Le Manoir de Calnipus le Knucker était un peu plus animé que d'habitude, c'est à dire pas très animé.

Calnipus : Une nappe blanche, pas une rouge, j'ai dit une nappe blanche. Le dessert est-il prêt ? Ce sont des enfants qu'on va recevoir, ils aiment les sucreries. Mon architecte a-t-il envoyé les plans du centre pour les démunis ?

Les domestiques répondaient au questions et exécutaient les taches données par Calnipus.
Calnipus souffla de fatigue, il avait veillé jusqu'à minuit pour réalisé les plan du centre pour démunis qu'il avait projet de faire. Il regarda sa montre, 7 h.

Calnipus : Ils ne devraient pas tarder.

Un domestique : Monsieur, les plans sont là.

Calnipus : Merci Antoine, alors... hum... parfait. Exactement comme je voulais, les travaux pourrons commencer la semaine prochaine.

Antoine : Monsieur, les plats sont prêts.

Calnipus : Je vais voir.

Calnipus put voir que les cuisiniers s'étaient appliqué à ce que tout soit parfait.

Calnipus : Très bien, il n'y a plus qu'a attendre.

Une gamine court dans la rue avec son frère et son ami. Il est sept heures, Big Ben vient de faire sonner ses grosses cloches lugubres, et ils viennent d'arriver dans Princminster Avenue. C'est assez impressionant, c'est la première fois qu'elle vient dans cet endroit de Londres. Même si elle a souvent vu et dérobé des nobles, elle n'a jamais approché de l'endroit où ils vivaient. Pour dire, l'endroit le plus "riche" qu'elle ait vu pour le moment était la Bibliothèque, tellement noble, luxueuse et respectable. Elle tient toujours la carte de Calnipus dans la main. Elle s'arrête sous un lampadaire à gaz, où elle vérifie pour la centième fois de la journée au moins l'adresse indiquée dessus.

Calnipus le Knucker
72, Princminster Avenue
London

William arrive derrière elle, et la prend pas l'épaule. Tommy les rejoins très vite. Il n'a pas emmené son chien, parce que Tyna Lou lui a dit que ce ne serait peut-être pas une très bonne idée. Dans sa tête, elle a avait souvenir que Calnipus pouvait se transformer en Loup, et comme elle ne savait pas trop si les chien et les loups faisaient bon ménage ensemble. Bref, elle lui a dit de ne pas l'emmener.

Les trois ne se parlent pas. Même s'ils ont parfaitement le droit de se trouver ici, ils ont vraiment l'impression de faire quelque chose de totalement interdit. Alors ils préfèrent ne pas se faire remarquer. Ils avancent jusqu'au numéro 72, et là, Tyna Lou prend une grande inspiration. Elle est très timide, alors William se tourne vers les deux autres et dit :

_Restez derrière moi, je vais parler et me présenter pour vous! Tout va très bien se passer, allez!

Les trois avancent en file indienne, Willy en tête, Tommy ferme la marche, et ils arrivent à la grande porte du manoir. Willy hésite un instant, regarde Tyna Lou qui lui confirme d'entrer d'une secousse de la tête. Alors il prend le heurtoir et frappe trois grands coups sur la porte. Tout résonne. Bien, maintenant, il faut juste que quelqu'un arrive pour leur ouvrir la porte. Tyna Lou trépigne sur place, Willy s'éclaircit la gorge pour avoir le ton le plus chaleureux possible, Tommy, lui, regarde autre part, et grommèle qu'on aurait très bien pu emmener Cuddle.

"Bong bong bong !" Trois coups au heurtoir se firent entendre.

Calnipus : Tiens ! Les voilà !

Antoine : Je vais leurs ouvrir monsieur.

Calnipus : Non merci Antoine ça ira, je vais le faire moi même.

Antoine : Très bien monsieur.

Calnipus sortit de la salle de réception, passa dans le grand hall, arriva dans le couloir, puis dans le hall d'entré. Il améliora ses cheveux puis il ouvrit la porte dans un grand grincement, laissant apparaître les trois enfants. Ceux-ci purent voir Calnipus seul devant son entré, il portait comme toujours, qu'il soit dehors, chez lui ou en soirée, son smoking en queue de pie. Il regardait les enfants de haut à cause de sa taille.

Calnipus : Bonsoir Tyna Lou, content que tu es pu venir avec tes amis.

Il les regarda.

Calnipus : Je me présente, Calnipus le Knucker, heureux de vous acceuillir chez moi.

Quand la porte s'est ouverte, les trois gamins s'attendaient presque à tomber sur un majordome qui serait venu leur ouvrir. Mais non, là, c'est encore plus étonnant car c'est leur hôte qui est venu spécialement leur souhaiter la bienvenue. Les deux garçons restent bouche bée, c'est Tyna Lou qui prend alors la parole, traversée par une poussée de courage en revoyant le noble avec qui elle a pu bavarder la veille.

_Bonsoir, mister Knucker! Je suis venu avec mon frère, William, et Tommy, mon meilleur ami, qui vit avec nous! On a eu un peu de mal à trouver, c'est grand, vous savez, Princminster Avenue!

Quand Tyna Lou est lancée, elle est très volubile. Et ça, Tommy et Willy le savent très bien. C'est pour ça qu'ils décident de l'arrêter avant que le noble ne soit gavé sans que les plats ne soient servis.

_Bonsoir, sir! Je me présente, je m'appelle William Trewens, je suis le frère ainé de Tyna Lou que vous avez ainsi rencontré hier. Je dois vous avouer, mister, que Tommy et moi sommes très reconnaissant de ce que vous ayez pu faire pour nous trois en donnant à Tyna Lou votre adresse ainsi qu'une aide pécunière supplémentaire! De plus, nous l'avions rarement vu aussi heureuse qu'hier, quand elle est revenue avec votre livre, elle ne pas l'a laché depuis qu'elle est revenue de la bibliothèque!

Et c'est là que l'on remarque à quel point William est bavard lui aussi. Sans doute un gène Trewens?... En tous cas, William fait preuve à ce momebt d'une aisance particulière à parler avec des nobles. Ou ne serait-ce seulemet qu'avec cet élégant hôte?

Calnipus souria, ria (un rire étouffé bien sûr).

Calnipus : Content que ce livre t'est plu Tyna Lou. Mais il fait froid, rentrez vite. Je vais vous conduire dans ma salle à manger.

Il conduit alors les trois enfants dans son manoir où on put voir d'abord le grand hall d'entré, plutôt sombre, là où on faisait les grandes réceptions, les grands bals, que Calnipus d'ailleurs n'a jamais organisé dans son manoir. Ils arrivèrent ensuite dans le couloir avec d'innombrable porte menant chacunes dans les différentes salles du manoir. Il arrivèrent ensuite dans la salle à manger, elle était moin grande que le hall, mais pouvais quand même contenir un centaine de personne. Les domestiques se trouvaient de chaque cotés de l'entrée, alignées, saluant les invités.

Antoine : Bienvenue dans le manoir Messieux-dame.

Les domestiques était au nombre de quatre, Antoine, le majordome, Lisa, une servante, Robin, un jeune garçon de l'âge des invités qui était cuisinier avec Jean, qui faisait aussi jardinier, celui-ci devait avoir la vingtaine.

Calnipus : Bien, asseyez vous.

(Crotte, va falloir que je change la couleur des lettres)

Pour les trois jeunes, c'était incroyable. Un rêve. Jamais ils n'auraient songé un jour rentrer dans un manoir, alors entrer dans une salle à manger aussi spacieuse, si bien ordonnée, avec des majordomes et des domestiques à leurs petits soins... William gardait des yeux ronds comme des billes, Tommy résista à la tentation de se pincer le bras. Puis Calnipus les invita à s'asseoir.

Tyna Lou regarde les chaises, ne sachant pas où s'installer. Elle regarde successivement William et Calnipus, l'air perdue, presque affolée. Puis elle voit Tommy qui s'installe sur une chaise au hasard. Soulagée, elle se dépêche de se mettre à côté de lui. Elle s'assoit, et retrouve son petit sourire, soulagée d'avoir pu trouver où se mettre. William se met à côté d'elle à son tour, et Tyna Lou remarque la table. Trois couverts de chaque sorte, deux verres, deux assiettes l'une sur l'autre... Pourquoi tant de vaisselle pour une seule personne? Elle ne peut pas garder cela pour elle-même, elle lance :

_Mister, pourquoi on a trois fourchettes, avec deux verres? Et pourquoi ils sont pas tous pareils? Pourquoi cette fourchette elle a trois piques, et celle-la quatre? Et pourquoi y'a un verre qui est plus grand que l'autre?

William rit. C'est vrai, il avait oublié ce détail, et il aurait dû y penser avant que Tyna Lou ne pose autant de questions. Lui, il sait pourquoi on retrouve tant de fioritures aux tables des riches, mais il n'a jamais songé à le dire à sa sœur...

Calnipus, lorsqu'il entendit la question de Tyna Lou, éclata de rire. Puis se tourna vers ses domestiques. L'air cette fois ci, en colère.

Calnipus : Des enfants j'ai dis, les verre à vin vous pouvez les enlever.

Lisa : Tout de suite monsieur.

Calnipus se tourna vers ses invités.

Calnipus : Il y a la fourchette pour l'entrée, celle pour le plat principal et une pour le dessert, mais si tu veux, tu peux en utiliser qu'une seule.

Jean vint vers son maître et lui glissa un mot à l'oreille.

Calnipus : Merci tu peux allez la chercher. Bien, heu... alors, l'entrée arrive !

Calnipus se mit à table et les deux cuisiniers arrivèrent avec le grand saladier. Il y avait dans celui ci de la salade verte, des tomates et de la mozarella. Les domestiques servirent les enfants puis Calnipus.

Calnipus : Bien, bonne appétit.

Les plats arrivent. Et là, les trois jeunes invités se regardent avec des yeux ronds comme des billes. De la salade, des tomates et de la Mozzarella! La salade et les tomates ne faisaient pas partie du "régime alimentaire" des Trewens car trop chères, mais la mozzarella était totalement inconnue pour eux. Importée directement d'Italie, ils n'avaient jamais entendu parler de ce fromage blancet mou, presque sans goût et inodore. Tyna Lou tâte du bout de la fourchette le fromage, le pique et le goûte. Et là, un arôme qu'elle ne soupçonnait pas envahit sa bouche, un arôme doux, subtil, agréable. Et là, elle prend un morceau de tomate, et les deux goûts se marient incroyablement biens. Tyna Lou ferme les yeux pour se laisser imprégner de la saveur incroyable. Elle n'a jamais mangé de nourriture de vraiment bonne qualité, elle vit ça comme un rêve.

_Mister, c'est vraiment trop bon! C'est quoi le truc blanc? C'est délicieux!

Et Tyna Lou continue de manger sa salade. Le jus de tomate coule dans le fond de l'assiette, qu'elle éponge avec un petit
morceau de pain. Elle sait que ce n'est pas poli du tout, mais tout est tellement bon qu'elle ne veut pas en laisser un iota dans son assiette. Elle a encore un peu faim, normal, ce n'était que de la salade, mais Tyna Lou ignore totalement la notion d'entrée, plat principal et dessert. Bah oui, dans les taudis, on mange ce qu'on trouve et quand on peut. Et là, Tyna Lou pense vraiment que le repas est fini. Elle s'essuie la bouche avec sa serviette, et dis d'un ton enjoué :

_J'ai adoré ce repas, mister! Tout était très bon!

Et elle ne voit pas William qui, derrière elle, rit discrètement. Il rit en pensant au fait que tout le protocole nobiliaire était apparemment totalement inconnu de sa sœur. Et ça l'amuse. Le p'tit con.

Calnipus : Ne t'inquiète pas, ce n'est pas terminé, à moins que l'entrée ne t'est rassasié. Pour ce qui est de ce que tu viens de manger avec la salade et les tomates, c'est de la mozarella, un fromage qui vient d'Italie.

Un bruit d'assiettes cassé vint de la cuisine.

Jean : Robin ! Fait attention !

Calnipus : Faîtes pas attention, c'est mon domestique, il est fatigué en ce moment.

Antoine : La suite arrive.

Les deux cuisiniers arrivèrent avec un plat de lasagnes.

Calnipus : Bien nous pouvons continuer.

Calnipus dans ses pensées se dit qu'il connaissait quelqun qui adorait être à cette table, un autre homme.

Tyna Lou regarde alternativement son frère et Tommy. Le repas n'est pas terminé? Ce qu'elle venait d'avoir n'était qu'une mise en bouche? Une entrée, soit seulement le début du repas? Tant mieux, se dit Tyna Lou, elle a encore faim, en fait, elle n'est jamais rassasiée. Mais si elle est aussi fluette qu'un fil de fer, c'est parce que dans les taudis, on n'a jamais de repas tels que celui ci.

Et le plat de lasagnes arrive. Tyna Lou ne sait pas ce que sont des lasagnes, mais dès qu'elle voit le plat, elle ne peut s'empêcher de saliver. Les odeurs de fromage grillé, de viande chaude et de tomate ont précédé le plat. De la fumée s'échappe du repas, et enfin, les cuisiniers le posent sur la table. Tyna Lou sait se contenir, elle ne saute pas sur le plat. Même si elle a vraiment envie de le faire, elle se retient. Elle pense même à un moment qu'elle rêve. Et en regardant Tommy, elle se rend compte qu'elle n'est pas le seule à se poser la question : le garçon se fait surprendre en train de se pincer le bras. William, à côté, reste tranquille. Le june homme ose même demander à Calnipus quel est ce plat :

_Dites moi, mister, comment cela s'appelle-t-il? Je n'en ai jamais vu auparavant, et ce plat m'a l'air tout bonnement délicieux!...

Tyna Lou, à côté, se fiche complètement de la réponse. Tout ce qu'elle attend, c'est que l'un des cuisiniers commence à servir les assiettes. Parce que ça a attisé sa faim, et qu'elle ne peut désormais que se concentrer dessus. Les paroles de Willy lui paraissent lointaines ; mais si elle les entend quand même, c'est parce qu'elle ont attrait à ce plat incroyable.

Calnipus était dans ses rêves.

Je vais manger ! Purée ça va être trop bon, je le dit toujours, mes cuisiniers sont trop forts, hum... quoi ? Tien ! Tyna Lou me demande ce que c'est ! La pauvre ne pas pouvoir manger d'aussi bon plat tous les jours.

Calnipus : Ceci est un plat Italien, des lasagnes, tiens, je te sert.

Calnipus servit les enfants puis à son tour lui-même.

Calnipus : Bien, continuons.

Il porta une fourchette à sa bouche.

J'en étais sûr, mes cuisiniers sont les meilleurs, mais ! Roooo... il fallait que ça arrive maintenant, j'ai la folle envie de me transformer.

Calnipus ne se servait pratiquement jamais de son pouvoir, et parfois l'envie de se tranformer lui arrivait. Quand c'était le cas il le faisait quand il était seul, personne à part Tyna Lou et ses domestiques ne savait qu'il pouvait se transformer en loup. Le problême, c'est que... lorsqu'il se transforme... bah il gagne du volume donc heu... bah ses habits ils craquent... donc quand il est en loup ça pose pas de problêmes mais quand il se retransforme en humain bah... enfin voilà quoi. C'est pour ça qu'il le fait quand il n'y a personne.

Calnipus : Le dîné vous plait ?

Tyna Lou pense qu'elle n'a jamais rien mangé d'aussi bon de toute sa vie. William et Tommy le pensent aussi. En même temps, c'est tellement bon, les fines tranches de pâtes, avec entre de la sauce tomate et de la viande... Qu'est-ce que c'est bon! Autant William déguste chaque fourchetée, autant Tyna Lou dévore le plat. Elle mangerai presque l'assiette! Et elle ramasse chaque miette dans l'assiette avec ses couverts, puis un peu de pain. Tommy, lui, a fini son plat depuis longtemps et regarde avec envie le ravier au centre de la table. Si seulement il pouvait en reprendre... Et là, le noble leur demande si le dîner leur plait. Quel pléonasme!

_C'est vraiment super bon, Mister! Ca doit être dur à préparer, mais c'est trop bon!

Et elle lance un petit regard implorant, qui se joint à celui de Tommy, comme pour dire : "Allez, Mister, s'il vous plaît, encore une autre part... S'il vous plaît..."... Quels goinfres, ces gosses, quand même...

Mais là, ils remarquent tous que le noble n'a pas l'air vraiment à l'aise. Comme s'il se retenait de faire quelque chose... Mais quoi? Inquiète, Tyna Lou lui demande :

_Mister, ça va? Vous avez pas l'air d'aller super bien... Qu'est-ce qui se passe?

Calnipus éprouva la satisfaction d'avoir rendu quelqu'un heureux.

Calnipus : Content que le diné vous plaise. Mes cuisiniers sont peut-être jeunes mais je ne peux rien leur reprocher sur la qualité des plats.

Jean et Robin rougirent un peu.

Tyna Lou : : Mister, ça va ? Vous avez pas l'air d'aller super bien... Qu'est-ce qui se passe ?

Mince, ils ont remarqué que l'envie de me transformer en loup me vient, qu'est-ce que je fais ? Je leur dit ou pas ? Roh pis, tempis ça ne les choquera pas... enfin je pense...

Calnipus : Rien de grave c'est que... tu sais... je t'ai déjà parlé de ma pierre, grâce à elle je peux me transformer en loup... et bien... comme je l'utilise jamais il arrive que l'envie de me transformer arrive,. Mais ne vous inquitez pas, je peux retenir, je ne le ferais pas.

Tyna Lou pousse un petit soupir de soulagement. Elle a eu un peu peur! Elle pensait que c'était quelque chose de grave, ce qui lui arrivait, alors que finalement, il avait juste envie de se servir de sa pierre. Et puis, le noble la rassure en lui disant qu'il peut se retenir. Parfait, alors. Mais du coup, le fait que Calnipus n'aille pas bien l'espace de quelques instants a complètement coupé l'envie de reprendre une seconde part de "Lasagnes" à Tyna Lou et Tommy. Ce dernier pense d'ailleurs à autre chose, son chien Cuddle qu'il a laissé aux taudis, tout seul. Comme ça fait plus de cinq ans que Tommy ne va nul part sans son chien, il est normal qu'il lui manque... William semble avoir deviné ce à quoi Tommy pense.

_Hey, Cuddle va bien, j'en suis sûr! Je lui ai laissé un p'tit supplément de nourriture pour qu'il ne trouve pas le temps trop long, et puis, dis toi qu'il garde l'abri!

Tommy s'en fout, Willy peut dire ce qu'il veut, le garçon veut voir son chien.

_Si tu te casses maintenant, t'auras pas du super dessert que nous ont sûrement préparé les cuisinier de Mister Knucker!

Coup bas. Mais ça marche. William n'a absolument aucune idée quant à l'existence d'un dessert ou non, mais si ça peut occuper les pensées de Tommy jusqu'au retour, c'est un coup de poker qu'il ne peut se permettre de ne pas faire. Et du coup, il a touché deux cible : Tommy et Tyna Lou.

_C'est vrai, y'a du dessert? C'est quoi?

C'est amusant de voir à quel point les gamins peuvent oublier certaines choses. Le plat de lasagne a été supplanté par le malaise de Calnipus, qui lui a été totalement annihilé par la possibilité d'un dessert. C'en est même effrayant, les enfants peuvent être tellement victimes de corruption... Du chocolat, une pâte de fruit, c'est fini, ils vous racontent tout ce que vous voulez. Et sachant l'âge des deux gamins, soit douze et treize ans, ça fait vraiment peur, à se demander quand ils vont changer. Un jour, peut-être...

Calnipus souria.

Calnipus : En effet, un dessert va arrivé dans quelques instants.

Après que tout le monde est fini leur lasagne, (certain leur troisième part) les cuisiniers remportèrent le plat (vide).

Calnipus : En attendant le dessert, je voudrais vous parler d'une chose. Contrairement à d'autres personnes qui sont dans la même situation social que moi, je veux améliorer la vie des gens qui vivent dans vos quartiers. C'est pour cela que je fais construire en centre spécial.
Il y aura des appartements, une biblithèque, des salles de loisir, seulement réservés au gens comme vous. Et cela, c'est moi qui vais financé. Je vous demande d'informer les gens des taudis afin que l'information.

Tyna Lou et Tommy ne se rendent pas compte de se que Calnipus vient de dire. Mais William, lui, a parfaitement compris. Il sursaute presque, laisse échapper un hoquet, bois un verre d'eau, et se tourne vers le noble.

_Vous êtes sérieux, mister? Vous seriez bien la première personne à décider de faire quelque chose pour des gens comme nous, alos l'accès à une forme de culture est vraiment incroyable de la part de quelqu'un de votre niveau social! Si Tyna Lou et moi savons lire, c'est uniquement grâce à notre mère qui a toujours été très proche des écrivains fauchés, mais la plupart des gamins que je croise ne savent pas la différence entre la lettre A et la B! Ce serait vraiment merveilleux...

C'est idiot à dire, mais là, Willy manque de pleurer. Se dire que le monde ne sera plus aussi inculte qu'à présent, c'est presque trop beau pour lui. Lui qui n'a connu que la misère et l'idiotie des gens, qui ne savent compter que pour connaître la valeur de l'argent... Tyna Lou, après les paroles de son frère, se rend mieux compte à quel point ce centre est important.

_Mister, dans la bibliothèque, y'aura des livres de vous? Et de ceux de Mister Poe? Comme ça je pourrai lire tous les autres livres que vous avez écrit!

Tommy, on n'en parle pas. Il est resté bloqué au mot "dessert". Mais Tyna Lou et William sont émerveillés par le fait de savoir que bientôt un centre de ce genre va ouvrir.

_Vous pouvez compter sur nous, mister! On avertira tous les gens et les gamins des taudis pour le centre! Vivement qu'il soit construit!

Calnipus rougit un peu, il n'aimait pas trop qu'on lui fasse des compliments.

Calnipus : C'est... C'est tout naturel. Pour la bibliothèque, il y aura de tout les auteurs. Antoine m'aidera dans ma tache. Je serais le professeur, étant donné que je l'ai été quelque années auparavant. Antoine s'occupera du reste.

Jean : Monsieur, les dessert est prêt.

Calnipus : Amène le.

Jean : Très bien.

Calnipus : Bien, le dessert arrive. Un tiramisu !

Au même moment Jean et Robin posèrent le plat. Les délicieuses odeurs se propagèrent.
Robin servit les rations.

Robin : Bonne continuation.

Quelque chose me tracasse, si Antoine m'aidera au centre. Qui s'occupera de mon manoir ?
Je crois que je devais engager quelqu'un d'autre pour ici. Hum... je regarderais demain. Fiou... ça me démange.

Calnipus avait les mains crispé sur sa cuillère. S'il se lâchait, c'était transformation en loup assurée.

Calnipus : Que pensez vous de ce dessert ?

Un Tiramisu! Tyna Lou ne sait même pas ce c'est, mais voir ce qui se présente dans son assiette relève du rêve. De petits boudoirs, arrosés de café fort, plongé dans une crème blanche, douce et sucrée, et cela sur plusieurs étages, le tout saupoudré d'une douce poussière brunâtre qui semble être du cacao... Du cacao! Tyna Lou rêve de chocolat, et voir cette poussière de chocolat la rend toute pensive. Elle prend sa cuillère, la trempe timidement dans le dessert divin qui semble venir tout droit d'Eden, et la porte à ses lèvres. Un explosion -que dis-je- un feu d'artifice de saveurs explose dans la tête de la gamine. Elle se ressert une petite cuillerée toute aussi timide. Tommy, à côté, n'a pas été timide pour un clou. En quelques secondes, la moitié de son assiette avait disparu, annihilé dans le trou noir qu'est son estomac.

_Mister, c'est trop trop bon! Mais d'où vous connaissez toutes ces recettes super bonnes?

Willy, à côté, savoure aussi son dessert. Il lèche et relèche chaque cuillerée qu'il porte à sa bouche. Tommy vient de finir, il gratte le fond de son assiette avec sa cuillère pour en extirper les dernier milligrammes qui s'y trouvent. S'il n'était pas chez un noble, à une table si bien servie, il n'aurait pas hésité à lécher directement le plat et celui des autres convives. Tyna Lou mange encore, elle essaye de sentir et de ressentir toutes les sensations de la première bouchée. Elle veut s'en faire presque une carte d'identité, se rappeler tout ce qu'elle a goûté, pour toujours s'en rappeler. Si seulement...

Calnipus aussi avait finit son assiette. Il avait invité les enfants à se resservir, ce qu'il firent sans se faire prier. Comme les plats précèdants, celui du tiramisu repartit plus que vide.

Tyna Lou : Mister, c'est trop trop bon! Mais d'où vous connaissez toutes ces recettes super bonnes ?

Calnipus : Ce n'est pas moi qu'il faut féliciter, c'est Robin.

L'interessé rougit.

Robin : C'est le dessert que je préfère faire. Le tiramisu.

Neuf heure sonna.

Calnipus : Bien, ce fut une agréable soirée. J'espère qu'elle vous a plu.

Il se leva et fouilla sa poche.

Calnipus : Tenez, revoilà un billet pour vous.

Il le tendis en souriant. Sa main tranblant un peu à cause de sa pierre.

Calnipus : J'espère vous revoir bientôt.

C'est William qui récupéra le billet. Il en observa le montant : 50 £! Cela n'était presque pas réel. Comment un noble pouvait-il faire cela? Inviter des jeunes gens de sa condition à passer la soirée dans son manoir, les faire manger des plats excellents et inconnus pour les trois jeunes, leur offrir de l'argent, leur parler comme à des égaux... William pense vivre un rêve. Mais ce n'est pas pour la même raison que Tommy et Tyna Lou, qui eux, pensaient vivre un rêve en pouvant se resservir du Tiramisu. Tiramisu trop vite fini à leur avis, d'ailleurs, puisqu'une toute petite dernière assiette n'aurait pas été de trop... Sales gamins gourmands!

Et puis il est tard. Il faut que les trois rentrent chez eux. Pour plusieurs raisons : déjà, William va devoir se reposer un peu avant le lendemain pour avoir un peu de temps avec les deux enfants avant d'aller vaquer à son travail ; ensuite, Tommy craint pour son chien, son petit Cuddle, qu'il n'a pas vu de la soirée, et qui doit aboyer à la mort en attendant son maître ; et enfin, quelques ivrognes peu effrayés par les aboiement plaintifs du chien auraient très bien pu finir leur soirée forte en alcool dans leur abri sans grande surveillance. Et surtout, William veut rentrer tant qu'il est encore temps : il veut rentrer avant d'avoir à traverser les rues en se cachant et en surveillant tous les coins d'ombres, toutes les allées, les trajes, les ruelles, pour ne pas tomber sur Jack the Ripper. Ce serait une piètre façon de terminer la soirée, franchement.

Alors William remercie chaleureusement le noble, en lui tendant la main pour la lui serrer.

_Merci, Mister, j'ai vraiment passé une excellente soirée, et nous allons devoir désormais prendre congé de vous. Ce fut un hommage que de vous connaître, et j'espère également avoir à vous rencontrer une prochaine fois.

Tyna Lou quant à elle arrive en se précipitant vers le noble pour lui dire à quel point la soirée a été merveilleuse pour elle. Il faut la comprendre, en même temps, elle n'a jamais connu que la pauvreté, le luxe l'a fait devenir princesse le temps d'une soirée.

_Mister, j'ai vraiment super adoré la soirée, c'était vraiment génial! C'était trop bon!

C'est sa façon à elle de lui dire merci. C'est mieux que rien. Disons que c'est mieux que Tommy qui se contente simplement de faire un salut de la main, en se disant qu'il aurait bien mangé encore un peu, tout en se disant qu'il aurait aussi dû ramener une part de Lasagnes à Cuddle.

Les trois partent donc du Manoir de l'éminent écrivain. Il fait nuit noire, mais il ne fait pas froid ; du moins, pas plus que d'habitude. Une légère brise fait tressaillir les enfants, et Big Ben sonne le rappel des neuf heures. Il est temps pour notre petite troupe de reprendre le chemin de la maison. Willy serre le billet de 50 £ dans sa poche. Quelle bonne âme, ce Calnipus... Et tous trois, enfin, tous deux et demi en comptant bien Tommy, pensent et se promettent à eux-mêmes qu'ils iront très vite visiter le Centre. Dès la finition, bien entendu. Ce qui, ils l'espèrent, arrivera très bientôt.