Victoria's Stone
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Neill Owen
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Si le loup y était... [PV Unity]

Neill Owen
Sam 18 Déc - 23:06
A l’aube, Elinor entendit la porte de l’entrée claquer mais n’ouvrit pas les yeux. Elle pouvait suivre son frère a distance, sans même avoir à bouger de son lit, c’était vraiment le pied. Elle n’était pas forcément la meilleure garde du corps, mais savoir où Neill se trouvait et s’il était en danger, peu importe la distance entre eux, cela la rassurait. Son frère avait en fait un don exceptionnel, celui de se faire des ennemis et de se fourrer dans les ennuis, il avait beau lui dire le contraire, ce qui s’était passé le mois dernier prouvait bien cela.
Le vicomte, en effet, s’était fait tiré dessus, comme s’il n’avait été qu’un pauvre débutant et ensuite au lieu d’aller se faire soigner, il était allé voir des détectives. Ou plus exactement, cette femme.
Enfin heureusement, il avait finit par rentrer au manoir, soigné, plus ou moins. Il s’était alors enfermé dans sa chambre, et c’était sans doute la première fois en un mois qu’il en sortait.
Seul Elinor avait pu le voir durant ce temps, et encore ce n’était que pour lui donner de quoi se nourrir, parce qu’il aurait été capable d’oublier. Neill avait beau être très intelligent, quand il se concentrait sur quelque chose, il en oubliait le reste.

Son frère avait réfléchis, elle ne savait pas à quoi, mais sans doute qu’il avait trouvé une solution s’il était sortit, et c’était un soulagement. Les affaires n’allaient jamais très fort quand il n’était pas là pour s’en occuper, et Elinor n’était pas aussi doué que Neill pour toutes ces histoires de deal, de paiement en retard, de prostitution, etc.
Mais ce matin à l’aube, il avait claqué la porte du manoir, et c’était bon signe. Elle se rendormit apaisée.

Deux heures plus tard, elle était réveillée par Neill qui entra en fanfare dans sa chambre, les joues et le bout du nez rougis, sans doute à cause du froid à l’extérieur.

- Elinor, réveille-toi ! Regarde, regarde !

Il lui souriait à pleines dents comme un gamin qui vient de trouver un truc drôlement chouette. Pendant un instant elle se demanda ce qu’elle devait regarder, exactement, puis elle finit par comprendre.

- Tu as coupé tes cheveux !
- Oui, je suis encore plus beau non ?


En fait ce n’était pas tellement plus court (il n’avait déjà pas les cheveux tellement long à la base), simplement que puisqu’il avait été enfermé pendant un mois et qu’il s’était négligé, cela lui donnait l’air propre et bien soigné.

- Oui.

Et à vrai dire, Elinor ne mentait pas, son frère n’était peut-être pas un prix de beauté, mais ses yeux brillants, son sourire, son visage rougit par le froid, et ses cheveux à nouveau bien entretenu, lui donnait un charme incroyable. A bien le regarder comme ça, elle comprenait pourquoi la plupart des gens succombaient à ses méthodes de séductions.

- Bien sûr, je suis vraiment beau.
- Est-ce que tu as prévu de séduire quelqu’un ?
- Non. Ou alors le monde entier, pour qu’il tombe à mes pieds.
- Alors tu vas mieux Neill ?
- Bien sûr. J’ai réfléchis, réfléchis encore. Mais au final, il faut que je fasse ce que je sais le mieux faire. Etre un pourri égoïste et faire ce que j’ai envie. C’est ma conclusion.


Elinor acquiesça. Les gens pouvaient bien se mettre à haïr son frère pour toutes les mauvaises choses qu’il faisait, quand elle le voyait comme ça, elle savait qu’elle serait toujours à ses côtés. Il pouvait bien la malmener et la délaisser un jour, lui faire autant de mal qu’aux autres, tant que Neill était content, c’est tout ce qui comptait. Voilà jusqu’où allait sa fanatisation.
Après tout, il était le seul à s’être occupé d’elle à sa naissance, et elle avait pu voir tout ce qu’il était capable de faire, de bon ou de mal. Quelque part au fond d’elle, Elinor savait que son frère ne faisait que l’utiliser, comme le reste du monde, mais il était la plupart du temps gentil avec elle, et elle savait presque tout de lui, c’était tout ce qui importait vraiment.

Neill avait donc réfléchi, à quoi ? A tout. Surtout ce qui concernait Unity en fait. Etre assez dépendant de quelqu’un pour se laisser blesser, pour devenir honnête, pour étaler des mots comme merci s’il vous plait désolé, ça méritait une certaine réflexion, du moins le croyait-il. Alors pendant un mois il s’était pris la tête à essayer de comprendre le pourquoi du comment et de ce qu’il devait faire. Sa sœur l’avait nourri, et sa blessure avait guéri, et puis ce matin là il s’était réveillé avec l’esprit clair. Le vicomte n’était pas quelqu’un qui se prenait la tête d’habitude, il faisait juste les choses qu’il trouvait amusante, et si ça ne l’amusait plus, il laissait tomber. Que ce soit vide de sens et stupide, il s’en foutait, chacun avait sa manière de se rendre heureux, et lui c’était de cette façon.
Voilà où un mois de réflexion l’avait donc emmené : peu importe que ce soit égoïste, peu importe où ça l’emmènerait, peu importe les conséquences, il voulait juste faire ce qu’il avait envie de faire sans réfléchir, sans se poser de question. Pour être heureux, il fallait avant tout vivre pour soi-même, peut-être même que ceux qui faisaient la charité ne le faisait que dans un sentiment égoïste, pour ne pas culpabiliser, ou quelque chose comme ça. Il avait donc décidé de ne plus se poser de questions, et d’agir.

Première chose, il était allé se couper les cheveux (en réveillant le coiffeur et en le menaçant), puis avant de rentrer il avait vite fait un tour pour s’occuper un peu de ses petites affaires (et s’arranger qu’on le paye en temps et en heure, il s’absentait un peu et les gens en profitaient).
Deuxième chose : un petit déjeuner consistant.
Troisième chose : préparation d’un vrai repas froid, fais par ses propres soins, en guise de pique-nique.
Quatrième chose : il était allé demander à Unity de l’accompagner à… Il ne savait pas trop quels mots convenaient, en tout cas elle avait accepté de le suivre à l’extérieur de Londres, où il avait décidé sur un coup de tête de se balader en forêt.

En fait, il n’avait jamais pensé que la jeune femme accepterait, et s’était vu la kidnapper de force, mais puisqu’elle avait dit oui, il était de très bonne humeur. Il marchait donc à côté d’elle en souriant à pleine dents, ne prenant même pas la peine de se contenir, son énorme écharpe rouge autour de son cou (cadeau de sa mère à son père, qu’il avait récupéré) ne lui cachant pas assez le visage pour qu’on ne voie pas son air content.
Il avait les mains dans les poches de son long manteau noir, et avançait à pas tranquille, l’esprit vide.

- C’est une belle journée.


Lança-t-il, alors que ses pas s’enfonçaient dans la neige et que ses joues rougissaient à cause du froid.

- Je ne m’attendais pas à ce que tu acceptes de venir avec moi Unity.

Il se tourna vers elle tout sourire, à le voir comme ça on se rendait compte qu’effectivement ce n’était qu’un garçon de dix-neuf ans.

- C’est parce que je t’ai manqué ?

Neill avait l’air de beaucoup s’amuser, c’était sans doute la pression d’un mois entier sans rien faire et à trop réfléchir, qui retombait. Il se mit à rire comme un gosse et ajouta :

- Tu avais envie d’être avec moi en fait ? Il fallait me le dire, je serais venu t’inviter à faire une ballade bien plus tôt.

Le vicomte était sûr que ce n’était pas ça, mais ça le faisait marrer de le dire, alors il ne s’en empêchait pas. C’était beaucoup plus facile d’agir selon ses envies, que de réfléchir à quoi faire…
Unity Violett
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Si le loup y était... [PV Unity]

Unity Violett
Dim 19 Déc - 1:03
Une forêt enneigée, une belle matinée d'hiver, un soleil radieux, un ciel sans nuages. Il n'en aurait pas fallu plus pour que bon nombre se sentent heureux en ce lieu féérique. Quel bonheur, en effet, de contempler la vaste étendue immaculée, couleur de lait, éclatante et lumineuse, et d'y enfoncer doucement ses pieds. Quel bonheur d'entendre les bruits de la forêt, parfois même un animal qui se risque tout près de vous sans pour autant véritablement vous approcher. Quel bonheur de sentir le froid vous piquer les joues et s'engouffrer dans vos vêtements... oui, un bonheur car ainsi vous vous sentez exister. Pour Unity, le tableau aurait été parfait, ne serait-ce sans l'homme qui marchait à ses côtés.

Pourquoi avait-elle accepté son offre ? A vrai dire, elle ne s'en rappelait même plus. Elle savait juste qu'il était venu trop tôt et qu'elle n'était pas encore bien réveillée. Alors forcément, quand il lui avait demandé de venir se promener avec elle, hors de Londres, elle n'avait bien saisi toutes les implications. C'est-à-dire, se retrouver seule avec le vicomte Neill Owen, malfrat qu'elle appréciait autant qu'elle le détestait, coincée dans une certes très jolie forêt, sans pour autant pouvoir lui échapper facilement. Pour aller où ? Elle n'allait quand même pas rentrer à pied chez elle... Mais cela, elle n'y avait pas pensé du tout. Elle avait peine eu le temps de dire "oui" et de se préparer que c'était déjà trop tard. Neill l'avait emmenée bien loin de chez elle.

Son premier commentaire - qui curieusement s'était fait attendre, comme s'il n'osait pas, ce qui n'était pas très crédible, ou s'il profitait de sa présence, ce qui était beaucoup plus convaincant - concerna un sujet aussi banal que la pluie et le beau temps. Belle journée... Elle haussa les épaules. Qu'est-ce qu'elle en avait faire ? Elle avait envie de lui répondre qu'il la gâchait, mais... ce n'était pas exactement vrai. Et le fait qu'elle le considère comme une connaissance amicale et qu'elle ne soit pas fâchée de le revoir, malgré leur dernière rencontre, était plutôt troublant. Bien le genre de chose inacceptable pour une détective, on ne fraternise pas avec l'ennemi... toutefois, quelqu'un n'est un ennemi que si on peut s'opposer à lui. Autrement, si on ne peut pas lui nuire, il vaut mieux ne pas s'en faire un ennemi, voilà tout. Mais ce n'était certainement pas pour cette raison que face à ce criminel plutôt intouchable - il n'irait pas balancer sa triple identité, mais elle savait qu'il ne fallait pas jouer avec le feu : si elle s'occupait de son cas, hum... pourquoi lui garderait-il encore le silence ? c'était donc logique qu'elle garde ce qu'elle savait sur lui pour elle - qu'elle s'était mise à le supporter. Non. Il y avait autre chose... de beaucoup plus dérangeant. Se pouvait-il vraiment qu'elle apprécie la personne qu'il était ? Cet être arrogant, vaniteux, égoïste, insupportable, qui ne pensait qu'à soi et jamais aux autres ? Franchement... elle se décevait, là. Même si, à vrai dire, les efforts qu'il avait fait pour qu'elle le supporte plus facilement lui avait beaucoup plu. Elle les avait exigé, elle ne pouvait prétendre qu'elle n'avait pas aimé après tout. C'était juste dommage qu'elle ait besoin de le réclamer.
Neill ressemblait vraiment à un gamin, songea-t-elle alors qu'il annonçait qu'il n'aurait jamais pensé qu'elle accepterait. Elle s'étonnait elle-même, de toute façon... Son sourire, un peu bête selon ses critères à elle, l'exaspérait. Eh bien quoi ? il n'allait pas recommencer, à vouloir jouer à qui est le plus fort ? Elle n'en avait pas envie, elle savait bien qu'elle ne s'y intéressait pas. Même, qu'elle perde cela ne la gênait pas, c'était juste que son orgueil en prenait un coup, et face à lui, c'était inacceptable. Si elle lui laissait du terrain, il n'allait pas tarder à devenir encore plus envahissant. Décidément, c'était dur à gérer. Et elle n'avait pas envie de cela. Toutefois, s'il la cherchait, il allait la trouver...
Elle ne réagit pas... jusqu'à ce qu'il insinue qu'il lui avait manqué - bon, peut-être pas jusque là, mais elle n'était pas mécontente non plus de le revoir - et qu'il l'aurait invité plus tôt s'il l'avait su. Là, ça sentait ouvertement la moquerie, et Unity détestait cela. Elle préféra tout d'abord rester calme :
« Écoute, Owen, ce n'est pas parce que tu es frustré que tu dois tout reporter sur moi. Toi et moi savons très bien que je t'ai plus manqué que tu n'as pu me manqué, alors ne fais pas ton malin, je ne suis pas d'humeur à te supporter bien longtemps. »
Encore sous contrôle, elle accéléra le pas pour ne plus l'avoir à côté d'elle. Si elle n'entendait pas, à côté de ses pas, les siens qui se superposaient avec un temps de décalage, elle aurait presque pu croire qu'elle était seule. Elle ferma les yeux. Seule ici. A la fois un rêve et un cauchemar. Bien vite, le vicomte la rattrapa. Sa joie enfantine, son rire et sa désinvolture énervaient Unity. Elle contempla un instant son visage - qui seconde après seconde l'irritait de plus en plus. Parfois, elle aimait bien Neill... mais sinon, qu'est-ce qu'il pouvait être lourd...
« Je sais, ça te plairait bien que je t'apprécie. » Même si ça pouvait être le cas, dans certaines situations. « Mais arrête de prendre tes rêves pour des réalités, mon grand, et ressaisis-toi. Tout le monde ne tourne pas autour de toi, je te l'ai assez répété, on peut très bien vivre sans toi. Moi la première. »
Elle se tut brusquement, non qu'elle n'eût plus rien à dire, mais ils s'étaient engagés tellement de fois dans cette conversation que cela ne servait plus à rien de la tenir. Il connaissait sa position, et elle savait qu'elle ne pourrait jamais le convaincre. Fin de la discussion. Elle attendit quelques instants, puis reprit :
« Et si tu me disais pourquoi toi, tu avais envie de me voir ? Et surtout... pourquoi tu m'as attirée seule avec toi dans une forêt isolée... ? »
Neill Owen
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Neill Owen
Dim 19 Déc - 2:18
Alors que Neill s’amusait tout seul, Unity se montrait désagréable. Sauf que contrairement à de nombreuses fois avant, il ne releva pas. Le vicomte savait qu’il aurait tué pour moins que ça, mais il savait aussi qu’il ne toucherait pas Unity, alors pourquoi se prendre la tête sur ses paroles ?

- Écoute, Owen, ce n'est pas parce que tu es frustré que tu dois tout reporter sur moi. Toi et moi savons très bien que je t'ai plus manqué que tu n'as pu me manqué, alors ne fais pas ton malin, je ne suis pas d'humeur à te supporter bien longtemps.

D’ailleurs pourquoi ne pas entendre que ce qu’il avait envie ? S’il tournait la phrase autrement, il pouvait très bien comprendre qu’il lui avait manqué, certes selon elle : moins qu’elle ne lui avait manqué. Mais « moins » ne voulait pas dire pas du tout.
Il se laissa distancer sans rien dire, sans perdre son sourire, sans perdre sa bonne humeur. Un mois enfermé dans votre chambre, ça vous change la vie, reprendre l’air après ça c’est tellement libérateur que de simples mots ne peuvent pas spécialement vous toucher. Pas même ce qui suivit :

- Je sais, ça te plairait bien que je t'apprécie. Mais arrête de prendre tes rêves pour des réalités, mon grand, et ressaisis-toi. Tout le monde ne tourne pas autour de toi, je te l'ai assez répété, on peut très bien vivre sans toi. Moi la première.

C’était même plutôt amusant non ? Ca avait de bons côtés de se faire rejeter. Ne pas avoir quelque chose qu’on désire, c’est donner toutes ses forces pour l’avoir, et ce n’était pas souvent que Neill devait faire des efforts. De ce point de vue, ça avait quelque chose d’amusant aussi.

- Et si tu me disais pourquoi toi, tu avais envie de me voir ? Et surtout... pourquoi tu m'as attirée seule avec toi dans une forêt isolée... ?

Pourquoi ?
Neill s’arrêta et laissa Unity avancer, regardant fixement son dos. La réponse était vraiment trop simple, tellement qu’il s’en retrouva pris au dépourvu. C’est un peu comme durant une interro, quand le problème parait trop facile on a tendance à se dire qu’il y a un piège.
Mais il n’y en avait pas, alors il la rattrapa et répondit :

- Tu sais bien que j’ai toujours envie de te voir, non ? Peu importe l’endroit. C’est la forêt, comme ça aurait pu être le lac. Mais j’ai abandonné un corps dans le lac, alors ça aurait été moins… Enfin, tu vois.

Il appuya son poing sur son front, en se disant qu’il n’aurait peut-être pas dût parler de corps et de lac, mais bon ces paroles étaient sortis plus vite que prévu. Il détourna alors le sujet :

- Au fait, tu ne m’as pas manqué du tout. J’étais trop occupé à réfléchir pour remarquer que tu n’étais pas là. Seulement ce matin, je me suis rendu compte que ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vu, c’est pour ça que je suis venu te chercher, après avoir réglé quelques affaires… Enfin non rien.

Oui des affaires pas très net, pourquoi est ce qu’il retournait sur ce sujet ? Encore une fois il esquiva :

- En fait je suis allé me faire couper les cheveux ! Ah et j’ai préparé un pique nique !

Voilà comme ça elle ne pourrait pas imaginer qu’il est aussi allez torturer deux trois personnes pour avoir son argent. Neill se dit qu’il faudrait mieux qu’il se taise, plutôt que d’aborder à nouveau des sujets comme ses petites affaires et autre corps abandonnés. Mais il était trop excité pour rester silencieux longtemps, après n’avoir rien dit pendant une trentaine de jours, sa bouche ne tenait plus en place.

- Je sais que tu peux vivre sans moi, ce n’est pas grave. Que tu m’apprécies ou pas, tant pis, je vivrai avec. Mais moi aussi longtemps que je voudrai te voir, je viendrai te voir, même si tu trouves ça égoïste. C’est pour ça que tu es là avec moi maintenant. Quoi ? Tu as peur que je ne sache pas me tenir au milieu d’une forêt isolée ?

Regard souriant pleins de sous entendus vers Unity, puis retour sur un sujet à peine plus sérieux :

- Et toi ? Pourquoi tu as accepté de venir si je ne t’ai pas manqué ?
Unity Violett
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Si le loup y était... [PV Unity]

Unity Violett
Dim 19 Déc - 18:22
Neill s'arrêta net, visiblement déconcerté par sa question. L'espace d'un instant, Unity envisagea la possibilité de continuer à avancer et de le laisser en arrière, mais... mais elle avait véritablement envie d'obtenir la réponse à cette question qui la taraudait. Même si elle se doutait bien qu'elle n'aurait rien d'exceptionnel, que Neill jouerait encore - il ferait celui qui ne pense qu'à lui, qui n'a de comptes à rendre à personne et qui se fiche bien de ce qu'elle peut penser. Neill jouerait son rôle de vicomte condescendant, voilà tout. Et espérer un changement infime, modique, dans son attitude, bien sûr, c'était trop demander. Mais elle avait cet espoir futile et elle se détestait rien que pour l'entretenir.
Évidemment, la réponse de Neill fut tout aussi décevante qu'elle s'y était attendue. Il se vanta de ne pas avoir manqué de sa présence - c'est cela, vicomte, mens-moi, je sais très bien que ce n'est pas vrai - et afficha une certaine désinvolture qui, elle en était sûre, n'était que feinte. Soit. Il disait qu'il n'y avait pas de raison pour ce qui était de la forêt, qu'il avait laissé un corps dans le lac... un corps ? Il avait balancé un cadavre là-bas ? Son âme de détective se réveilla, elle mourrait d'envie de s'y rendre rien que pour voir si c'était vrai... mais elle savait qu'elle ne le ferait pas. Même avec ses aveux, elle n'irait pas le dénoncer, alors à quoi bon aller vérifier, à quoi bon fournir à la police une nouvelle enquête qu'elle ne pourrait résoudre ? La parole de Neill suffisait, et elle avait l'intuition, vu la manière dont il avait tenté de se rattraper, qu'il n'avait pas dit cela par vantardise. C'était toujours cela de pris. A la place, il affirma être allé se faire couper les cheveux... mais qu'est-ce qu'elle en avait à faire ? Elle n'avait rien remarqué. Non qu'elle fût mauvaise observatrice, mais elle s'en fichait, tout simplement. Et puis, cela faisait un mois qu'elle ne l'avait pas vu, un mois de quiétude où elle ne s'était pas du tout souciée de lui... et encore moins de la longueur de ses cheveux. S'il s'attendait à ce qu'elle le complimente, ou même qu'elle relève ce fait, il serait déçu, elle n'en avait rien à faire. L'évocation du pique-nique eut un peu plus d'effet, elle se surprit à penser que cela ne ressemblait pas à l'idée qu'elle se faisait de lui, ni en tant que vicomte, ni en tant que criminel. Un pique-nique, cela avait un côté tellement enfantin... mais après tout, il avait dix-neuf ans, c'était encore un très jeune homme, presque un adolescent... En tout cas, cette idée lui fit penser que le grand air donnait fin. Et que, comme elle doutait de trouver un restaurant dans la forêt, ni qu'il allait la laisser partir sans qu'elle y ait touché, elle allait forcément devoir le goûter. Et mince. Il continua sur sa lancée, mais elle s'en fichait bien, de ce qu'il pouvait lui dire, elle savait bien qu'il ne pensait qu'à son propre plaisir, et qu'elle allait se traîner ce boulet toute sa vie... sauf si avec un peu de chance, il se laissait avant. Bizarrement, elle avait l'intuition que non. Ridicule. Il n'allait quand même pas la pourchasser jusqu'à la fin des temps quand même... Il sous-entendit aussi qu'elle avait peur qu'il ne sache pas se tenir seul avec elle. Eh bien... c'était exactement ça. Déjà que lorsqu'ils étaient à deux en ville, elle ne lui faisait pas confiance... non, mais même rien qu'en public, elle craignait son comportement. La dernière fois, il avait presque failli l'embrasser, elle l'avait senti, et ce bien sûr, sans lui demander son avis. Sans personne cette fois pour lui rappeler la décence, qui savait jusqu'où il pourrait aller ? Unity retint à peine son frisson. Et quand il lui demanda pourquoi elle avait accepté... elle ne le savait pas plus que lui. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir lui sortir ? Certainement pas lui avouer que malgré tout, elle pouvait l'apprécier. Elle le lui avait dit auparavant, avant de s'énerver pour de bon contre lui, mais mieux valait qu'il croie que cela l'avait totalement dégrisée. Parce que ce genre d'attitude était inacceptable...
« Je me le demande autant que toi, répondit-elle froidement. C'est vraiment l'une des choses les plus irresponsables que j'aie jamais faite de ma vie, et pourtant j'en ai commises des erreurs monumentales... »
Elle ne mentait pas. Elle ne s'était pas vraiment rendue compte de ce que cela impliquait, que de se promenait avec lui. Comme d'habitude, elle était trop impulsive. Elle agissait avant et réfléchissait ensuite, et bien sûr cela lui jouait des tours. Pauvre folle. Elle décida de reprendre sa marche, que Neill la suive ou non. La deuxième solution l'aurait presque arrangée tant elle n'avait pas envie de répondre à sa question. Mais pour rentrer, cela aurait été plus embêtant. Alors quand il fut de nouveau à sa hauteur, elle lança :
« Tu veux que je te dise ? Je n'ai pas peur que tu ne saches pas te conduire ici. Je sais que tu ne sauras pas te tenir. Mais ça, quand tu me l'as proposé, j'avais complètement oublié. Il faut croire que j'ai passé un mois merveilleux sans toi, que j'ai eu pitié de toi quand je t'ai vu me le proposer. Tu imagines, si j'avais refusé ? Ça t'aurait fait mal, je n'en doute pas. Mais je ne suis pas sadique, contrairement à toi je pense à ce que peuvent ressentir les autres, même si je les déteste. »
Elle avait particulièrement insisté sur ce mot, pour qu'il fasse bien le lien avec son sentiment vis-à-vis de lui. Du reste, elle s'était exprimée d'une façon encore plus glaciale que la neige dans laquelle ils évoluaient. Un rempart de froideur, c'était vraiment la seule véritable arme sur laquelle elle pouvait compter, quand bien même le vicomte ne s'y laissait jamais avoir. Cela valait toujours mieux que de le laisser lire en elle comme dans un livre ouvert. Il en devinait déjà bien trop pour qu'elle lui facilite la tâche, après tout. L'ennui, c'est qu'il paraissait adorer sa réserve et que cela le motivait dans sa quête de connaissances sur elle. Mais pouvait-elle réellement tout lui dévoiler ? Pour sûr, Neill serait frustré, mais elle... elle perdrait toute estime d'elle-même, c'était un fait. Et décevoir Neill ne valait pas le coup si c'était pour se décevoir elle aussi. A l'inverse, elle pouvait bien lui faire ce plaisir, puisque c'était le seul moyen qu'elle avait pour se respecter elle-même...
« De toute façon, ajouta-t-elle sèchement, tu m'aurais forcée la main. Que je le veuille ou non, je me serais retrouvée ici avec toi. Je tiens à ma dignité, Owen, je préfère venir de mon plein gré. »
D'une certaine manière, cela non plus n'était pas un mensonge. Il était évident que si elle avait refusé, il n'aurait pas abandonné, au contraire, il aurait redoublé d'efforts, et quand il aurait compris qu'il ne pourrait la convaincre il aurait recouru à la force, voilà tout. C'était détestable, et Unity n'avait pas la moindre envie qu'il en arrive à cette extrémité. Ringalls n'étant pas là, elle n'aurait pas eu le moindre soutien. Au moins, elle avait pu laisser un mot pour prévenir de son absence. Dans l'autre cas, elle n'aurait sans doute pas eu les moyens de le faire.
Satané Neill ! Pourquoi c'est toujours toi qui obtiens tout ce que tu veux ?
Le vicomte devait être né sous une bonne étoile. Avec tous les crimes qu'il avait commis, il s'en était toujours bien sorti. Et même maintenant, il était encore en position de force. N'avait-elle pas accepté de l'accompagner... ? Maudit soit-il. Rien que le fait de devoir prendre en compte ce qu'il pensait d'elle la mettait en rogne. Lui, après tout, n'y faisait pas attention : il voulait la voir ? même si elle n'en avait pas envie, il venait. Heureusement, quand il n'en avait pas envie - elle n'était pas sûre que cela lui soit arrivé, elle était presque certaine que ce mois de silence était plutôt dû à la bonne blessure par balle dont elle l'avait sauvé, comme une idiote de justicière qui refuse de tomber dans ses vieux vices de délinquante - elle était parfaitement d'accord avec lui, mais là encore, il ne s'en préoccupait pas. Quelle vie injuste.
Unity secoua la tête pour chasser quelques flocons qui avaient accroché à sa chevelure. Bien sûr, ce n'était qu'une perruque. Neill avait déjà vu ses vrais cheveux, et c'était une fois de trop pour quelqu'un avec qui elle n'avait pas envie de partager ce secret. Depuis, ils avaient un peu poussé, notamment parce qu'elle avait eu la flemme, contrairement à lui, de les couper. Ce jour-là, elle avait choisi une coiffe de qualité suffisante, consistant en de soyeuses anglaises rousses qui lui tombaient aux épaules. Une mèche de cheveux fins mangeait son visage, masquant en partie ses yeux d'une couleur particulière - un orange ambré, la plus grande faille de ses déguisements. Les flocons ne la gênaient pas, mais elle aimait sa perruque et n'était pas sûre qu'elle supporterait bien ce traitement.
« Du reste, Owen, cette journée serait effectivement parfaite sans toi. Tu es vraiment masochiste de vouloir t'attirer ma compagnie alors que je refuse d'être sympathique avec toi, tu le savais ? »
Pourquoi avait-elle sorti cette bêtise... ?
Mais, parce qu'elle était vraie. Si pour Neill, c'était amusant de fréquenter quelqu'un qui était capable de le blesser rien que par les mots, c'est qu'effectivement il était masochiste...
Neill Owen
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Neill Owen
Dim 19 Déc - 19:48
Neill eut sa réponse, vu qu’il avait compris qu’avec Unity il ne fallait s’attendre à rien, il n’exprima aucune surprise à ses paroles. Elle lui répondit juste froidement qu’elle ne savait pas, que c’était une des choses les plus irresponsables qu’elle avait faites de sa vie.

*Moi aussi*

D’habitude il n’aurait invité une femme en pleine forêt que s’il était sûr et certain qu’elle avait succombé pour lui ou qu’elle le ferait tôt ou tard. Là c’était juste par envie de la voir, une envie irrationnelle et incompréhensible, mais qu’il avait décidé de ne plus combattre et surtout il était déterminé à ne plus se poser de questions.

- Tu veux que je te dise ? Je n'ai pas peur que tu ne saches pas te conduire ici. Je sais que tu ne sauras pas te tenir. Mais ça, quand tu me l'as proposé, j'avais complètement oublié. Il faut croire que j'ai passé un mois merveilleux sans toi, que j'ai eu pitié de toi quand je t'ai vu me le proposer. Tu imagines, si j'avais refusé ? Ça t'aurait fait mal, je n'en doute pas. Mais je ne suis pas sadique, contrairement à toi je pense à ce que peuvent ressentir les autres, même si je les déteste.

Neill haussa les épaules, les mots entrèrent par une oreille et ressortir par l’autre. Elle n’était pas sadique parce qu’elle avait dit oui ? Mais elle semblait choisir ses paroles comme on lance des poignards. Cependant le vicomte décida que le mieux c’était encore de ne pas y faire attention. Il était avec elle là maintenant, elle pourrait dire n’importe quoi, c’est elle qui l’avait bien voulu après tout.
Qu’elle ait passé un mois merveilleux sans lui c’était chouette pour elle, lui n’avait passé qu’un mois à se torturer pour trouver des réponses à des questions qui semblaient ne pas en avoir pour finalement laisser tomber et vivre comme il le voulait.
Quand à ses accusations sur le fait qu’il ne saurait pas se tenir, Neill ne releva même pas. Il avait beau être un enfoiré de première, il avait été éduqué pour être un gentleman avec des codes qu’il connaissait par cœur, comme par exemple « savoir se conduire en présence d’une femme dans un lieu isolé ». Il était certes un assassin, dealer, sans pitié, sans remords, mais il n’était pas non plus une bête sauvage.
Ce qu’il faisait, il aimait le faire avec élégance.

- De toute façon, tu m'aurais forcée la main. Que je le veuille ou non, je me serais retrouvée ici avec toi. Je tiens à ma dignité, Owen, je préfère venir de mon plein gré.

Exact. Il avait bien prévu de l’emmener de gré ou de force avec lui, mais il était bien content que ce soit de gré, c’était beaucoup plus agréable, et comme ça il s’amusait beaucoup plus.

- Du reste, Owen, cette journée serait effectivement parfaite sans toi. Tu es vraiment masochiste de vouloir t'attirer ma compagnie alors que je refuse d'être sympathique avec toi, tu le savais ?

Le vicomte éclata de rire, sincèrement.

- Il faut croire qu’on a tous une part de masochisme, même chez les criminels.

Après tout, un type capable de rire quand il se recevait une balle, ne devait pas être seulement sadique.

- Mais je me pose une question, sur tout ce que tu m'as dit. Tu refuses d’être sympathique avec moi. Ce n’est pas que tu l’es pas, c’est que tu ne veux pas l’être. Je me demande bien pourquoi, tu as peur qu’en le faisant tu t’attaches à moi ?

Neill posait sa question sérieusement, elle mettait un mur entre eux alors que lui avait baissé complètement sa garde. Même s’il se montrait sincère, même s’il acceptait de faire des efforts, même si maintenant il ne la considérait plus du tout comme un jouet, et même s’il se montrait agréable et sympathique elle continuait à prendre ses distances. En fait non, plus il s’ouvrait, et plus elle mettait de la distance entre eux.

- Ça t’énerverait vraiment de t’attacher à moi, je crois. Parce que je ne le mérite pas, ou alors parce que tu penses que « j’aurais gagné » ? Ah ! Peut-être que ça t’énerverait parce que j’ai toujours ce que je veux, et tu préfères encore te jeter dans la tamise que ça.

Si Neill touchait juste, il était sûr que ça allait mal tourner. Et s’il avait faux, et bien sans doute qu’elle allait ne pas être contente non plus. Mais il n’était pas là pour chercher un conflit, en fait il se fichait de « gagner » ou « perdre » dans cette histoire, c’était autre chose qui le motivait. Il ne faisait pas de tout cela un jeu où il voulait être le maître de la situation. C’était peut-être bien la première fois depuis ses dix ans, mais il n’était pas motivé par une victoire, tout ce qui l’intéressait à cet instant c’était de passer un bon moment ici, dans cette forêt, avec cette femme qui l’attirait.

- Fais comme tu veux, je suis déjà très content d’être avec toi, même si tu plantes un mur entre nous.
Unity Violett
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Unity Violett
Dim 19 Déc - 21:50
Neill éclata de rire. Unity se rembrunit. En quoi était-ce si drôle ? D'autant plus, quand il lui dit que tout le monde était ainsi, il n'y a rien de bien amusant. Vraiment, il riait pour peu de chose. Mais elle n'eut pas le cœur à lui en faire la remarque. Pas question d'entrer une nouvelle fois dans un débat stérile. Alors, elle se tut et se mordit la lèvre. La suite ne la fit pas rire non plus. Neill s'approchait dangereusement la vérité. Cet imbécile couronné avait remarqué qu'elle se refusait à être sympathique. Ce qui voulait dire, il l'avait compris, qu'elle n'en avait pas envie mais qu'elle pourrait l'être. Et il commença à lui sortir tout ce qu'elle ne voulait pas qu'il sache. Unity avait envie de le frapper à mort pour qu'il se taise enfin, chasser définitivement de sa vie ce poids qu'elle se trimballait depuis déjà trop longtemps. Mais elle ne le fit pas - là encore, elle ne le voulait pas. Elle se contraignit à ne pas réagir pendant qu'il énonçait ses quatre vérités, et concluait sur un "je suis déjà très content d’être avec toi, même si tu plantes un mur entre nous" ridicule. La colère d'Unity enfla soudainement, ne demandant qu'une chose.
Sortir et s'exprimer.
Elle serra les poings, persuadée que si elle ne le faisait pas, elle ne pourrait pas contrôler ses mains et l'une d'elle finirait par rentrer en collision avec le visage du vicomte. Ça, ce serait encore plus inconscient que d'accepter son invitation. Si cela dégénérait en conflit à mains nues, elle se doutait bien que Neill savait lui aussi y faire, et que à techniques égales sa force risquait d'être un atout de poids. Et mince. Bon, elle allait encore devoir s'astreindre à une joute verbale, ce qu'elle commençait vraiment à détester.
« Mais à quoi tu t'attendais, Owen ? Je croyais que justement, c'est bien parce que je ne suis pas comme les autres que tu avais envie de me voir. Alors soit, si on va comme ça, en admettant que ce soit le cas... je place la raison avec ce que me dicte mon cœur. »
Elle laissa son discours en suspens, le temps de regarder comment réagissait Neill. Rien de bien exceptionnel, à vrai dire, il ne faisait pas vraiment preuve d'originalité. Bon sang, elle n'avait pas envie d'aller plus loin, d'avouer. Mais il semblait qu'il était au courant, et ce serait vraiment stupide de sa part de nier alors qu'il allait finir par se rendre compte qu'elle jouait la comédie.
« Bien sûr que ça m'énerverait de m'attacher à toi. »
Bon, au moins ça, c'était dit. Sans pour autant tout dire, dire que c'était déjà le cas et qu'elle ne le voulait pas. Cela lui laisserait un peu de temps... toujours un peu plus... même si au final ça ne servirait à rien d'autre qu'à pouvoir se préparer à l'issue finale.
« Je sais comment tu es, Owen, ajouta-t-elle d'une voix plus douce qu'auparavant. Je sais que je ne suis qu'une exception. Tu ne peux pas m'en vouloir si je n'ai pas envie que tu gagnes quand même. Tu ramènes tout à un jeu, tu ne supportes pas de perdre, et moi je n'ai pas envie qu'on me force à faire quoique ce soit. Et c'est un peu ce que tu fais, non ? »
Si, bien sûr que si. La preuve, il voulait la forcer à aller en forêt avec lui, si avec ça ce n'était pas suffisant... Et comme on pouvait s'y attendre, qu'il y réussisse ne pouvait que la mettre en rogne.
« De toute façon, tu n'as pas tort, tu as tout ce que tu veux, non ? Alors pourquoi je devrais te donner la seule chose que tu n'as pas et que tu voudrais avoir ? »

[Pardon si c'est court, mais après trois autres rps je sèche un peu. u_u]
Neill Owen
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Neill Owen
Dim 19 Déc - 23:32
Comme prédit Unity s’énerva, il la vit serrer les poings et se prépara à recevoir un coup, mais rien ne vint. A la place elle recommença à parler. Neill l’écouta, mais l’entendre parler lui rappelait son mois de réflexion.

- Mais à quoi tu t'attendais, Owen ? Je croyais que justement, c'est bien parce que je ne suis pas comme les autres que tu avais envie de me voir. Alors soit, si on va comme ça, en admettant que ce soit le cas... je place la raison avec ce que me dicte mon cœur.

Oui c’était vrai, il y avait de ça. Elle était différente, donc elle attirait sa curiosité. Mais à bien y repenser, s’il n’y avait eu que ça, Neill se serait déjà lassé sans doute, il n’était jamais curieux bien longtemps. Franchement, on ne devient pas dépendant d’un éléphant parce qu’on en a jamais vu et qu’on est surpris la première fois.

- Bien sûr que ça m'énerverait de m'attacher à toi.

Évidemment.

- Je sais comment tu es, Owen. Je sais que je ne suis qu'une exception. Tu ne peux pas m'en vouloir si je n'ai pas envie que tu gagnes quand même. Tu ramènes tout à un jeu, tu ne supportes pas de perdre, et moi je n'ai pas envie qu'on me force à faire quoique ce soit. Et c'est un peu ce que tu fais, non ?

Oui il l’aurait forcé à venir, seulement il ne l’avait pas fait, il n’en avait pas eu besoin. Pour le reste, non il ne voyait pas cela comme un jeu. Si ça avait été le cas, il aurait sans doute agis bien différemment pour gagner. Là il se contentait de laisser les paroles glisser sur lui, la laissant s’énerver ou être plus douce, sans changer d’attitude. Il continuait à être content, souriant, à respirer bien fort le grand air froid et à profiter de la sensation de la neige qui s’enfonçait sous ses pieds.

- De toute façon, tu n'as pas tort, tu as tout ce que tu veux, non ? Alors pourquoi je devrais te donner la seule chose que tu n'as pas et que tu voudrais avoir ?

Neill haussa les épaules, puis répondit :

- D’accord, d’accord, fais comme tu veux. Tu ne veux pas être sympathique avec moi, ni t’attacher à moi, c’est d’accord. Ne me donne pas ce que je veux, et puis continue à penser que je joue. Fais ce que tu veux.

Il lança ça, comme un gosse à qui on est entrain de faire la morale et qui se dépêche de dire « oui papa, oui maman » pour être tranquille et retourner à ses activités. Puis il changea complètement de sujet :

- Tu crois qu’il y a des loups ou des renards dans cette forêt ? On pourrait chercher des traces, ils doivent chercher à manger en hiver.

Cela le remotiva immédiatement et il commença à scruter la neige à la recherche de traces de pattes ou autres. Pour l’instant il n’avait que vu ses propres traces et celles d’Unity, soit il avait beaucoup neigé la nuit dernière, soit personne n’avait mis les pieds dans cette forêt par ce temps. C’était un peu comme un jeu de piste, chercher des empreintes, après tout il était avec une détective, elle devait être douée là dedans non ? C’était son travail.

- Enfin je pense que les loups doivent se reposer à cette heure, ils ne doivent chasser que la nuit.

Neill avançait le nez rivés par terre, mais pas la moindre empreinte ne s’afficha devant ses yeux, aussi se lassa-t-il assez rapidement. Et finalement s'accroupi dans la neige, sortant les mains de ses poches, et la serrant dans ses doigts pour en faire une boule bien compacte. Il se fichait bien du froid qui s’emparait de ses membres, il releva la tête vers Unity avec un sourire de deux étages et un air malin, avoir cette boule de neige dans les mains lui donnait des envies que tout être humain normal finis par avoir un jour ou l’autre.

- Unity, tu connais les batailles de boule de neige ?

C’était trop tentant de la lancer sur la femme, mais Neill gardait la neige dans ses mains sans agir, pas encore.

- Avec ma petite sœur, avant la mort de nos parents, on y jouait chaque hiver, on était des vrais pros. C’est sans doute pour ça que je sais aussi bien viser.

Comme quoi on pouvait avoir du sang, de la drogue, et du malheur sur les mains, on pouvait aussi adorer jouer dans la neige comme un gosse, et reconnaître qu’on tient certains talents de notre enfance. Repenser à ça, fit rire Neill, ce fut juste un « tchhhh » qui sortit de sa bouche, mais on voyait bien qu’il s’amusait.

- Mais on ne jouait jamais l’un contre l’autre, parce qu’Elinor m’aimait tellement qu’elle faisait tout pour ne jamais m’atteindre. Du coup toutes ses boules de neige volaient autour de moi. Alors à la place on les lançait toutes sur Cédric, c’était la seule fois où notre frère se montrait utile et qu’on pouvait le ridiculiser.

Finalement il arrêta son discours, et releva les yeux vers Unity :

- Aaaah mais que dois-je faire maintenant ? Cette boule de neige dans les mains…

Neill était comme ça, il trouvait toujours de nouveau jeu pour s’amuser. Certes le plus souvent c’était torturer, tuer, dealer, faire du mal, qui le faisait marrer, mais là maintenant dans cette forêt sous la neige, en présence d’Unity, c’était de se demander comment elle réagirait s’il se relevait tout à coup et lui lançait. Il en avait complètement oublié que quelques minutes avant elle lui faisait de nombreux reproches. Là, il crevait juste d’envie de faire une bataille de boule de neige comme s’il avait à nouveau neuf ans.
Unity Violett
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Unity Violett
Lun 20 Déc - 2:05
Ce fut exaspérant de voir qu'après lui avoir posé des questions et répondu à chacune de ses interrogations... il s'en fichait. Bon, au moins était-ce la preuve que ce qu'elle lui avait dit ne lui plaisait pas vraiment, c'était toujours ça de pris. C'était puéril comme réaction, mais cela ne l'étonnait pas de lui. Au fond, il restait un grand gamin. La preuve, il voulu se mettre à chercher des traces de loups ou de renard. Unity leva les yeux au ciel. Il ne manquait plus que cela, qu'il se mette à pister d'innocentes bêtes. Elle le laissa s'éreinter à chercher des traces inexistantes dans la neige. Après tout, s'il en avait envie... Il lança une remarque anodine sur les loups dont elle n'avait cure. Puis tout à coup, sans se relever, il lui demanda si elle aimait les batailles de boule de neige.
Alors lui, s'il commençait comme ça...
Bien qu'elle vit parfaitement la boule qu'il tenait dans la main, elle remarqua aussi qu'il ne la jetait pas. Un bon point pour lui. Bon sang. Il lui racontait ses souvenirs d'enfance avec une telle désinvolture que cela ne collait ni avec son image de vicomte ni avec celle de malfrat. Un troisième Neill ? Elle avait tant espéré qu'il surgisse qu'elle n'y croyait même plus. Ce ne devait être que l'une des deux facettes, voilà tout, en version puérile. Après tout, il aimait viser et tirer sur les gens, non... ? Était-ce si anodin que cela ? Finalement, il se demanda que faire. Unity allait se faire un plaisir de lui répondre.
« Si tu lances cette boule sur moi, tu es mort et je ne plaisante pas. Je ne tue plus, mais je ne pense pas garder cette résolution si tu oses le faire. »
Elle ne refusait pas uniquement parce que lui en avait envie. Elle refusait aussi parce qu'elle-même n'en avait pas envie. Déjà, avec une personne qu'elle aimait, elle trouvait ce jeu ennuyeux. Non, mais se lancer de la neige, comme s'il n'y en avait déjà pas assez par terre... ensuite, elle s'engouffrait dans les vêtements, on prenait froid et on finissait cloué au lit par un bon rhume. Hors de question de tomber malade, et encore moins à cause de lui. Alors oui, elle ne voulait pas être attaquée. Et puis, c'était un jeu.
La menace de mort pourrait sembler déplacée, pourtant elle eut la surprise de constater qu'elle était sincère. Ainsi elle était prête à le tuer. Et mince. Il avait vraiment un mauvais effet sur elle. Encore un peu et elle trahirait ses collègues pour redevenir une délinquante. Hors de question, ça. Mais bon, le mal était fait, et elle irait jusqu'au bout, tant pis.
« En plus, je n'aime pas ce jeu, vraiment. Ça va t'avancer à quoi, dis-moi ? Ça te plaît que je sois ensuite trempée et que j'attrape la crève, juste pour te faire plaisir ? Nan, ma tolérance envers toi ne va pas jusque là. Et je ne te jetterai pas de boules non plus, ça sois en sûr. »
Elle se doutait bien que ce qui devait plaire dans ce jeu, c'était aussi le risque. Être vulnérable, pouvoir se prendre aussi une boule en pleine tronche. Mais pas pour elle, non merci. Elle espérait que simplement son refus de renvoyer ses coups suffisait. Mine de rien, elle n'avait pas envie de le tuer.
« Je préférais quand tu pistais les renards, vraiment. C'était tout aussi ennuyeux, mais au moins, tu étais plus supportable. »
Elle soupira longuement.
« Pourquoi, Owen, faut-il toujours que je m'ennuie avec toi ? Non, mais c'est vrai, derrière tes dehors de super-vilain - que je n'aime pas - il faut que tu sois un vrai gamin avec deux ans d'âge mental - ce que je n'aime pas non plus. Je n'ai pas besoin que tu t'amuses comme un petit fou, tu sais, au contraire ça m'enfonce. »
Elle attendit quelques instants, pour voir s'il ne lançait pas sa boule. Constatant qu'il ne le faisait toujours pas, elle poursuivit :
« Owen, je préfèrerais qu'on se promène et puis c'est tout. Ne me donne pas d'autres prétextes pour être plus désagréable... »
Neill Owen
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Neill Owen
Lun 20 Déc - 6:00
Neill l’écouta se plaindre jusqu’au bout sans lâcher à aucun moment sa boule de neige. Que ce soit pour lui dire qu’elle le tuerait s’il lançait cette boule (lui dire ça le tentait d’autant plus, ça serait intéressant de mourir pour avoir osé se lancer dans un jeu débile), ou pour expliqué qu’elle n’aimait pas ce jeu, pour diverses raisons.

- Ça te plaît que je sois ensuite trempée et que j'attrape la crève, juste pour te faire plaisir ? Nan, ma tolérance envers toi ne va pas jusque là. Et je ne te jetterai pas de boules non plus, ça sois en sûr. Je préférais quand tu pistais les renards, vraiment. C'était tout aussi ennuyeux, mais au moins, tu étais plus supportable.

Ennuyeux ? Vraiment ? Que fallait-il faire alors pour ne pas l’ennuyer ? Tuer, torturer, dealer ? Ca la fascinait ça au moins. Mais Neill n’avait personne sous la main à découper en petit morceaux pour l’occuper.

- Pourquoi, Owen, faut-il toujours que je m'ennuie avec toi ? Non, mais c'est vrai, derrière tes dehors de super-vilain - que je n'aime pas - il faut que tu sois un vrai gamin avec deux ans d'âge mental - ce que je n'aime pas non plus. Je n'ai pas besoin que tu t'amuses comme un petit fou, tu sais, au contraire ça m'enfonce.

Alors quoi ? Il ne devait pas s’amuser. Il ne devait pas être méchant. Il ne devait pas être vide. Il ne devait pas être hypocrite. Fais pas ci, fais pas ça.
Sois pas méchant, mais sois pas gentil non plus. J’aime pas les psychopathes, mais j’aime pas les ados puérils non plus.
A se demander ce qu’elle pouvait même trouver à Ryan dans ce cas, ah oui, un avocat respecté et ennuyant. Ce qui était ennuyant pour Neill, plaisait à Unity. Et vice et versa.

- Owen, je préfèrerais qu'on se promène et puis c'est tout. Ne me donne pas d'autres prétextes pour être plus désagréable...

Pas de soucis, l’envie d’une bataille de boule de neige lui était passé aussi vite qu’elle était venu. Il relâcha donc son arme fabriqué, se releva, renfonça les mains dans les poches et avança.

- Nya Nya Nya. Tu es tellement rabat-joie, je me demande ce qui me plait chez toi. Pourquoi j’ai envie de te voir ?

Mais même s’il disait ça, il se rappelait avec amusement la fois où elle lui avait balancé du thé à la figure, où comment elle était contente de récupérer son couteau, celle où elle avait tiré sur un type devant ses yeux, quand il l’avait sauvé de la noyade, et puis les gestes de tendresse qu’elle pouvait avoir à son égard. Il sourit en posant sa main sur ses cheveux instinctivement, puis la rangea dans la poche.

- Je m’amuse tout le temps, et tu ne t’amuses jamais. Ahlala, je suis un être vide et ennuyant, mais au moins je sais profiter de la vie.

Neill plissa des yeux, puisqu’il fallait continuer des conversations ennuyantes et prises de tête, autant qu’il le fasse en cherchant des traces de pas.

- A quoi ça sert d’être remplis de bonne choses et de sentiments, si c’est pour vivre en ayant peur d’être mouillé par un peu de neige.

Neill ferma les yeux un instant, puis les rouvrit :

- J’aime bien la neige, pas seulement pour mes souvenirs. La couleur du sang ressort bien dessus, c’est presque de l’art que de tuer sur de la neige.

Pendant une seconde, une lueur sadique éclaira le visage du vicomte, qui se reprit bien vite.

- Tu ne m’aimes vraiment pas, c’est sûr. Tu t’énerves contre moi quoi que je fasse. En plus depuis tout à l’heure, je fais tout ce que j’ai envie, alors que toi tu veux me frapper et tu te retiens, je suis beaucoup plus heureux que toi c’est certain.

Il sourit et ajouta :

- Je suis sûr de ce que je dis, pourtant j’ai quand même envie d’être avec toi. Même quand tu t’énerves pour rien comme maintenant, que tu me menaces de tuer pour une simple boule de neige, ou que tu me traites de gamin de deux ans.

Neill finit son discours par une sorte de soupire satisfait.

- Et maintenant, j’ai plus qu’à attendre toutes les paroles désagréables que tu vas me rétorquer pour tout ce que je viens de dire.

Il se tourna vers elle et la regarda. Peut-être que s’il ne la trouvait pas aussi jolie aussi, il se contenterait de l’abandonner ici dans le froid, et d’aller voir une qui serait heureuse de s’amuser avec lui.
Mais quitte à l’entendre lui dire des méchancetés, il était quand même très content que ce soit elle, plutôt qu’une autre.
Unity Violett
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Unity Violett
Lun 20 Déc - 14:43
Neill ne sembla pas s'en formaliser. Il lâcha la boule de neige, au grand soulagement d'Unity, se releva et s'approcha d'elle. Elle soutint son regard gris sans montrer la moindre trace de colère, même si la fureur couvait en elle. D'ailleurs, même de cela, elle en avait marre. Marre de toujours s'énerver contre lui, mais... c'était plus fort qu'elle. Elle s'énervait contre lui, à chaque fois. C'était toujours préférable que de sentir coupable bien avec un criminel, non ? Quoique vu son attitude, elle ne voyait pas comment elle pouvait l'apprécier, vraiment, pourquoi ce gamin-là ? En plus, il se montrait narquois envers elle, répétant ses paroles à la manière d'un gosse qui s'en fiche des remontrances d'un aîné. Rien que d'y penser, elle prenait un coup de vieux. Lui semblait si joyeux et si amusé, et elle... elle, elle se sentait aigrie et blasée. Et plus leur relation avançait, plus elle remarquait qu'elle se renfermait sur elle-même. Au fond, elle n'avait pas si peur d'être "mouillée" par la neige, c'était désagréable, mais avec certaines personnes cela valait le coup. Elle l'aurait fait, pour faire plaisir à un ami. Mais pas à lui. Surtout pas à lui.
Neill tout à coup fit remarquer que tuer sur la neige était un art. Unity le regarda avec des yeux ronds, incrédule. Bon, d'accord, ça ne devrait pas l'étonner, c'est Neill après tout, il fallait s'y attendre. Mais cela ne la choqua pas non plus. Elle trouvait cela horrible, mais pas dégoûtant. Peut-être parce qu'à force de poursuivre les criminels, elle devenait moins sensible à leurs actes. Peut-être aussi parce qu'elle savait qu'elle-même n'était pas innocente. En tout cas, cette histoire de sang sur neige ne lui amena qu'une seule pensée : est-ce que du sang chaud fume sur la neige glaciale ? La beauté du mélange ne l'intéressait pas du tout, seule cette fascination morbide pour la réaction chimique trouvait un quelconque intérêt à ses yeux. Oh la la... quelle mauvaise influence il avait sur elle ! La lueur sadique de ses yeux lui fit vraiment peur, tant qu'elle fut là. Quand elle eut disparu et que Neill commença à lui dire qu'il était plus heureux qu'elle et tout, Unity ne se sentait plus du tout à l'aise. Elle continuait de fixer son regard, même si sa seule envie était de le détourner. De s'éloigner de ce fou et de s'enfuir. Mais elle ne pouvait pas.
Il finit par lui dire qu'il allait maintenant attendre les paroles désagréables qu'elle allait forcément lui sortir. La détective le regarde froidement. Il ne la connaissait déjà que trop, et pourtant il ne savait pas grand chose d'elle. Bien sûr qu'elle avait envie de lui sortir ses quatre vérités. Mais rien que le fait qu'il semble prendre la chose avec désinvolture - voir qu'en fait, il ne ferait qu'écouter et s'en ficherait complètement - lui coupait toute envie de hurler contre lui. Elle se calma. S'efforça d'adopter un masque tranquille, de moduler sa voix pour que son timbre soit plus habituel que celui de la colère. Elle ne se sentait pas complètement sereine, cependant : l'espace d'un instant, il lui avait foutu la trouille et elle sentait encore le goût de la peur sur sa langue. Un goût très désagréable, et elle le détestait encore plus de l'avoir fait. Et en même temps... en même temps, une petite voix restait quand même heureuse de son intervention un peu plus gore. Et mince. Elle se mordit la lèvre, détourna le regard, le fixant sur un arbre quelconque. Ce fut un petit chêne tout couvert de neige, visiblement malade, qui aurait bien du mal à passer l'hiver. Pourquoi fut-ce justement celui-là qui accrocha son regard ? Y avait-il une raison particulière ?
« Oh, c'est bon, j'ai compris que tu t'en fous. Je ne dirais rien. »
Même si le dire amenait un autre goût désagréable dans la bouche, un goût amer de défaitisme, comme si elle abandonnait toute tentative de le raisonner. Même si c'était le cas.
« Tu sais, moi aussi, j'ai envie de m'amuser, d'en profiter... Mais pas comme ça. »
Pouvait-on lui reprocher véritablement cet excès de sérieux, elle qui en fin de compte se sentait juste incapable de s'amuser en même temps que lui ? Elle n'avait pas les mêmes goût, c'est tout... elle se sentait si vieille tout à coup.
« Ça me fait penser à quel point tu peux être jeune, murmura-t-elle. Et dire que j'ai été comme toi avant... mon pauvre, j'espère pour toi que tu ne finiras jamais comme moi. »
Elle se retourna vers lui, dardant sur lui ses yeux orange.
« Mais ça ne veut pas dire que tu dois mourir jeune. On a toujours le choix, on peut toujours évoluer. Même moi. Owen, parfois j'aimerais que tu arrêtes de faire comme si tu ne vivrais pas longtemps. Parce que tant que je serais là, je t'interdis de mourir. C'est tout. »
Neill Owen
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Neill Owen
Lun 20 Déc - 19:10
- Oh, c'est bon, j'ai compris que tu t'en fous. Je ne dirais rien.

C’était pas vraiment qu’il s’en foutait, simplement qu’il avait décidé de ne plus se laisser blesser. Il ne supportait pas ça.

- Tu sais, moi aussi, j'ai envie de m'amuser, d'en profiter... Mais pas comme ça.

Comment alors ? Neill aurait bien voulu le savoir. Peu importe ce qu’il devait faire, il l’aurait fait simplement pour qu’elle arrête de s’ennuyer avec lui. Il était persuadé de pouvoir trouver amusant quelque chose, tant que ce quelque chose n’était pas de « discuter avec les gens », « bien s’entendre avec les autres », « ne pas faire du monde son terrain de jeu ».

- Ça me fait penser à quel point tu peux être jeune. Et dire que j'ai été comme toi avant... mon pauvre, j'espère pour toi que tu ne finiras jamais comme moi.

Encore faudrait-il qu’il vive jusque la. Et comme si Unity avait lu dans ses pensés à ce moment là, elle ajouta :

- Mais ça ne veut pas dire que tu dois mourir jeune. On a toujours le choix, on peut toujours évoluer. Même moi. Owen, parfois j'aimerais que tu arrêtes de faire comme si tu ne vivrais pas longtemps. Parce que tant que je serais là, je t'interdis de mourir. C'est tout.

Elle ne voulait pas le voir, elle s’ennuyait avec lui, elle était beaucoup plus heureuse quand il n’était pas là, selon ses dires, mais elle tenait à ce qu’il vive aussi longtemps qu’elle. C’était au delà de la compréhension de Neill. Il avait beau être très intelligent, c’était juste un fin stratège, les sentiments humains il n’arrivait pas à les comprendre. Quand quelqu’un l’ennuyait, il voulait s’en débarrasser, lui. S’il avait accepté d’aller dans une forêt isolée avec quelqu’un qu’il ne supportait pas, ça aurait été uniquement pour en profiter pour tuer cette personne discrètement.

- Peu importe que je vive longtemps ou non, si je ne vis pas comme si je risquais de mourir à tout moment, alors je ne profiterai jamais assez de ce que je fais.

Il prenait goût à chaque journée, le plus souvent parce qu’il se disait qu’un jour, bientôt, il ne pourrait plus. Certes, Neill n’éprouvait pas les bonnes choses, et se fichait de vivre ou mourir, mais au moins s’amusait-il et essayait d’être heureux, à sa manière.

- Si je me dis que je vais vivre jusqu’à soixante ans, cela me laisse tellement de temps que je n’ai plus autant envie de faire quoi que ce soit. Je me lasse assez vite des choses, mais là elle perdrait tout intérêt pour moi.

Neill leva les yeux pour regarder le ciel gris à travers les arbres :

- C’est pour ça que je peux jouer dans la neige comme si c’était la dernière fois. Mais c’est pareil pour tout ce que je fais, que ce soit mal ou très mal.

Il se tourna vers Unity et lui sourit :

- C’est beaucoup plus amusant comme ça.

Ainsi se fichait-il de mourir jeune, comme cela il pouvait vivre intensément.
Il aimait ressentir le frisson de la mort, le danger tout près de lui, savoir qu’il était mortel le rassurait plus que n’importe quoi d’autre au monde. Quand certain se battaient pour vivre, rêvaient d’une eau de jouvence, et de l’immortalité, Neill ne faisait que vivre comme s’il allait mourir et espérait bien ne jamais devenir immortel.
Unity Violett
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Si le loup y était... [PV Unity]

Unity Violett
Mar 21 Déc - 0:49
Neill ne voyait pas du tout les choses du même œil qu'elle. Pour lui, la perspective d'une vie courte lui permettait de profiter pleinement de chaque moment. A sa guise, mais à force de ne penser qu'à lui et pas qu'aux autres, il oubliait que certaines écervelées de sa trempe avoir envie qu'il vive un peu plus longtemps. Par pur égoïsme là aussi, certes... mais ne vaut-il pas mieux une longue vie bien remplie qu'une courte vie bien remplie ? Enfin, elle se trouvait vraiment bête d'être attachée ainsi à cet homme. Attachée à ce boulet. Sa mort ne serait que bénéfique puisqu'elle pourrait s'en débarrasser... Mais... elle se teinterait forcément de regrets.
Forcément, cette philosophie de vie expliquait des choses. Mais quand bien même elle lui permettrait de bien vivre... elle était trop triste, trop solitaire. Cela lui faisait vraiment mal de voir qu'on puisse l'adopter librement, et encore plus que Neill puisse en être heureux. Pauvre Unity, cœur d'artichaut. Elle croit vraiment pouvoir sauver le monde entier, et le vicomte avec.
Alors elle fit quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru possible. Elle s'approcha de lui et lui sortit les mains des poches, les serrant dans les siennes. Comparé à elles, glacées d'être restées à l'extérieur, celles de Neill étaient plus chaudes. Elle le fixa dans les yeux, un air sérieux sur le visage, sans la moindre moquerie ni même colère. Elle n'en avait plus rien à faire.
« Owen... la vie en soit n'est pas amusante. Peut-être pour toi oui. Mais certainement pas pour moi. Alors je ne peux pas comprendre ce que tu veux dire par là, et toi tu ne peux pas comprendre pourquoi je préfère prendre mon temps. Ni même pourquoi je ne veux pas que tu meures. »
Elle serra un peu plus fort ses mains, juste pour qu'il sache au moins qu'elle ne mentait pas, qu'elle essayait vraiment de faire, elle aussi, un effort. Parce que cela en valait peut-être la peine. Et aussi parce que cela réchauffait ses mains, tant qu'à faire...
« Allons, Owen. Puisque tu m'as emmenée ici, profitons-en. Mais... sans bataille de boule de neige, d'accord ? Allez, viens. »
Elle lui lâcha une main, mais garda l'autre et l'entraîna à sa suite, doucement mais fermement, l'invitant à reprendre leur marche silencieuse. Pour elle, cela suffisait. Quand il se taisait, elle se sentait bien avec lui.

[Pardon, on m'engueule parce que j'écris. u_u]
Neill Owen
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Neill Owen
Mar 21 Déc - 18:28
Neill venait d’expliquer comment il vivait et pourquoi il préférait mourir vite et jeune, il ne savait pas vraiment ce qu’en penserait Unity, mais il était très loin de s’attendre à ce qu’elle tire les mains de ses poches pour les prendre dans les siennes. Le vicomte s’arrêta pour regarder ses mains qui ne semblaient plus lui appartenir, prises entre celles de la jeune femme. Chaque fois, elle réussissait à le prendre au dépourvu, et il se trouva sans savoir comment réagir. Il releva la tête, et la regarda alors qu’elle le fixait dans les yeux.

- Owen... la vie en soit n'est pas amusante. Peut-être pour toi oui. Mais certainement pas pour moi. Alors je ne peux pas comprendre ce que tu veux dire par là, et toi tu ne peux pas comprendre pourquoi je préfère prendre mon temps. Ni même pourquoi je ne veux pas que tu meures.

Il était d’accord avec ce qu’elle disait, mais il resta silencieux, un peu cloué sur place. Attendant qu’elle continue de parler, ou qu’elle le relâche. Mais à la place elle serra plus fort ses mains, et Neill se sentit un peu plus paralysé. Il ne souriait plus, ne faisait pas la tête non plus, simplement il avait un visage sérieux.

- Allons, Owen. Puisque tu m'as emmenée ici, profitons-en. Mais... sans bataille de boule de neige, d'accord ? Allez, viens.

Il n’eut pas le temps de dire oui ou non ou autre chose, elle lâchait une de ses mains, gardant l’autre et l’entraina avec elle. Neill se sentit tirer et marcha plus parce qu’elle le remorquait que parce qu’il en était capable. Ses jambes lui semblaient lourdes mais il continua d’avancer. Il fallut un moment au vicomte avant qu’il recouvre complètement l’usage de son esprit, et finit par marcher par ses propres moyens au lieu de se faire trainer comme un robot.

Le silence fut de mise pendant un certain temps, et comme la neige semblait couvrir tous les bruits, Neill avait un peu l’impression d’être dans un autre monde. Unity tenait toujours sa main, et il finit par resserrer la sienne, prenant la parole avec une petite voix :

- C’est pour ça que je n’arrive pas à t’oublier. Si tu te contentais d’être désagréable avec moi alors je finirais par partir de moi-même.

Ce n’était pas un reproche, plutôt une constatation des faits. Pourquoi elle s’occupait de lui, alors que juste avant elle lui rappelait à quel point il l’ennuyait, l’énervait, et montrait combien elle paraissait continuer à le détester ? Pourquoi lui prendre les mains alors qu’elle soutenait qu’elle préférait ne pas le voir ?
Tout cela était tellement incompréhensible, que même en essayant de ne pas se poser de questions, Neill les voyait s’imposer de force dans sa tête.
Pour autant, il n’avait pas envie que ça s’arrête, il se sentait bien trop content de non seulement être avec elle, mais de marcher main dans la main. Alors il retrouva son sourire.

- Même si personne n’a jamais osé me râler dessus, en fait.

Et ceux qui avaient essayés ne s’en étaient pas sortit vivant. Quel fou oserait faire la leçon à un vicomte assassin de toute façon ?
Et maintenant ? Que pouvait-il dire de plus ? Pas grand-chose, alors il se tut et profita juste du moment.
Le silence dura plusieurs minutes, alors qu’ils s’enfonçaient dans la forêt, mais de toute façon il leur serait facile de retrouver leur chemin plus tard, en suivant leur ancienne trace. Sauf si bien sûr la neige qui commençait à tomber du ciel ne les recouvre. Mais Neill avait bien d’autres choses à penser qu’à ce genre de choses qui lui paraissait pour le moment complètement inutile. De plus les arbres étaient assez grands pour les protéger des flocons qui tombaient.

- Je crois qu’il est bientôt midi, essayons de trouver un endroit où nous pourrions manger.

Tout en disant cela, Neill chercha des yeux où ils pourraient s’installer tranquillement.

[HRP : lolilol, maaaanger, pokemon, Neill dansa la rumba, Neill kikou lol "je crois qu'il est bientôt midi, lol" <= gros délire avec ma soeur parce que je savais pas quoi écrire]
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Unity Violett
Mar 21 Déc - 20:54
Au départ, Neill se laissait surtout traîner. Unity ne savait pas si c'était par manque de confiance, manque d'envie ou par une stupéfaction paralysante. Toujours était-il qu'elle sentait qu'il ne l'aidait pas vraiment à avancer, et elle eut envie de rire. Boulet, boulet, boulet... Cela ressemblait bien trop à la situation telle que elle la voyait, et en plus, comme dans la réalité, elle acceptait de le traîner derrière elle, même si cela la gênait, de façon totalement volontaire. Incroyable et incroyablement stupide. Elle ne fut pas fâchée quand elle constata qu'enfin, il se remettait à marcher tout seul. Elle voulut lui lâcher la main, ce n'était plus nécessaire à présent, elle savait qu'il avancerait tout seul. Au contraire, lui resserra la sienne, l'empêchant de se défaire de sa poigne. Et mince. Non, ce n'était pas particulièrement désagréable, au moins n'avait-elle pas les deux mains gelées, mais à présent qu'il semblait remis de ses émotions, cela lui paraissait complètement inutile. Et très mal connoté à ses yeux. Elle ne soupira pas pourtant, ne s'énerve pas contre lui. Pourquoi faire ? Il devait savoir à force, qu'elle était colérique et qu'elle supportait mal qu'on lui dise quoi faire. Même si cela n'avait pas l'air de le gêner, lui. Enfin, si, vu la petite voix qu'il avait quand il lui avoua qu'il ne pouvait l'oublier à cause de tels actes, il était le plus intimidé qu'un vicomte sanglant pouvait l'être, mais... elle savait qu'il était heureux comme ça. Et elle ne savait pas trop comment réagir à cela : en être contente ? certainement pas. S'en satisfaire ? si c'était tout ce qu'elle pouvait avoir... S'en offusquer ? oh, après tout cela avait quelque chose de flatteur, non ? Même elle, elle aimait bien parfois faire de l'effet aux gens, même aux psychopathes... surtout aux psychopathes habituellement insensibles. De toute façon, elle était la seule à sa connaissance qui ait jamais fait cet effet sur Neill, il y avait donc bien quelque chose de flatteur. De là par contre à s'en réjouir, il y avait un fossé.
Quelques minutes passèrent, et Neill précisa que personne n'avait jamais osé lui râler dessus. Non, sans blague ? En même temps, c'était compréhensible, le vicomte quand il montrait son vrai visage était très... impressionnant ? Même à elle, il faisait peur. Sauf que dans son cas, l'effroi n'était pas une excuse suffisante pour qu'elle dise haut et fort ce qu'elle pensait. Elle aurait d'ailleurs parié que d'autres téméraires avaient fait comme elle. Sauf que elle, pour une raison qu'elle ignorait, en avait en quelque sorte le "droit"... oui, on pourrait le définir ainsi, vu qu'elle doutait que Neill soit aussi tolérant envers les gens qui lui hurlaient dessus. En fait, il n'avait jamais répliqué quand elle s'énervait. Même quand elle lui avait jeté du thé à la figure, il n'avait rien dit. Étonnant pour quelqu'un habituellement sadique et égocentrique... on vous froisse votre ego et vous ne dîtes rien. Elle ne comprenait pas trop pourquoi... mais lui-même ne devait rien capter à sa propre attitude. En effet, il ne devait sans doute pas savoir comment on pouvait faire pour détester et apprécier une personne à la fois. Cela se voyait qu'il n'avait pas souvent été confronté aux autres... ou plutôt, qu'il avait fait en sorte que ses relations suivent toujours le même schéma : lui en dominateur et les autres en victimes. Les rapports d'égalité lui étaient complètement inconnus. De même, ce schéma proposé était énormément simplifié. Pas de sentiments envers les autres et juste de la cruauté, et les autres témoignaient de la peur, de la haine, du dégoût... Il ne pouvait y avoir d'autres sentiments qui s'en mêlaient. Dans une relation normale, toutefois, tout n'est jamais tout blanc ou tout noir. Vous pouvez apprécier telle personne mais déplorer certains défauts qui vous insupportent. Vous pouvez être trahi par un ami, le détester pour cela mais sans être capable de vraiment lui en vouloir. Les relations humaines étaient complexes et cela, le pauvre petit Neill n'y était pas préparé. Face à elle, il avait la naïveté d'un ermite. C'était déplorable, mais c'était une donne qu'elle aimait bien chez lui : cela prouvait qu'il n'était pas si supérieur que cela.
Pendant longtemps ils ne dirent rien et marchèrent côte à côte dans la neige. Unity ne tenta pas de retirer sa main : non qu'elle eût peur de le blesser, mais elle savait que de toute façon il ne la lâcherait pas, et elle n'avait pas envie de s'égosiller pour rien. A la place, elle fit abstraction de sa présence et profita du paysage. Les forêts enneigées avaient un côté magique, voire même romantique - encore aurait-il fallu qu'elle soit en compagnie de l'être aimé. Elle ne voyait pas le moindre signe de vie en dehors d'eux, seul le vent glacial qui soufflait entre les arbres réveillait cette nature qui paraissait endormie, ensevelie sous sa couverture blanche. Parfois quelques flocons venaient s'écraser, non sur le sol, mais sur les branches dénudées des arbres qui avaient perdu leurs feuilles ; elle se demandait comment tant de neige pouvait tenir dans des endroits aussi insolites. Elle était presque en transe, à force de contempler son environnement, que l'intervention de Neill, annonçant qu'ils devraient se trouver un endroit pour le pique-nique, la surprit. Elle sursauta en entendant la voix du vicomte, une voix qui semblait si déplacée par rapport à la nature. Il cherchait des yeux l'endroit approprié, mais Unity ne se joignit pas à sa recherche. Elle était déçue d'avoir été extraite de ce moment merveilleux et brutalement ramenée à la réalité. En outre, elle ne voyait pas où ils auraient pu s'arrêter. Il y avait de la neige partout, et il faisait froid.
« Dis-moi, Owen, tu crois vraiment qu'on peut s'installer dans le coin ? Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi il est hors de question que je reste ici. Il neige, il fait froid et je ne vois pas où tu voudrais te mettre. A moins que ça t'amuse, bien sûr... »
Elle avait terminé par une phrase ironique. Elle s'en fichait, elle, que cela l'amuse ou pas. Il ne cherchait qu'à s'amuser, de toute façon : s'il aimait tant que ça l'amusement, il n'avait qu'à en profiter quand elle n'était pas là. Après tout, ils se voyaient très peu - Dieu merci - il avait tout le temps pour s'amuser en dehors. Puisqu'il voulait être avec elle, il fallait bien qu'il fasse des concessions, elle en faisait bien elle-même. Tirant un peu sur son bras :
« Même si j'apprécie cette initiative, vraiment. Ça semble si étrange, monsieur le vicomte Owen qui part faire un pique-nique... je n'aurais jamais cru ça de ta part. »
Qu'il prenne cela comme il le voulait : un compliment sur le fait qu'il l'ait surprise, ou au contraire un reproche parce que c'était vraiment ridicule... les deux se valaient. Et puis, elle ne savait pas trop quoi en penser. Cela lui rapportait de bons points, pour sûr, et elle aimait ce côté de Neill, plutôt prévenant. Cela changeait du Neill puéril et du Neill sadique. Maintenant, il avait intérêt à ce qu'il soit bon, son pique-nique, et pas trop sophistiqué non plus...
« De toute façon, c'est toi qui cherches tout seul. Je suis l'invitée, je ne ferai rien pour t'aider. Et au fait... »
Elle se tourna vers lui, attendant qu'il la regarde - il la regardait - et ajouta en souriant :
« Tu as l'intention de me tenir la main encore longtemps ? Non, parce que c'était juste pour que tu cesses tes jeux et que tu avances, tu sais... je n'avais pas envie que ça dure autant non plus. »
Neill Owen
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Neill Owen
Mar 21 Déc - 22:45
- Dis-moi, Owen, tu crois vraiment qu'on peut s'installer dans le coin ? Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi il est hors de question que je reste ici. Il neige, il fait froid et je ne vois pas où tu voudrais te mettre. A moins que ça t'amuse, bien sûr...

Unity avait peut-être dit ça avec ironie, mais Neill aurait trouvé ça drôle de se retrouver à manger le cul dans la neige, il ne craignait pas le froid, ni l’humidité, ni de se chopper un rhume, certes il n’aimait pas ça, mais s’en fichait si ça arrivait. Mais bon, il était certain que la jeune femme n’aimerait pas ça, elle, alors il fallait trouver une idée. Il continua à scruter les lieux pour trouver un endroit sympa pour pique-niquer, là où il y aurait moins de neige peut-être.

- Même si j'apprécie cette initiative, vraiment. Ça semble si étrange, monsieur le vicomte Owen qui part faire un pique-nique... je n'aurais jamais cru ça de ta part.

Ah bon ? Ce n’était pourtant pas une chose si exceptionnelle. Mais bien sûr c’est parce qu’elle ne voyait que le côté psychopathe fou chez lui en disant ça, aurait-elle oublié que Neill aimait s’amuser à séduire les hommes et les femmes, et qu’il était le maître de l’hypocrisie quand il s’agissait de se faire des relations ?
Ce n’était pas son premier pique nique, loin de là, mais pour une fois il avait pu s’amuser à cuisiner lui-même.

- De toute façon, c'est toi qui cherches tout seul. Je suis l'invitée, je ne ferai rien pour t'aider. Et au fait... Tu as l'intention de me tenir la main encore longtemps ? Non, parce que c'était juste pour que tu cesses tes jeux et que tu avances, tu sais... je n'avais pas envie que ça dure autant non plus.

Il avait jamais eu l’intention de la relâcher, mais vu ce qu’elle lui disait… Sans cacher sa déception, il relâcha sa main, cependant ne s’étala pas sur le sujet, et continua à chercher un endroit qui pourrait convenir. Il finit par se décider pour un sapin géant, il était si grand et si élargit, qu’il avait empêché la neige de tomber à ses pieds, celle-ci s’étant emmagasinée sur les branches épineuses. Neill s’y dirigea alors, au moins seraient-ils à l’abri.

- Il va falloir manger debout, je crois, mais c’est toujours mieux que rien.

Il déballa la nourriture que contenait son sac, et posa le tout sur une couverture, histoire de pas gâcher toute la nourriture. C’était plutôt simple en fait, viande froide, œufs dur, et un peu de tout ce qu’on trouvait dans les pique-niques à cette époque là (oui parce que je ne sais pas de quoi était composé leur pique-nique).

- J’ai tout préparé moi-même. C’est loin d’être mon premier pique-nique, je suis souvent invité à sortir avec les nobles, mais c’est la première fois que c’est préparé par moi.

Puis il ajouta :

- Ce n’est pas empoisonné, donc tu peux manger.


Ce n’était pas même pas une trace d’humour ou d’ironie, quand on mangeait de la nourriture préparé par un vicomte dangereux, il valait mieux se méfier.
Pour prouver ses dires, il ne se gêna pas pour se servir et manger, plutôt fier de ses talents culinaires. Dans une autre vie il avait dût être serviteur d’un homme comme lui, ou pas.
Et puis il y avait quelqu’un de pas bête qui disait que la nourriture était meilleure en bonne compagnie, et il n’avait pas tort. Neill alors s’imagina que peut-être Unity allait trouver sa cuisine vraiment dégoûtante, et ne put s’empêcher de rire, essayant de se cacher derrière son écharpe. Il reprit ses bavardages, pour cacher le fait qu’il se marrait tout seul.

- Je suis plus doué en cuisine que ma cuisinière, je ne sais pas pourquoi je la force à travailler pour moi. Je devrais peut-être m’en débarrasser.

Ce qui signifierait cependant qu’il devrait toujours cuisiner lui-même, et si un plaisir devenait une corvée, ce n’était plus aussi bien. Alors aussitôt après l’avoir dit, il changea d’avis. Jamais il ne virerait sa cuisinière, enfin pas tout de suite.

- Peu importe. Alors qu’en penses-tu ?

Demanda-t-il en pointant du doigt son repas. Il était curieux de voir ce qu’elle pouvait en penser, après tout à part sa sœur, personne n’avait goûté sa cuisine.
Unity Violett
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Unity Violett
Mar 28 Déc - 2:40
Unity sentit immédiatement la déception de Neill quand il lâcha sa main. Pourtant, elle n'y fut pas sensible. Au contraire, elle se sentait ravie de constater qu'elle gardait encore cet avantage sur lui. Il ne dit rien, mais elle en devina bien plus que ce qu'il voulait. Rien que le fait qu'il ait lâché sa main était lourd de sens. Rien qu'en étudiant un de ses gestes, elle pouvait en apprendre long sur lui. Toutefois, elle n'avait pas envie de s'embêter à cela. Il y avait déjà beaucoup à faire pour comprendre Neill dans sa généralité - mission presque impossible - pour s'attacher aux petits détails, un par un. Il continua à chercher comme si de rien n'était, même si elle devinait qu'il aurait préféré l'avoir à ses côtés. Elle resta plutôt plantée là, attendant qu'il ait enfin une illumination. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir lui sortir dans une forêt enneigée ? Finalement, elle le vit se diriger sous un grand sapin, dont les branches alourdies avaient empêché le sol d'être blanchi. En haussant les épaules, elle s'approcha de lui, contemplant d'un air perplexe sa solution. Bon, c'était toujours mieux que rien, et après tout, c'était bien un endroit sans neige, non ? C'était ce qu'elle voulait. Toutefois, manger sur un sapin, seule avec Neill... ça avait quelque chose de très angoissant. Le vicomte annonça qu'il fallait manger debout, et Unity le regarda avec des yeux ronds. Debout ? mais il n'y pensait pas ! Déjà, quelle idée de manger un pique-nique quand il neige. Vouloir se promener dans la forêt, oui, mais déjeuner en plein air... décidément, il y avait quelque chose de pas net en lui - comme si c'était pour la surprendre...
Neill déballa le tout. Ce fut assez simple comme repas, le genre de nourriture que l'on mange facilement sur le pouce. Quoiqu'il en dise, Unity s'assit. Certes, le sol était froid et humide, mais tant qu'il n'y avait pas de neige, elle s'en fichait bien. Pourtant elle ne toucha pas tout de suite au plat. Non que sa déclaration - il avait avoué qu'il avait tout préparé lui-même - l'ait rebutée, en fait, mais elle n'était pas sûre d'avoir très faim. Ni même envie de recevoir quelque chose du vicomte, ne serait-ce qu'une bouchée de sa nourriture. Que ce soit bon ou pas, après, elle s'en fichait. Il ajouta en riant que rien n'était empoisonné - elle faillit lever les yeux au ciel. Elle doutait qu'il ait envie de l'empoisonner de toute façon, et même s'il avait projeté de la tuer, elle s'en fichait aussi. Elle accordait trop peu d'importance à sa propre vie pour s'en soucier. Neill s'attaqua au pique-nique, et d'abord Unity le regarda faire, songeuse. Bien sûr, rien n'était pas empoisonné, mais ce n'était pas à cela qu'elle réfléchissait. Ses pensées prirent bien vite un tour désagréable et elle préféra se concentrer sur Neill. Celui-ci se demandait pourquoi garder sa cuisinière. Ah oui, c'est vrai, ils ne venaient pas du même monde... mais de toute façon, elle connaissait la réponse. C'était un noble, voilà tout, et comme tous les aristocrates il considérait qu'il avait autre chose à faire qu'à s'occuper de choses aussi bassement matérielles. Que des millions d'Anglais, et surtout d'Anglaises, s'occupent de tout chez eux ne semblait pas lui poser problème. Quoiqu'il en dise, Neill était comme ses pairs, avec juste un côté maléfique. Parce qu'être narcissique et se sentir supérieur aux autres, tous les lords en étaient capables.
Il lui demanda soudain ce qu'elle en pensait. Elle sursauta, surprise. Elle avait complètement oublié qu'il allait lui demander son avis...
« Laisse-moi goûter, Owen. Vraiment, tu es un goinfre à te jeter sur la nourriture comme ça... » : bougonna la détective.
Elle piocha un peu partout, goûtant un peu de tout. Elle reconnaissait les saveurs principales, mais celles-ci étaient rehaussées par des arômes qui lui étaient inconnus. Les produits de base devaient être de bonne qualité - en même temps, riche comme il était, et gourmet comme il devait l'être, elle ne voyait pas pourquoi Neill se refuserait ce petit plaisir - et cela se sentait en bouche. Pourtant, elle ne parvenait pas à l'apprécier à sa juste valeur. C'était... spécial. C'est comme si vous goûtiez du caviar : vous ne pourriez comprendre ce que les nantis trouvent à ce mets luxueux. Vous pourriez trouver ça bon, mais ne pourriez véritablement comprendre en quoi c'est succulent. Avec Unity, c'était pareil. Elle n'avait pas le palais assez fin pour comprendre, tout simplement. Elle était trop habituée à manger de la nourriture de base, faite de façon utile, plus pour se nourrir que pour vraiment se régaler. Mais cet aperçu d'une autre gastronomie... cela la troublait.
Elle répondit à voix basse :
« C'est sans doute très bon, Owen. Mais moi, je ne peux pas l'apprécier. »
Pour la première fois, elle ressentait une sorte de vague honte à cette idée. Jusque là, leurs différences n'avaient fait que l'embêter, sans pour autant la gêner. Elle savait qu'ils venaient de deux mondes à l'opposé l'un de l'autre : lui, un très riche vicomte, et elle, une fille de bourgeois qui avait renié ses origines depuis longtemps. Et encore, tout était relatif. On la considérait bourgeoise par rapport aux pauvres, mais en réalité, sa famille n'était pas excessivement riche non plus (en fait, aujourd'hui elle ferait partie de la classe moyenne supérieure de la société). Elle avait eu de quoi lui permettre de bien vivre et de lui payer des études, mais le véritable luxe ne lui avait pas été accessible. Unity ne l'avait pas vraiment regretté. Ses manies bourgeoises, elle les avait oubliées depuis belle lurette. Les différences sociales n'avaient jamais été un obstacle, même si c'était encore un domaine où il la surclassait. Par contre, là...
Là, elle avait honte. Honte de ne pas se montrer digne de ce défi-là, mais aussi honte de s'être laissée dans cet univers-là. Elle était perdue.
Elle continua à manger en silence, sans vraiment faire attention à ce qu'elle avalait. Enfin, elle n'y tint plus, et lança d'une voix un peu plus forte :
« Owen, tu me fais peur, on dirait que tu veux me séduire... »
Neill Owen
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Neill Owen
Mer 29 Déc - 23:22
Unity finit par goûter ce qu’il avait préparé, il la laissa faire, en se régalant de son côté. Sa crise de narcissisme aigue sur ses talents culinaires étant passés, il profita juste du goût de la nourriture, et de la compagnie. La jeune femme s’était assise par terre, mais Neill restait debout, ça ne le dérangeait pas outre mesure, manger debout ou assit… C’était un peu comme à un banquet où on ne s’asseyait rarement et on grappillait de l’alcool et de la nourriture sur les tables. Bon sauf que là, c’était un banquet sous la neige et juste à deux. Mais Neill était bien plus heureux là.
Finalement Unity lui répondit, à voix basse :

- C'est sans doute très bon, Owen. Mais moi, je ne peux pas l'apprécier.

Il s’accroupi auprès d’elle pour la regarder, est ce qu’elle disait ça parce que le goût était désagréable à cause de sa présence. C’est sûr ça aurait sans doute été meilleur avec Ryan. Il était à mille lieu de s’imaginer que le problème d’Unity c’était simplement qu’elle n’avait pas l’habitude de la nourriture raffinée et qu’elle ne pouvait donc pas donner une idée de son goût. Lui ça faisait longtemps qu’il avait oublié les classes sociales entre eux, déjà parce qu’il n’y faisait guère attention dans sa vie de tous les jours, un pauvre et un riche meurent de la même manière après tout.

Il allait alors lui demander si sa compagnie était aussi mauvaise pour elle, qu’elle n’arrive pas à en apprécier le goût de la nourriture, quand elle reprit la parole :

- Owen, tu me fais peur, on dirait que tu veux me séduire...

Le vicomte prit par surprise écarquilla les yeux. Il aurait pu rire de ce qu’elle lui disait mais en fait ce n’était pas si drôle. Il laissa un silence de dix secondes s’écouler, puis finit par répondre :

- Ce n’est pas vraiment ça.

Il n’avait pas pensé à quelque chose comme ça. Avant peut-être, il l’aurait fait, pour s’amuser, mais là il était plutôt guidé par son envie bizarre, qui était de la voir. La voir simplement, pas la faire souffrir, l’enquiquiner, ou même se faire apprécier. C’était un peu comme quand il avait récupéré le poignard de sa mère, il aurait pu le jeter puisque c’était un souvenir de cette femme inutile, mais finalement il l’avait gardé sur lui durant toutes ces années avant de le donner à Unity. Il n’avait pas d’explication à ce genre d’acte, mais il les faisait parce que c’était sa manière égoïste de vivre, faire ce qu’il avait envie.

- Si j’avais voulu te séduire, je m’y serais pris d’une autre manière. Je ne pense pas que j’aurais osé emmener une femme marcher dans la neige et encore moins l’inviter à se rassasier dans un espace aussi étroit et froid, si ça avait été dans le seul but de la faire tomber amoureuse de moi.

Il eut un petit rire et ajouta :

- Donc tu n’as pas à t’inquiéter, je ne cherche pas à te séduire. Et de toute façon, il n’y aurait aucune chance que ça marche n’est ce pas ?

Toujours accroupis, il tourna la tête vers elle, un coude posé sur ses genoux et sa tête dans sa main, il souriait. Ce n’était pas moqueur, il disait juste ça avec un air sûr de lui, sûr et certain de n’avoir aucune chance et puis c’est tout.

- Et sinon, tu n’arrives pas apprécier la nourriture parce que la manger à côté de moi est horriblement désagréable ?
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