Ce matin-là, Morgan s’était réveillé avec une nouvelle lubie en tête. Après la visite du Centre pour les plus démunis, il avait soudain envie de...

─ Partir à la cueillette aux champignons !

March le regarda comme s’il était débile. Ce qui était peut-être le cas. Morgan fit son plus beau sourire pour appuyer ses dires, mais cela ne fonctionna pas. Son ami l’envoya balader en lui disant qu’il n’avait qu’à aller cueillir des champignons si ça lui chantait, mais qu’il ne compte pas sur lui. Apparemment, il avait encore en tête la visite au Centre et la façon dont cela s’était terminé. Lucy n’étant pas dans les parages, Morgan ne trouva personne pour défendre son idée et dû se résoudre à cueillir des champignons tout seul. *Bon, tant pis !* s’exclama-t-il joyeusement en sortant de la ville, un panier sous le bras. On se demandait d’ailleurs où il avait trouvé un panier en osier orné d’un joli petit ruban rose ♥ Disons qu’il était à la jeune fille qui l’avait 'malencontreusement oublié' en quittant la fontaine près de laquelle elle était assise *hum*. Son panier sous le bras donc, Morgan sautilla joyeusement en direction de la forêt, tel le Petit Chaperon Rouge parti voir sa mère-grand. Précisons également (mais vous vous en doutiez sûrement) que Morgan n'y connaissait strictement rien en champignons. La seule chose qu'il savait, c'est qu'il y en avait des bons et des pas bons. Mais alors pour ce qui était de les différencier... Oui, vous vous demandez sûrement pourquoi il avait envie de cueillir des champignons tout en sachant qu'il risquait de s'intoxiquer. Disons pour sa défense que la journée était magnifique pour ce genre d'activité, et qu'il trouverait bien quelqu'un pour lui dire ceux qui était comestibles ou pas une fois rentré en ville. Marchant toujours gaiement, Morgan aperçut les abords de la forêt que l'on décrivait toujours comme sombre et effrayante. Mais en cette heure de la journée, elle était tout à fait accueillante. Le soleil illuminait par intermittence le sentier en perçant à travers les branches des arbres séculaires (un mot que Morgan ne connaissait pas), les oiseaux chantaient et d'autres bruits ça et là témoignaient de l'activité des petites créatures de la forêt, comme des lapins ou des écureuils, souvent invisibles aux yeux du gamin. Il se sentait presque comme ces princesses des contes de fées qui passent leur temps à sautiller gaiement dans les bois et à discuter avec leurs amis les animaux. Allons bon. Les animaux ne parlaient pas. C'était bien connu. Même Morgan le savait. Cela ne l'empêchait pas de sourire bêtement à chaque fois qu'un écureuil détalait devant lui, ou de faire un signe à un oiseau posé sur une branche. Et contrairement à n'importe quelle autre personne normalement constituée, Morgan ne se sentait absolument pas stupide en faisant cela. Au contraire, il s'amusait bien. Même si, en attendant, il n'avait encore cueilli aucun champignon.

La journée commençais plutôt bien il faut l'avouer, le soleil brillait et aucun nuage en vue. Journée parfaite pour un peu d’exploration ou une simple ballade tranquille, sans risquer de rentrer trempée jusqu’aux os. Ce genre de chose m’étais déjà arriver, par contre je peux vous assure que mes parents m’on passé un savon après. Et puis une ballade tranquille c’est presque impossible pour moi, pour la simple et bonne raison que je suis accompagné d’un perroquet jacasseur et d’un chat immature ! Pour le moment seul la boule de poils noir était avec moi et je n’ai pas à me plaindre il calme. Mais j’ai le pressentiment que l’autre pipelette va débouler de nulle part comme à son habitude. J’entendis un bruit de feuillage et vis Pazu tenant fermement un petit écureuil entre ses pattes. Je soupira d’exaspération, il ne changera jamais celui là.

- Pazu laisse le tranquille !

- Mais je veux juste m’amuser moi …

- Tu t’amusera une autre fois et avec autre chose !

L’écureuil lui couinais tous ce qu’il pouvais, enfin moi je n’entendais pas des couinements, mais plutôt des « Au secours » déchirant. Le chat avait dédaigner le lâcher et ni une ni deux il grimpa à un arbres tout tremblant de peur. Pazu vint se frotter à mes jambes, me faisant trébucher, un peu plus et je me retrouvais par terre. Au loin j’aperçu un petit garçon, blond, un panier au bras. Je baissa les yeux au sol et fus étonner de ne pas voir Pazu , où est-ce-qu’il était encore passé. J’eu la réponse tout de suite en le voyant sauter de le panier, du garçon. Décidément il en ratte pas une lui. Et je ne pouvais pas prendre le risque de parler à un chat devant lui, il me prendrais sûrement pour une folle … Je perçus des bruit d’ailes et des bruissement de feuilles au début je crus simplement que c’étais un oiseau de la forêt qui était là innocemment. Mais non c’était bel et bien Monsieur Sueño, à deux pour faire des bêtise il son imbattable et je ne dis pas ça parce que j’en suis contente au contraire. Sueño volait au dessus du blondinet. Bon maintenant je n’ai pas le choix il faut que j’aille lui parler si je veux récupérer ces deux énergumènes.

- Excuse moi mais mon chat à sauter dans ton panier …

- En tout cas c’est confortable.

Ajouta Pazu en s’allongeant de tout son long ( enfin autant que la taille du panier lui permettais ).

Morgan faillit trébucher à de nombreuses reprises sur des cailloux ou des racines. Il fallait dire qu’il avançait le nez en l’air, pour regarder le ciel qui apparaissait par intermittence entre les branches des arbres. *Dommage que Lu’ et December ne soient pas là* songea-t-il. Il aurait dû traîner March avec lui. Mais March n’aurait pas apprécié. Il lui aurait sûrement balancé des coups de pieds. Morgan haussa les épaules en soupirant. Bah, son ami ne changerait pas. Il l’aimait bien comme ça. Et puis il était nettement plus drôle à embêter avec ce caractère-là, songeait-il en souriant brièvement. Son panier faillit lui échapper des mains au même moment. Morgan baissa les yeux et vit que quelque chose de poilu s’était installé à l’intérieur. Passé la seconde de surprise, il reconnut un chat. Morgan n’avait rien de spécial contre les chats. Seulement, ceux qu’ils croisaient à Londres n’étaient pas toujours très aimables. Sa dernière expérience en témoignait. D’un autre côté, celui-là n’avait pas l’air très agressif. Plutôt, hum… paresseux. Un bruit d’ailes attira son attention et il leva le nez. Un très bel oiseau blanc voletait autour de lui. Ce n’était pas le genre d’oiseaux que l’on croisait dans une forêt.

─ Excuse-moi mais mon chat a sauté dans ton panier…

Il releva les yeux, surpris. Une fille qui devait avoir son âge le dévisageait. Il ne l’avait pas entendu arriver.

─ Oh, c’est ton chat alors ? C’est pas grave, mais je saurais pas où mettre les champignons, déclara-t-il avec un immense sourire.

Il faillit lui demander si elle n’en avait pas vu, mais quelque chose de plus important s’imposait à ses yeux.

─ Je peux le caresser, dis ? demanda-t-il avec son air spécial jeteposelaquestionmaistunepeuxpasrefuser.

À croire qu’en acceptant elle lui ferait le plus beau cadeau du monde.

─ L’oiseau est à toi aussi ?

Le jeune garçon ne sembla pas dérangé que Pazu est élu domicile dans son panier bien au contraire il semblait ravi, à en croire le sourire qui se dessinait sur ses lèvres.

- Je peux le caresser, dis ?

Me demanda t-il gentiment. Je n’avais aucune raison de refuser. En plus il n’y avait aucun risque qu’il se fasse morde, c’est pas vraiment le genre du chat noir, il adore qu’on le caresse ou qu’on joue avec lui.

- Oui bien sûr.

De toute façon si j’avais refuser, c’est Pazu qui serait elle se frotter au jeune garçon pour quémander des caresse et en plus j’en aurais entendu parler au moins pendant les dix jours à venir. Quand j’ai le malheur de refuser quelques chose à monsieur le chat paresseux, il me fait comprendre son mécontentement en me rabâchant toujours les même choses et en cherchant le pourquoi du comment, j’avais refusé. Assez embêtant si je puis dire …

- L’oiseau est à toi aussi ?

- L’oiseau il à nom jeune homme ! s'énerva Sueño.

Voilà monsieur Sueño dans toute sa splendeur ne vous aviser de l’appeler l’oiseau ou il râle pendant je ne sais combien de temps. Pour en revenir à sa question, contrairement à Pazu qui officiellement « M’appartiens » bien que je n’aime pas ce terme, Sueño lui ce n’est pas pareil il à juste décider de rester avec moi quand je l’ai soigner d'une ailes un peu abîmer. Il est libre de partir quand il veut, si l’envi lui prend. Même si j’aimerais qu’il reste avec moi, car malgré son coté bavard je l’adore et je crois que ses long monologues me manquerais tout autant.

- Pas vraiment … Il à juste décider de rester avec moi.

Je suis sûr que le blondinet devait se demander comment je savais que Sueño voulait rester avec moi. Et en aucun cas je devais lui répondre que je parlais avec lui il trouverais ça idiot et malgré son air enfantin il ne devait pas être aussi crédule que ça. Dans tout ça je ne lui ai même pas demander comment il s’appelait.

- Dit moi … Comment t’appel tu ? Moi c’est Lindsay, ravi de faire ta connaissance.

Et oui il ne faut pas oublier la politesse.

- Et nous tu nous présente pas ! Piailla l’oiseau blanc.

- Oui c’est vrai ça ! Ajouta Pazu.

Mais ils sont bête ou quoi comme si j’allais prendre le risque de montrer mon pouvoir devant un inconnu. Je décida de les ignorer et attendis une réponse de la part du jeune homme.

On comparait souvent Morgan à un chien, en raison de sa bonne humeur, sa gourmandise et sa paresse. Et aussi son côté 'joyeusement naïf'. Mais à cet instant, il avait, si on peut dire, trouvé son équivalent version chat.

─ Ha ha, il est trop mignon !

Il avait à peine attendu la réponse de sa propriétaire pour se mettre à caresser le chat, qui semblait apprécier cela. Et Morgan était content aussi, parce que ça lui changeait des chats sauvages qui le poursuivaient parce qu'on l'avait aspergé d'un seau d'eau qui sentait le poisson *hum*. Morgan sourit en lui grattant le ventre, et apparemment le chat n'était pas contre. Pendant ce temps, la nouvelle venue lui expliquait que l'oiseau ne lui appartenait pas, mais qu'il avait décidé de rester avec elle. Morgan hocha la tête avec un air entendu, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Mais oui, parfaitement. On voyait bien des chiens adopter un maître – inutile de citer un exemple, vous en avez un devant vous – alors pourquoi les oiseaux ne feraient-ils pas pareil ? Il lâcha un instant le chat pour tendre la main en direction de la dénommée Lindsay :

─ Moi c'est Morgan ! s'exclama-t-il joyeusement avec son sourire maxi-white. Tu leur as donné un nom ? ajouta-t-il au moment-même où, sans qu'il le sache, les deux animaux protestaient parce qu'on ne les avait pas présentés.

Il reporta son attention sur le chat et posa le panier pour qu'il puisse rejoindre sa maîtresse. Il continua tout de même de le caresser un moment, parce que le matou ne semblait pas contre, et que Morgan le trouvait non seulement mignon, mais aussi franchement amusant.

─ Tu aimes vraiment les caresses on dirait !

Un peu plus et il le prenait dans ses bras pour le câliner davantage. Morgan aimait faire des câlins, que ce soit aux humains ou aux animaux. Mais ces derniers avaient l'avantage d'être nettement plus ouverts à ce genre de démonstrations affectives. Au moins les animaux ne lui distribuaient pas des coups de pied quand il s'approchait trop. Quoique... December était plutôt sympa avec lui ces derniers temps. En fait, c'était surtout parce que Morgan faisait des efforts de son côté, mais ça il ne s'en rendait qu'à peine compte. Et à tous les coups, il se jetterait encore sur lui pour lui faire un gros câlin la prochaine fois qu'il le verrait. Il se rappela alors la raison de sa présence ici et releva les yeux vers Lindsay.

─ Eh, dis, t'habite dans le coin ? Parce que je cherche des champignons mais j'en ai pas trouvé. Tu saurais pas où ils sont ? demanda-t-il, plein d'entrain.

S'il avait été déçu de ne pas pouvoir embarquer Morgan ou Lucy dans sa petite expédition, Morgan était très heureux de rencontrer quelqu'un dans ces bois. Une personne de son âge en plus, qui semblait gentille et qui avait un chat qui aimait les câlins au moins autant que lui ! Enfin, il est à préciser que même s'il s'était trouvé en présence de Jack l'Éventreur, Morgan se serait probablement montré tout aussi jovial. Sa naïveté l'empêchait de se montrer méfiant. C'était bien simple : soit on avait oublié de le doter d'instinct de survie à la naissance, soit ce dernier était tellement enfoui sous des tonnes d'autres priorités comme 'manger', 'dormir', 'câliner' ou 'être joyeux', qu'il avait autre chose à faire que de se manifester. Comme se battre pour ne pas mourir étouffé dans les méandres nébuleux de l'esprit de Morgan, par exemple.

- Ha ha, il est trop mignon !

Je souris. Pazu lui annonça tout joyeux :

- Enfin quelqu’un qui à du bon sens !

Je le fusilla du regard. Pazu ronronnais et frottait son museau contre la main du jeune garçon qui lui caressait le dos.

- Moi c'est Morgan ! Tu leur as donné un nom ?

Je lui serra la main avant de dire :

- Enchanté Morgan ! Oui, lui c’est Pazu, dis-je en désignant la boule de poil, ronronnant dans le panier, et l’oiseau c’est Sueño, en espagnol ça veut dire rêve.

Ajoutais-je même si c’était dernière remarque n’était pas des plus indispensable. Morgan posa le panier au sol mais Pazu ne sembla décider à en sortir pour le moment.

- Tu aimes vraiment les caresses on dirait !

Pazu répondit par un miaulement que se traduisait par :

- Oui j’adore ça !

Morgan avait l’air d’avoir exactement le même caractère que Pazu mais en version humain. Pazu adore les câlin et Morgan à l’air d’apprécier ça lui aussi.

- Eh, dis, t'habite dans le coin ? Parce que je cherche des champignons mais j'en ai pas trouvé. Tu saurais pas où ils sont ?

Des champignons ? Ah c’était donc pour ça sont panier. Si j’en aperçut quelques ‘un mais …

- Oui j’habite pas très loin, et pour ce qui est des champignons j’en ai vu mais il ne me semble pas qu’il soit comestible.

En effet il était rouge à pois banc ça n’inspire pas confiance et ne donne pas envi d’en manger en tout cas dans mon cas. Sueño se posa su mon épaule et commença à se lisser les plume. Monsieur le prince ne veux pas être sale ? Voilà ce que j’avais envi de lui dire à l’instant présent.

[Désoler pas trop d'inspi ...]

Lindsay lui présenta ses deux animaux : Pazu et Sueño. Morgan n'avait aucune notion d'espagnol (déjà s'il arrivait à écrire correctement en anglais, c'était bien), mais il trouvait joli.

─ Ah bon, il est espagnol ? demanda-t-il un peu bêtement.

Non mais parce que dans sa logique, un anglais portait un nom anglais, un espagnol un nom espagnol. Ne cherchez pas. C'était comme cette idée de partir à la cueillette aux champignons alors qu'il n'y connaissait rien en champignons. D'ailleurs, Lindsay lui répondit qu'elle-même n'en avait pas vu de comestibles. Morgan réfléchit un moment (un long moment, en fait), se demandant s'il valait mieux continuer à chercher, parce que si ça se trouvait il n'y avait que des champignons pas comestibles dans le coin, et que donc ça ne servirait à rien de les ramener. D'un autre côté, il n'était pas pressé, et puis si ça se trouvait il pourrait les revendre même s'ils n'étaient pas bons à manger. Il y avait bien des gens qui faisaient pousser des fleurs dans leur jardin, et pourtant ça ne se mangeait pas... non ? Oui, la logique de Morgan reste quelque chose de sombre et très obscur. Là non plus, ne cherchez pas.

─ Oh, bah c'est pas grave ! Je verrais bien une fois rentré en ville si j'peux les manger ou pas... Tu veux bien me montrer où tu les as vus ? demanda-t-il encore, toujours souriant.

Un Morgan qui ne souriait pas n'était pas un vrai Morgan. C'était un peu comme une marque déposée. Il fallait qu'il y ait le logo 'sourire maxi-white' dessus, sinon c'était de l'arnaque. Je raconte vraiment n'importe quoi là, mais c'est pour vous expliquer que, même si on lui avait dit qu'il venait d'avaler un champignon ultra-mortel, Morgan aurait continué à sourire comme un crétin. Extérieurement, tout du moins. C'était ce qu'il avait appris auprès de son frère. Qu'il y a toujours pire que soi. Qu'une situation n'est jamais désespérée. Et que même si elle l'est, ça ne sert pas à grand-chose de se morfondre sur son sort. Enfin bref, là Morgan était donc persuadé que, quelle que soit la sorte de ces champignons, il pourrait toujours faire quelque chose avec. Il n'avait rien à y perdre, en somme. En revanche il ne s'était pas demandé si Lindsay avait autre chose à faire que de lui montrer le chemin... Mais comme elle avait dit qu'elle habitait dans le coin, il se disait qu'elle devait connaître la région. Il lui posa d'ailleurs la question :

─ Tu viens souvent dans la forêt ? Et presque directement, il enchaîna : Non parce que moi c'est la première fois que j'viens tout seul. D'habitude y'a toujours Lucy ou December avec moi. Ah mais December c'est pas son prénom, il s'appelle March en vrai. Lui et Lucy, ce sont mes deux meilleurs amis. Mais ils sont pas venus aujourd'hui ; j'ai pas trouvé Lucy et puis March voulait pas. March il râle tout le temps. Mais je l'aime bien. Enfin bref, on est jamais vraiment venus jusqu'ici, parce que y'a des gens qui disent que la forêt est hantée. Tu y crois, toi ? Moi j'trouve qu'elle a l'air normale. Enfin tu me diras, je vais pas souvent dans les forêts, alors je peux pas trop savoir... Je préfère la ville, c'est plus drôle. Tu vas souvent en ville, toi ?

Si Morgan avait su que Sueño était un bavard, on aurait pu croire qu'il s'était lancé dans un concours pour savoir qui était le meilleur dans cette catégorie... Espérons que Lindsay était habituée. Enfin, le point positif avec le gamin aux cheveux blonds, c'est qu'il faisait la conversation pour deux.

- Ah bon, il est espagnol ?

Je lui souris et répondis :

- Euh … Non mais je trouvais que se nom lui allait bien et j’adore la langue espagnol !

Je parlais un peu espagnol, mais que les bases je ne le parlais pas couramment. Il sembla se fiche éperdument que les champignons soit comestible ou pas, moi j’en était dégouter rien que d’y penser, pas du fait qu’il veuille cueillir des champignons immangeable il fait ce qu’il veut. Non ce qui me dégoute c’est les champignons eux même.

- Oh, bah c'est pas grave ! Je verrais bien une fois rentré en ville si j'peux les manger ou pas... Tu veux bien me montrer où tu les as vus ?

Je lui souris et lui répondis, qu’il n’y avait pas de problème et qu’il n’avait qu’a me suivre. Ce que Morgan fit avec Pazu toujours dans son panier. Sueño lui s’était poser sur mon épaule et se lissait les plumes. Nous marchâmes quelques mètre avant d’arriver devant plusieurs champignons rouge tachetés de blanc. Même sous la torture je n’y aurais pas toucher. Pendant le chemin il fit une sorte de monologue, j’aurais crus entendre Sueño.

─ Tu viens souvent dans la forêt ? Non parce que moi c'est la première fois que j'viens tout seul. D'habitude y'a toujours Lucy ou December avec moi. Ah mais December c'est pas son prénom, il s'appelle March en vrai. Lui et Lucy, ce sont mes deux meilleurs amis. Mais ils sont pas venus aujourd'hui ; j'ai pas trouvé Lucy et puis March voulait pas. March il râle tout le temps. Mais je l'aime bien. Enfin bref, on est jamais vraiment venus jusqu'ici, parce que y'a des gens qui disent que la forêt est hantée. Tu y crois, toi ? Moi j'trouve qu'elle a l'air normale. Enfin tu me diras, je vais pas souvent dans les forêts, alors je peux pas trop savoir... Je préfère la ville, c'est plus drôle. Tu vas souvent en ville, toi ?

Quand il eu finit je lui souris et dis à l’adresse de Sueño :

- Je crois que j’ai trouver encore plus bavard que toi.

Vexer il alla se percher sur une branche haute de l’arbre voisin, c’est fou ce qu’il peut être susceptible celui-là on ne peux rien lui dire sans qui le prenne au pied de la lettre. Bon maintenant il fallait que je réponde aux question de Morgan.

- Oui je viens souvent en forêt, d’ailleurs c’est là que j’ai rencontrer Sueño.

Pour les histoires de fantômes non je n’y croyais pas pour moi ce sont juste des histoires destinée à effrayer les âmes sensibles.

- La forêt hantée ?! Non je n'y crois pas. J’y viens depuis que je suis toute petit et aucun fantômes n’a montrer le bout de son nez.

Décidemment il en pose des question. Mais bon ce n’est pas désagréable d’avoir une compagnie autre que animal parfois.

- Oui je vais souvent en ville aussi mais moins souvent qu’en forêt.

Bon maintenant à mon tours de poser des question j’aimerais bien savoir qui sont Lucy et December … enfin non March. Peut-être des amis à lui ou de la famille …

- Dit moi qui sont Lucy et December ?

Je suis très curieuse. J’y peux rien c’est comme ça j’aime bien tout savoir. Aux limites du discret quand même je n’irais pas poser une question sur sa vie privée à quelqu’un que je connais à peine !

Lindsay semblait patiente, du moins assez pour accepter d'aider Morgan et le laisser blablater tout seul tandis qu'il la suivait, le panier et le chat sous le bras. Ils arrivèrent devant un tas de champignons rouge à pois blancs, le genre dont on avait prévu Morgan qu'ils étaient tout sauf comestibles. Pourtant le blondinet n'arrivait pas à se rappeler exactement de l'avertissement qu'on lui avait donné. *C'est les champignons blancs à pois rouges ou les rouges à pois blancs ?* songeait-il en se grattant la nuque, embarrassé. Mais Lindsa attira son attention en s'adressant à son oiseau :

─ Je crois que j'ai trouvé encore plus bavard que toi, dit-elle.

Morgan éclata de rire, amusé qu'on puisse le comparer à un oiseau. Si March avait été là il n'aurait pas démenti ses propos. Mais Morgan ne s'en vexait pas. D'ailleurs il n'était même pas dit qu'il l'ait pris comme un reproche. Pas de quoi râler, donc. Et puis Lindsay répondait à ses questions et il reporta son attention sur elle. Elle lui expliqua qu'elle avait rencontré Sueño en forêt, où elle venait souvent, et qu'elle ne croyait pas aux fantômes. Bon, au moins, c'était rassurant puisqu'elle semblait bien connaître le coin. Elle disait même y venir plus souvent qu'en ville. Puis elle posa à son tour une question, à laquelle Morgan fut absolument enchanté de répondre. Il adorait ses deux amis.

─ Ce sont mes deux meilleurs amis ! On habite ensemble, enfin sauf March qui vient quand ça lui chante. Lucy elle a treize ans et c'est une voleuse, March aussi sauf que lui il a quatorze ans, et puis il est jamais content, mais je l'aime bien quand même.

Il marqua une pause. Il venait de dire sur un ton tout à fait naturel que ses deux meilleurs amis étaient des voleurs, mais c'était tellement normal pour lui qu'il ne voyait pas où se situait le problème. D'autant plus qu'il lui arrivait aussi d'en être un. Il jugea cependant important d'ajouter :

─ Ah mais en fait c'est pas pour être méchants ou pour s'amuser (même si moi je trouve ça drôle) mais on est obligés tu vois ? Et puis c'est plus facile avec les pierres. Oh regarde, un papillon !

Sauter du cop à l'âne... du Morgan tout craché, ça. Il parlait avec animation de ses amis comme s'il connaissait Lindsay depuis des lustres et, l'instant d'après, il se lançait à la poursuite du joli papillon, sans se soucier le moins du monde de ce qui l'entourait. Il en oublia même ses champignons. Ce faisant, il quitta le sentier et s'enfonça dans la forêt. L'insecte lui échappa cependant, et Morgan s'arrêta de marcher en se demandant soudain où il était. La forêt lui paraissait plus sombre tout d'un coup. Il regarda dans le panier et vit que Pazu y était toujours.

─ Mince, je crois qu'on est perdu, fit-il en regardant le chat, comme si ce dernier allait lui répondre.

Si tel était le cas, peut-être lui ferait-il remarquer que c'était de sa faute et que lui n'y était pour rien.

[HJ : Désolée pour le retard u.u C'est pas très long en plus ><]

- Ce sont mes deux meilleurs amis ! On habite ensemble, enfin sauf March qui vient quand ça lui chante. Lucy elle a treize ans et c'est une voleuse, March aussi sauf que lui il a quatorze ans, et puis il est jamais content, mais je l'aime bien quand même.

Il venait très clairement de me dire que ses amis étaient des voleurs mais cela ne me choqua pas plus que ça, primo parce que je n’étais pas du genre à juger les gens, ils vivaient leur vie comme il le souhaite, secundo car ce n’étais que des enfants, qu’est-ce que je pouvais faire ? Aller les dénoncer pour qu’ils fassent arrêter ? Je ne pourrais jamais faire une chose pareil … Mon visage resta impassible et je ne changea pas de comportement espérant que Morgan, comprenne que ça récente révélation sur ses amis ne m’affectais pas.

- Ah mais en fait c'est pas pour être méchants ou pour s'amuser (même si moi je trouve ça drôle) mais on est obligés tu vois ? Et puis c'est plus facile avec les pierres. Oh regarde, un papillon !

Je souris. S’amuser à voler, drôle de jeu. Il changea totalement de sujet en prêtant attention à un papillon, multi-colors qui voletait ça et là. Pazu lui ne fit ni une ni deux, il bondit du panier et donna des coup de patte dans le vide, en sautant de temps à autre, tout ça pour attraper ce papillon. De toute façon avec ce chaton, la moindre chose qui bouge, il bondit dessus pour s’amuser. Je l’ai déjà vue manger un papillon de nuit ou une mouche, rien de très appétissant … Le papillon, vola plus haut et Pazu ne pouvait plus l’atteindre, il s’assit affichant une moue boudeuse.

- Mince, je crois qu'on est perdu.

Ajouta Morgan en regardant Pazu. Ce dernier leva les yeux vers lui et regarda les alentours avant de dire.

- Je crois bien aussi …

Bien sur le jeune garçon n’avait entendu qu’un miaulement mais pas moi. Je regarda les paysage pour voir si quelques chose m’évoquais un quelconque souvenir mais rien … Je ne connaissais pas cette partie du bois. Je soupira. Sueño lui était sur mon épaule en train de se lisser les plumes, l’air de dire, débrouiller vous moi je m’en fiche. Evidemment lui c’est facile, c’est un oiseau il peut voler et retrouver le chemin facilement. Mais bien sur !

- Sueño s’il-te plait, tu peut voler, jusqu’à ne plus être gêner par les arbres pour nous indiquer le chemin ?!

Dis-je en m’adressant à l’oiseau blanc. Bien sur lui avec son caractère de cochon me répondit.

- Et pourquoi je le ferais ?

Il m’énerve ! Y’a pas d’autre mot … Enfin si peut-être mais il ne vaut mieux pas les citer, c’est pas joli. Encore que Monsieur soit mal luné passe encore, mais qu’il est au moins la sympathie de nous aider. Je soupira et lui cria presque dessus.

- Parce que ce n’est pas une question mais un ordre, tu le fais ou sinon …

Je m’attendais à ce qu’il me rétorque « Sinon quoi ? » ( ça aurait été tout à fait son style ... ), il aurait osé je l’aurais épingler à l’arbre qui se tenais en face de nous. Il s’exécuta sans broncher. Heureusement il n’est pas tout les jours comme ça, parfois il est adorable, mais parfois ce petit chenapan à juste décider d’embêter son monde. Le pire c’est quand Sueño sont de mauvaise humeur tout les deux, mais c’est un autre histoire … Morgan lui devait ce demander ce qu’il se passait pour que je parle ainsi au perroquet, et bien si il me le demandait je lui expliquerais …

Morgan était un peu embêté d'être perdu. Enfin, surtout d'avoir embarqué Lindsay et ses deux amis dans l'histoire. Et de n'avoir pas trouvé de champignons non plus. Mais bon, c'était un joli papillon quand même ! (Oui, la logique de Morgan, parfois...). Lindsay n'avait pas l'air de reconnaître le coin non plus. Morgan ne s'inquiétait pas outre mesure, ce n'était pas dans sa nature. Il se disait seulement que c'était embêtant parce que ça leur faisait perdre un peu de temps, mais bon, après tout il n'avait rien de mieux à faire. À part les champignons. Lindsay s'adressa alors à son oiseau :

─ Sueño s’il-te plait, tu peut voler, jusqu’à ne plus être gêner par les arbres pour nous indiquer le chemin ?!

Jusque là, rien de bien anormal. Morgan trouvait sympa qu'elle parle avec ses animaux, enfin il aurait fait pareil s'il en avait. Même si ceux-ci l'auraient peut-être traité d'idiot sans qu'il n'en sache rien. Quoique, ça dépendait sûrement de la sorte d'animal... Peut-être qu'un jeune labrador serait absolument ravi d'avoir un maître aussi stupide que lui... euh pardon, d'avoir un maître aussi enjoué que lui. C'est très intelligent, un labrador. Je sais de quoi je parle, j'ai eu un golden retriever, comme le chien de ma sign'. Il avait l'air stupide mais il savait nous prendre par les sentiments pour obtenir ce qu'il voulait. Ouais... on sait pourquoi j'aime et je joue Morgan, maintenant. Gourmand, collant, bêta... Il me rappelle mon chien.

─ Parce que ce n’est pas une question mais un ordre, tu le fais ou sinon...

Là par contre, même le plus idiot des chiens aurait capté que quelque chose clochait. Morgan se tourna vers Lindsay et fronça légèrement les sourcils (signe qu'il avait capté que quelque chose clochait). Même lui avait saisi que c'était anormal que la jeune fille parle dans le vide, comme si Sueño lui avait répondu de façon intelligible pour les humains. De plus, l'oiseau s'envola comme pour s'exécuter. Morgan le regarda puis regarda sa propriétaire, puis l'oiseau, puis la fille, et ainsi plusieurs fois de suite, avant de parvenir à la conclusion logique à laquelle n'importe qui serait parvenu en moins de temps :

─ Eh ! Tu comprends ce qu'il dit ?

Il croisa les bras et pencha légèrement la tête sur le côté, signe d'une réflexion très intense. C'était la seule conclusion à laquelle il était parvenu. La plus logique, en fait. Même si la logique et lui... bref. Il réfléchit encore quelques instants puis hocha la tête comme pour lui-même. Oui, ce n'était pas si impossible que cela, en fait. Il pouvait bien contrôler le tonnerre et les éclairs, et March voler, et Lucy faire voler des trucs, et... EH ! Et si Lindsay avait une pierre ?

...

Oui, je sais. Ce n'est que maintenant qu'il parvient à cette conclusion. Auparavant, il pensait juste qu'elle parlait avec Sueño, mais sans penser aux pouvoirs des pierres. Ça ne lui avait absolument pas traversé l'esprit. Il ne fallait pas trop lui en demander, non plus. Il retrouva son sourire habituel, et toute trace de sérieux s'effaça de son visage :

─ T'aurais pas une pierre, par hasard ? Enfin, je parle pas des cailloux qu'on trouve par terre, je veux dire, une pierre colorée. Enfin, pas une pierre précieuse ou un truc du genre, mais tu sais...

Si elle en avait une, elle comprendrait sûrement. (Sauf si elle avait le même Q.I. que Morgan, mais j'en doute fortement.) Si elle n'en avait pas, elle comprendrait aussi peut-être. Après tout, cela était devenu courant.

─ Eh ! Tu comprends ce qu'il dit ?

Je me tourna vers Morgan et lui souris. Sueño avait disparu dans le ciel et Pazu toujours allongé dans le panier du blondinette. Le chat noir sorti - de l’endroit qu’il squattait depuis ma rencontre avec le jeune garçon - d’un bond agile et gracieux, avant de s’étirer comme si il avait dormit une journée entière. Je le pris dans mes bras ce qui – je pense lui déplut – car il me planta ses griffes dans le bras, ce qui lui valut une tape sur la tête. Bon maintenant il fallait que je réponde à Morgan je n’allait pas le laisser poireauter là. Il était marrant la tête légèrement incliner sur le coter …

- Et bien oui … Je comprend tout ce que Pazu et Sueño me disent.

Je ne savais si Morgan possédait lui-même un pierre mais je n’eu pas le temps de lui poser la question, il me devança.

- T'aurais pas une pierre, par hasard ? Enfin, je parle pas des cailloux qu'on trouve par terre, je veux dire, une pierre colorée. Enfin, pas une pierre précieuse ou un truc du genre, mais tu sais ...

Je porta instinctivement ma main à mon poignet, là où se trouvait ma pierre. Un cailloux d’environ 3 centimètre de diamètre, noire avec une strie blanche. Oui je savais très bien de quoi il parlait en fait cela fait maintenant 4 ans que je sais ce que cache ce monde et une armées de cailloux magique qui exauce notre souhait le plus chère.

- Oui je sais de quoi tu parle. En effet j’ai une pierre, et toi ?

A ces mots je retroussa la manche droite de mon gilet et dévoila ma pierre aux yeux de Morgan. Sueño revint vers nous en volant comme un dingue j’ai bien cru qu’il allait percuter le sol, mais il se redressa In-Extremis.

- Normalement il faut aller vers la droite.

Dit-il en désignant le chemin de droite avec le bac.

- Comment ça normalement ?! Si c’est encore un coup foireux je te jure que …

Oui Sueño est un adepte des blagues qui en font rire que lui – Et Pazu, inséparable ces deux là – et qui m’énerve au plus haut point. Il ignora ma remarque et commença à se diriger vers le chemin en question, ce qui voulait dire : « Vous me suivez, ou vous vous débrouillez ».

- Je crois qu’on va devoir le suivre sinon il va bouder et croit moi il est insupportable dans ces cas là.
Dis-je à l’intention de Morgan avant de suivre Sueño.

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Désoler pas trop d'inspi ...