que le maître ne se lève. Le majordome étant toujours le premier levé, ce serait lui qui préparerait le petit-déjeuner.

Bien, voici les consignes de chacun pour la journée. Robin à dix heures, nous allons être livré, je vous serai reconnaisant de me prévenir à ce moment-là. Nous ferons l'inventaire ensemble et nous prévoierons le menu du déjeuner et du dîner si cela vous va. Lisa, vous ferez la lessive et les fenêtres. Si vous avez un peu de temps après cela, vous pourrez vous détendre un peu à moins que je ne vous dise le contraire. Jean, j'ai pu voir que le pommier commençait à donner des fruits et que les buissons avaient besoin d'être taillé. Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à venir m'en parler, tous autant que vous êtes."

Il sourit doucement pour les encourager pour la journée à venir. Il plaça ensuite le petit-déjeuner du maître sur un chariot avec une théière d'Assam. Suivi par les autres domestiques, il se rendit dans la salle à manger où leur maître semblait les attendre. Ils le servirent et Altaïr prit position avec les autres et s'inclina en même temps qu'eux pour le saluer.

"Monsieur a-t-il bien dormi ?"

Robin se sentit coupable, il détestait faire de la peine à quelqu'un, Altaïr lui demanda d'en parler avec les autres domestique, afin que cela ne recommence pas.

Robin : D'accord, excusez moi.

Il vit qu'il était assez tard.

Robin : Je vais me coucher, bonne nuit et encore désolé.

Il partit dans sa chambre après s'être lavé les dents.

Le matin était toujours une épreuve pour Calnipus, lui qui était grand dormeur, il détestait son réveil. Il se leva lentement, les yeux essayaient péniblement de s'ouvrir en entier, il enfila machinement ses habits, se passa de l'eau sur la figure, se peigna puis il alla dans la salle à manger. A peine assis, les domestiques arrivèrent dans la pièce.

Monsieur a-t-il bien dormi ?

Il mit un peu de temps pour répondre. Bailla rapidement.

Calnipus : J'ai bien dormi merci.

Il prit sa tasse de thé, puis la sirota doucement en lisant le journal que Altaïr avait mit sur le chariot.

Calnipus : Et vous Altaïr, votre première nuit vous à plus ?

Sur le journal, la une affichait : "Meutre d'une prostitué, encore un coup de Jack".

Altaïr réprima un sourire amusé en voyant à quel point son maître avait du mal à émerger ce matin. Il lui servit son thé et se tint immobile à sa place derrière lui. Il était curieux de savoir pour quelles raisons son employeur lui avait demandé de venir avec lui en ville en ce jour. Le petit-déjeuner se passa tranquillement et silencieusement tandis que le maître lisait le journal du jour. Altaïr avait seulement vu les gros titres et s'était vu attrister de voir qu'encore une jeune fille avait été attaqué, il devrait bien faire attention à dire à Lisa de ne surtout pas sortir seule la nuit. Il appréciait la jeune femme et ne voulait pas qu'il lui arrive malheur.

« J'ai bien dormi, monsieur, je vous remercie. La nuit a plutôt été calme. »

Une fois le repas terminé, le maître alla travailler tandis que les serviteurs vaquaient à leurs occupations. Altaïr s'occupa de faire l'inventaire des aliments qu'il avait fait livrer le matin même avant d'aller faire la poussière pour aider un peu la servante. Aucun incident majeur ne se produisit et il laissa un moment les domestiques pour aller faire les comptes de la maison. Il se devait de les faire régulièrement pour éviter toute mauvaise surprise à son maître. Sur le coup des onze heures, Robin vint le prévenir que leur employeur voulait le voir. Curieux de savoir ce qu'on lui voulait, le majordome se rendit dans le bureau.

« Monsieur m'a fait demandé ? »

Calnipus était dans son bureau debout devant la fenêtre, regardant son jardin.
Plusieurs journaux étaient posés sur le bureau, tous mentionnant les meurtre de Jack l'Éventreur.

Après un petit silence, Calnipus répondit à son majordome.

Calnipus : Altaïr, comment réagissez vous aux meurtres de ses pauvre femmes ? Pour ma part, cela me dégoute. J'aimerais pouvoir faire quelque chose. Malheureusement, il faut avouer jusqu'à maintenant, que les piste pour trouver Jack sont nulles. Si la police ne trouve rien pour le moment, je voudrais faire aussi de mon côté quelques recherches. Je ne veux pas rester la à croiser les bras.

Calnipus se retourna, puis regarda Altaïr.

Calnipus : Quand pensez vous ? Si je voulais sortir cette après-midi, c'était au début pour vous montrer mon centre pour les plus démunis qui s'est ouvert il y a quelques jours. Mais une petite enquète dans les rues pourrait être utile. Que me conseillez vous ?

Jean entra puis après s'être excusé, annonça quelque chose.

Jean : Excusez moi mais le taille-haie s'est cassé. Je vais en acheter un en ville ?