Ce matin, Alexandria devait aller faire les courses. Sa maitresse, Miss Willett l'accompagnait.
C'était samedi et donc jour de marché, la place et les rues commerçantes étaient bondées. Alexandria suivait sa maitresse de près jusqu'au moment ou son attention fut retenue par une vitrine ou étaient alignées de magnifiques marionnettes. Elle s'arrêta l'espace d'une minute, absorbée par cette magnifique exposition. Puis elle repartit, mais dans une mauvaise direction, elle avait perdu la trace de sa maitresse, et ce n'était pas la première fois qu'elle était dans la lune de la sorte.
Elle commençait pourtant a connaître Londres à force, malheureusement pour elle, son sens de l'orientation n'allait pas dans le même sens que sa volonté quand il s'agissait de retrouver son chemin:
*Zut! Je me suis perdue, et je vais encore me faire disputer... Je devrais demander à quelqu'un comment aller à la place du marché...*

Elle regarda les visages autour d'elle pour voir si l'un deux lui inspirerait suffisament confiance pour lui demander de l'aide. Un homme le bouscula:
-"Faites un peu attention jeune fille!"
-"Pa... Pardon! Dites, vous pouriez m'indiquer..."
Mais l'homme était déjà loin.
*De toute façon ,il n'avait pas l'air bien malin celui-là...*

Elle se fit bousculer de nouveau, et s'excusa encore, avec sa petite taille, les nobles, à l'air hautain passaient et la bousculaient sans avoir l'air de l'avoir vu et une indifférence insultante.
-"Vous pourriez éviter de rester au milieu de chemin!"
Lui lança une vielle rombière vétue d'une robe verte dont la couleur faisait mal aux yeux.

Alexandria couru s'adosser au un mur devant un commerce de la rue. Elle soupira, et essaya de regarder autour d'elle si quelqu'un viendrait l'aider. Mais personne ne vint, tous passaient sans la regarder.
La jeune fille commença à s'inquiéter:
*Je suis si transparente que ça?*
Mais elle ne voyait pas que enfin, quelqu'un venait vers elle

[Je me rends compte que je n'avais pas vu le forum de la Rue commerçante... u_u" Si ce topic pouvait être déplacé là-bas, ce serait plus logique.
Merci d'avance ^^']

- Je souhaite que tu cherche des informations sur elle.
- Pourquoi ?
- C’est une prostituée assassinée par Jack.

C’est ce que m’a dit Victor tout à l’heure. Je n’aime pas quand il me donne des travails comme ça. Parce qu’il faut que je sorte, que je pose des questions. Et je ne comprends jamais comment réagissent les gens. Ils font des gestes que je n’arrive pas à comprendre la signification, alors je ne dis rien.
Ce matin Victor à décidé qu’il travaillerait complètement sur l’affaire Jack The Ripper pendant toute la journée. Comme je suis avec lui, je ne pouvais pas dire non. Alors j’ai dit oui. C’est logique. Comme je me posais la question de pourquoi le soleil tournait autour de le terre, il m’a donné la réponse avant qu’il dise ce que j’ai reporté plus haut.
Et après, j’ai sut qu’il fallait que je cherche des informations. Et je n’aime pas ça. Donc je me suis mis à grogner, à bientôt me mettre en boule. Mais Victor m’a dit que c’était pour mon bien, que je devais essayer d’exprimer comment je voyais les émotions des autres.
Alors j’y suis allé.

Je marchais lentement parce que je n’aime pas marcher vite, j’ai toujours peur de bousculer quelqu’un. Et si je bouscule quelqu’un je le touche. Alors je me mettrais à grogner. Et les autres s’éloigneront parce qu’ils ne comprendront pas pourquoi je fais ça. Donc mes pieds allaient peu vite.
Il fallait que j’interroge les gens dans les taudis. Mais je n’avais pas envie. Parce que quand j’y vais, des gens me touchent pour me voler.
Donc, au lieu d’aller dans les lieux pauvres, j’ai préféré aller dans la rue commerçante. J’interrogeais diverses personnes qui passaient près de moi, mais tous répondaient qu’ils ne savaient rien.

- Mais qu’est ce que tu racontes petit ? Allez pousse toi du chemin ! J’ai autre chose à faire que de répondre aux questions d’un gosse.

Les gens me nomment gosses ou petit, alors que j’ai 19 ans. Je ne comprends pas pourquoi. J’ai demandé pourquoi, un jour à Victor, et il m’a répondu que c’était certainement parce que j’étais petit et que je parlais parfois comme un enfant.
J’ai répondu que je ne voyais pas en quoi je parlais comme un enfant, et que je ne voyais pas non plus comment un enfant pouvait parler, et je suis retourné à mon travail qu’il m’avait donné.

Et puis j’ai vu une petite fille. Enfin de loin elle était petite. Elle avait un œil rouge et un œil bleu. Mais je n’aimais pas le bleu. Et elle était blonde, et je n’aimais pas le jaune. Je ne voulais pas lui parler. Mais peut-être savait-elle quelque chose sur la prostituée. Alors je m’approcha d’elle.

- Sauriez-vous qui était Juliet Wanster ?

Je ne comptais pas rester longtemps. Cette fille est blonde. Je n’aime pas le jaune. Je n’aime pas le bleu non plus. Je n’aime pas ça du tout. Et puis en plus, voilà qu’elle me dit qu’elle ne sait pas. Bon, alors je vais m’en aller. Mais voilà qu’elle demande l’identité de Juliet, l’une des victimes de Jack the ripper. Et puis elle dit que je suis détective. Elle pose trop de questions. Mais je ne réponds rien. Parce que de toute façon il n’y a rien à répondre. C’est inutile et illogique de répondre à une question dont la personne sait déjà la réponse. Et puis je ne bouge pas, parce que je réfléchis. Ça m’arrive souvent de réfléchir.

Ça me fait penser à quelque chose. Une énigme que Victor m’avait donnée un jour.
Il m’a dit comme ça : « Je suis le capitaine d’une armée de vingts six soldats, et sans moi Paris serait pris ».
La réponse c’était la lettre a. Parce que la lettre a est la première lettre de l’alphabet et que sans la lettre a, paris deviendrait pris. Je ne sais pas quel est le rapport à propos de la question dont la fille connaissait déjà réponse, peut-être parce que la réponse est en face de nous dans cette énigme.

Quand soudain je me rends compte que cette fille m’a adressé la parole, et qu’elle dit qu’elle est perdue, et me demande de l’accompagner jusqu’au marché.
C’est là que je réfléchis pendant quelque secondes, si je vais avec elle je vais désobéir à Victor parce que je n’aurais pas cherché des informations sur Juliet Wanter ou toutes autres victimes de Jack.

- Je ne peux pas.

C’est vrai, je ne mens pas, parce que de toute façon je ne sais pas mentir.
Mais peut-être qu’il y a des gens au marché qui connaissent Juliet Wanter. Mais je n’aime pas le jaune, ni le bleu.

- Le marché n’est pas loin.

Je lui indique quand même ça, peut-être que ça pourrait toujours l’arranger. Enfin, je comptais tout de même y aller, alors… Mais il faut que je me tienne à l’écart de cette fille. Je n’aime pas le jaune ni le bleu.

- Vous pensez qu’il y aura des gens qui en savent plus sur Juliet Wanter ?

Et je commence déjà à m’en aller vers le marché. Je ne sais pas si la fille me suit. Et à vrai dire, ça serait bien qu’elle ne me suit pas.

Ambiance XD

Je ne sais pas si elle me suit, elle fait ce qu’elle veut, moi je veux juste trouver des informations sur ce que m’a demandé Victor. J’évite les gens, comme je le faisais quand Mère et moi on allait en courses. Je ne veux pas qu’il me touche. Des personnes marchent vers moi et veulent me toucher, enfin, ils vont presque me percuter, ou me frôler, alors je les contourne, je n’aime pas ça, je ne veux pas, il faut vite que je trouve qu’on m’a demandé. Je sais juste que Juliet Wanter a été enceinte il y a peu de temps, et qu’elle avait une petite sœur. Qu’elle avait 20 ans, qu’elle était devenue prostituée par pur désir, qu’elle avait des tendances homosexuelles, et qu’elle aimait les graines de tournesol, je ne sais pas pourquoi Victor à besoin de cette information mais il a dit que ça pouvait toujours servir.

Et puis soudain, alors que je marche en évitant les grands adultes, je sens quelque chose.
Ah….Je n’aime pas. Je n’aime pas. Quelqu’un vient de me toucher. Je crois que c’est la jeune fille blonde qui ne sait rien sur Juliet Wanter. Je n’aime pas ça du tout. Alors je me mets à grogner, je ne comprends pas ce qu’elle dit, j’entends « encore me perdre alors » et je frappe pour me défendre, parce que ça m’a déplu, que c’était par surprise, que je n’ai jamais aimé ça. Je me roule en boule, il ne faut pas me toucher, surtout pas. Pourquoi le soleil brille aujourd’hui ? Pourquoi elle m’a touché ? Pourquoi elle s’est agrippée à moi ? Ça me rappelle Mère ou Père qui essayaient de me serrer dans leur bras.

Je vois autour de moi des gens qui rigolent, ou qui sont effrayés, je m’en moque, Victor lui il sait que je n’aime pas ça, et je me souviens qu’il m’a toujours dit que si on me touchait, il fallait que je me pose une énigme dans la tête. Je me souviens d’une que Victor m’a posé il y a quelques jours

Un fermier doit traverser une rivière avec un loup, une chèvre et un chou. Pour celà il dispose d'une barque mais ne peut pas laisser ensemble :
-la chèvre et le loup car celui-ci la mangerait.
-Le chou et la chèvre car celle-ci le mangerait. Quelle est la solution ?

C’est très facile à répondre, il faut que le fermier traverse avec la chèvre. Mais qu’il revienne tout seul, ensuite il faut qu’il prenne le chou, qui ne sera donc pas manger par la chèvre, car tout de suite arrivé vers elle il l’a reprend et la ramène vers le loup, et donc il prend le loup pour l’emmener vers le chou. Et le loup ne mange pas le chou. Donc ensuite il prend la chèvre et il la ramène avec les deux autres, et voilà.

Quand j’ai fini de me poser l’énigme et de la résoudre, je relève la tête, j’ai arrêté de grogner.

- Je n’aime pas qu’on me touche.

Comme ça c’est dit. Elle ne me touchera plus.

Flash back léger

Un petit garcon est dehors, en ville, tout seul, recroquevillé en boule, c’est West. Il doit avoir dans les 9 ans à cet instant là. Il ne pleure pas, il attend juste qu’on vienne le chercher, parce que sa maman l’a perdue dans la foule, il n’est pas tout seul, il à pleins d’énigmes en tête, et voilà qu’on vient à sa rencontre, parce que ce n’est pas normal qu’un petit garçon soit perdu comme ça, quoique…
Et on le touche

- Eh petit ça va ?

Il se met alors en boule, grogne très fort, et on le secoue parce que la personne est inquiète

- Eeeh ?

Il grogne de plus en plus fort et frappe l’homme qui le touche, il ne faut pas le toucher, non, non…Surtout pas le toucher. Il n’aime pas ça. Ce n’est pas agréable, c’est pas bien, désagréable, ah tellement horrible. Alors il grogne plus fort, et cela provoque du grabuge dans la rue...

Fin du flash back léger

Elle semble assez étonnée. Tout le monde est étonné quand je réagis comme ça. Mais ce n’est pas de ma faute, j’ai toujours réagit comme ça, je n’ai jamais aimé qu’on me touche. Jamais. Depuis ma plus petite enfance. J’ai horreur de ça. Elle dit qu’elle ne pouvait pas savoir, et moi je marche, en me posant une énigme, mais je n’ai pas le temps de trouver la réponse, qu’elle me demande pourquoi. Pourquoi je n’aime pas qu’on me touche, qu’elle me fait confiance. C’est quoi ? Victor m’a dit que c’était quand on aimait quelqu’un et qu’on savait qu’on pouvait compter sur quelqu’un. Mais moi je ne comprends pas. Je n’ai toujours pas compris qu’est ce que ça signifiait.

Elle dit que je ne l’apprécie pas. Je ne comprends pas trop pourquoi elle me demande pourquoi. C’est une énigme assez dur à résoudre. Alors je me retourne, je la regarde. Qu’est ce que je peux dire ? Je n’aime pas ce genre de situation. J’ai encore envie de me rouler en boule… En plus ses cheveux je ne les aime pas. Je me pose encore une énigme dans ma tête.

Un homme noir, habillé avec des vêtements complètement noir, traverse lentement une route noire.
Au même moment, une calèche noire, roulant, débouche d'un virage à toute allure.
La collision semble inévitable, pourtant le chauffeur de la calèche parvient à l'éviter.

C’est facile de répondre. Parce qu’en fait, même si tout est noir, ça se passe en plein jour. Et cette énigme suffit à me calmer. Et je sais que je peux répondre, il suffit de dire la vérité. D’ailleurs je ne sais pas mentir. Je ne sais que dire la vérité.

- Je n’aime pas qu’on me touche parce que je n’aime pas ça. C’est désagréable. Je ne sais pas ce que c’est de faire confiance à quelqu’un. Je n’en comprends pas trop le sens. Je n’aime pas le jaune ni le bleu, mais ça ne veut pas dire que je ne vous apprécie pas. Je ne vous connais pas assez.

Je ne dit que la vérité, parce que je ne peux que dire ça. Je la regarde, et je me demande quand est ce qu’elle va arrêter de m’arrêter. Il faut vraiment que je trouve des informations sur Juliet. En plus, je ne sais pas bavarder.

[Je me permets de terminer le post ]

Je n’aime pas qu’on me touche mais ce n’est pas de ma faute. C’est presque comme si ça me brûlait, comme si les gens étaient armées de fourches ou tout autre chose avec des dents, chauffés par le feu, et qu’ils me touchaient avec. Ça me fait peur presque. Donc comme je n’aime pas ça, je le montre et puis voilà. Je marchais là où il fallait que je l’emmène parce qu’elle me l’a demandé, et je savais qu’on y arrivait bientôt. Soudain je l’ai entendu dire quelque chose, elle me remerciait. Elle m’appelle Monsieur le détective. Parce que c’est mon métier alors c’est logique qu’elle m’appelle comme ça, parce que par exemple si j’avais été policier, elle m’aurais appeler monsieur le policier, si j’avait été gendarme ça aurait été monsieur le gendarme. Mais comme j’était détective elle m’appelle Monsieur le détective. C’est quelque chose de très logique. Apparemment elle avait comprit qu’ont étaient arrivés à la place du marché, elle me dit qu’elle s’appelle Alexandria Willett. Je retiens le nom, au cas où que j’en ai besoin. Et comme ça, je pourrais la dénommer, et Victor comprendra ce que je dis. Elle me demandait mon nom.

- West Vanker. Merci pour l’aide. Je vis chez un détective qui s’appelle Victor Townsend

Victor m’a toujours dit que mon prénom était amusant parce que c’est l’un des quatres points cardinaux. L’ouest. Il dit qu’il y a une expression qui est : « être à l’ouest », c’est comme dire « être dans la lune », ça veut dire qu’on rêvasse. Victor dit aussi que quand on me voit, on a vraiment l’impression que je suis toujours à l’ouest, et après il rigole. Je me suis renseigné, en lituanien Vanker c’est voiture. En même temps mon père est lituanien. Et j’ai donc hérité de son nom.

- Vu que vous êtes arrivé là où vous vouliez, je vous laisse. Au revoir.

Et il tourna le pas, cherchant la première proie à embêter pour lui demander des informations sur Juliet Wanter.